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BCEAO: les banques ont accompagné les Etats dans la relance économique

Plus de 8.000 milliards FCFA levés sur le marché régional en 2022

• Grâce à la progression des obligations du Trésor (+26,1%) 

• Hausse des dépôts (+12,5%) et des crédits (+19,8%)

Au niveau de la BCEAO, l’année 2022 a été marquée par l’augmentation du taux d’inflation. Il s’est élevé à 7,4%, contre 3,6% en 2021. Au regard des risques sur la stabilité économique de la zone, la Banque centrale a relevé, à 3 reprises, ses taux directeurs. Elle a aussi reconduit, en 2022, les programmes d’émissions des Obligations de relance (Odr) et de Bons de soutien et de résilience (Bsr), tous deux institués en 2021.

« Le maintien de ces mesures de régulation de la liquidité a permis aux Etats membres de mobiliser les ressources internes, en vue d’atténuer les conséquences économiques et sociales des chocs extérieurs et de faire face aux difficultés que pose le changement climatique », a déclaré Jean-Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO et président du Conseil d’administration. Des propos recueillis dans le rapport annuel 2022 de la BCEAO, publié le 7 juin 2023.

Les banques ont accompagné les Etats dans la relance économique. En témoigne la progression des acquisitions de titres, à travers une consolidation de leurs fonds propres et l’accroissement du financement des Etats via les émissions de bons et obligations. En effet, l’augmentation des émissions de titres publics par les Etats, en lien avec les mesures de relance post-Covid (Odr, Bsr, etc.), s’est traduite par une croissance substantielle de l’encours des titres (+22,5% ; +3.612,1 milliards), après une croissance relative similaire observée à la même période en 2021 (+20,3% ; +2.710,3 milliards).

Il faut dire que durant l’année 2022, le marché financier régional a été largement sollicité par les Etats, afin de mobiliser les ressources. Ils ont levé plus de 8.000 milliards, soit une hausse de 1.000 milliards FCFA par rapport à fin décembre 2021. Selon le rapport de la BCEAO, « cette augmentation s’explique par la progression des obligations du Trésor (+26,1%) ». Les émissions nettes se sont établies à 4.338 milliards à fin décembre 2022, contre 3.015,9 milliards un an plus tôt.  Sur le compartiment des Bons du Trésor, les Etats membres ont mobilisé 1.755,8 milliard en 2022, soit 21,1% des ressources levées sur le marché financier régional, contre un montant de 2.055,9 milliards un an auparavant. Les Bons de soutien et de résilience (Bsr) ont représenté 38,7% des ressources mobilisées sur ledit compartiment, soient 679 milliards.

Concernant le compartiment des obligations, les Trésors publics ont levé 6.570,9 milliards en 2022, contre 5.212,1 milliards l’année précédente. En particulier, le montant total des Obligations de relance (Odr) émises sur la période s’est élevé à 2.533,6 milliards, représentant 41,4% du total des émissions obligataires. Cette amélioration des conditions de financement est principalement imputable aux faibles taux de sortie sur les Bsr et les Odr, à la faveur des dispositions prises par la Banque centrale, dans le cadre de leur structuration.

« Par ailleurs, la qualité du portefeuille du secteur bancaire s’est améliorée. Sur le plan prudentiel, le secteur bancaire est demeuré solvable et résilient. En effet, sur la base des déclarations des établissements de crédit à fin décembre 2022, le ratio de solvabilité global est ressorti à 12,9%, bien au-dessus de la norme minimale de 11,25% exigée par le dispositif prudentiel », peut-on lire dans le document de la Banque centrale.

NK

 

Filet

Situation de la finance islamique

Dans sa politique de promotion de la finance islamique, la BCEAO a opté pour un accompagnement des initiatives de création d’institutions financières islamiques (IFI). Selon le rapport annuel de la Banque centrale, en 2022, plusieurs demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité de finance islamique ont fait l’objet d’examen et les promoteurs de ces structures ont été invités à améliorer leurs dossiers.

A ce jour, 17 autorisations d’exercice ont été octroyées pour 2 banques exerçant exclusivement l’activité de finance islamique, 7 banques disposant d’une branche islamique, 7 SFD exclusivement islamiques et 1 SFD disposant d’une branche islamique.

Au titre des actions de vulgarisation des textes spécifiques encadrant la finance islamique, la Banque centrale a organisé deux sessions de formation en ligne portant sur les aspects juridiques et opérationnels de la finance islamique dans l’Union, au profit des établissements de crédit et des systèmes financiers décentralisés.

 

Encadré 1

Le secteur bancaire en 2022

Au 31 décembre 2022, le secteur bancaire de l’Union compte 158 établissements de crédit agréés, dont 155 en activité, soient 132 banques et 23 établissements financiers à caractère bancaire. A fin décembre 2022, les ressources et les emplois se sont consolidés respectivement de +12,5% et de +19,8% par rapport à décembre 2021, pour ressortir à 51.185,2 milliards et 56.135,8 milliards.

La progression des ressources est tirée par l’ensemble de ses composantes, à savoir :

Les dépôts et emprunts (+12,2% ; +4.692,4 milliards) ;

Les fonds propres nets (+16,3% ; +766,4 milliards) ;

Les diverses autres ressources (+10,3% ; +232,6 milliards) ;

La structure de ces ressources, qui reflète celle des banques de détail, est constituée à 84,4% de dépôts de la clientèle, 10,7% de fonds propres nets et 4,9% d’autres ressources.

L’amélioration des emplois provient essentiellement :

De crédits à la clientèle (+19,1% ; +5.239,7 milliards),

Du portefeuille titres (+22,5% ; +3.612,1 milliards)

De divers emplois (+12,4% ; +413,0 milliards).

 

Filet 2

Partage des données du BIC: les travaux sont en cours au Burkina

La BCEAO suit l’évolution des activités du Bureau d’information sur le crédit (BIC). Avec pour objectif de réduire l’irrégularité de l’information entre les prêteurs et les emprunteurs, afin d’améliorer l’accès des populations aux services financiers à des coûts réduits. A la date du 31 décembre 2022, 236 établissements assujettis de l’Union sur les 254 concernés, soit 92,9%, participent au système de partage d’informations sur le crédit. En outre, 21 grands facturiers, notamment, les principales sociétés de fourniture d’électricité, de distribution d’eau, de téléphonie mobile et de télécommunications répartis entre le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo sont arrimés au dispositif de partage d’informations sur le crédit et déclarent des données au BIC de l’Umoa.

Pour le Burkina et le Mali, suite à l’adoption des décrets n°2020 0726/pres/pm/minefid/mdenp/mcia du 24 août 2020 et n°2021-0778/pt-rm du 09 novembre 2021, les travaux sont en cours pour l’intégration des données des grands facturiers de ces pays à la plateforme de partage des données du BIC.

Le nombre de clients sur lesquels des informations sont disponibles dans la base du BIC est passé de 30.694 à fin février 2016, période de démarrage des activités de Creditinfo West Africa (CIWA), à 13.367.638 au 31 décembre 2022, à raison de 314.618 personnes morales et 13.053.020 personnes physiques.

 

Encadré 2

Retrait d’argent : le Burkina dans le top 3 des prélèvements

Au cours de l’année 2022, les retraits d’argent aux guichets de la Banque centrale sont ressortis à 25.639,8 milliards FCFA. Les versements reçus se sont situés à 24.618,1 milliards FCFA, soit une hausse de 9,8% de la circulation fiduciaire, par rapport à 2021.

Les retraits les plus importants en valeur ont été enregistrés en Côte d’Ivoire (32,3%), au Sénégal (19,8%) et au Burkina Faso (15,4%).

Les versements de billets aux guichets de la Banque centrale sont ressortis à 24.615,7 milliards FCFA en 2022, contre 22.223,3 milliards FCFA en 2021, soit une augmentation en valeur de 10,8%. Les entrées les plus importantes en valeur ont été observées en Côte d’Ivoire (30,6%), au Sénégal (19,0%) et au Burkina Faso (16,8%).

Les grosses coupures ont représenté 92,2% de la valeur des billets en circulation, contre 91,6% en 2021. Comparées à 2021, les parts relatives des billets et des pièces de monnaie en valeur dans la circulation fiduciaire sont restées quasiment stables à 98% et 2% respectivement.o

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RAF

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