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Situation sociopolitique et sécuritaire au Burkina Faso: si on ne fait pas les élections, on fait quoi ?

• Le bon moment pour des réformes objectives 

• Un consensus confortable pour les protéger d’une remise en cause

• Il faut éviter le piège du  charisme politique

Le Professeur Abdoulaye Soma a donné la communication inaugurale. (Ph: Yvan SAMA)

Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), en partenariat avec les ONG Diakonia, Pax et le NDI, a organisé, le 4 juillet 2023, à Ouagadougou, un dialogue démocratique sur la situation sociopolitique et sécuritaire au Burkina Faso. Il s’est agi de réunir des experts et des acteurs clés pour discuter et analyser les défis auxquels est confronté le pays dans ces domaines cruciaux. Pour introduire les débats, quatre (04) enseignants-chercheurs de l’Université Thomas Sankara ont été invités autour de la table pour des exposés : Dr Kassem Salam Sourwèma,  Dr Aboubacar Sango,  Pr Abdoul Karim Saïdou et Pr  Abdoulaye Soma. C’est à ce dernier qu’il est revenu la communication inaugurale qui a consisté à situer le décor global des autres interventions. Il dira, en substance, que la Charte donne également comme mission à la Transition d’opérer des réformes politiques, institutionnelles et administratives, et c’est le bon moment pour de bonnes décisions.  « Dans mes réflexions sur les réformes qui ont réussi dans les pays, j’ai constaté qu’elles réussissent en situation d’indéterminisme institutionnel et de neutralité partisane. L’indéterminisme institutionnel, c’est lorsqu’on opère des réformes dans un contexte où on ne sait pas par quelles personnalités les institutions prévues seront occupées. En ce moment, on est obligé de réfléchir et décider objectivement…. Comme en ce moment, on a dans la Charte de la Transition que le Premier ministre, le président de l’Assemblée législative de transition, le président de la Transition ne peuvent pas être candidats à des élections, si cette dynamique ne change pas, on est donc en indéterminisme institutionnel », a-t-il indiqué. Sur la question des élections devant mettre fin à la Transition, le Pr Soma appelle au respect de la forme des engagements. « On n’est pas en train de dire qu’il faut forcément faire les élections, même si on a un couteau sous la gorge ou qu’on ne peut pas faire des élections, même si dans 100 ans, on n’a pas de sécurité , on est en train de dire que la ligne est fixée, elle est connue, c’est 2024. Si elle doit bouger, elle doit l’être par les mêmes mécanismes qui l’ont fixée, c’est-à-dire, le dialogue, la concertation ».

Parmi les participants, des responsables et représentants de partis politiques. (Ph: Yvan SAMA)

Prenant la parole pour un exposé sur le thème « Les libertés démocratiques au Burkina Faso : état des lieux et quelles initiatives pour la consolidation »,  Dr Aboubacar Sango est resté dans le cadre juridique pour montrer que la situation est complexe. A l’écouter, le Burkina Faso n’est pas en guerre et cette situation a des implications. Il faudrait clarifier la nature de l’agression que vit le pays : du terrorisme ou de l’insurrection? « On a peur de se poser ce type de questions. Mais si on ne pose pas ce type de questions pour avoir les bonnes réponses, on ne pourra pas utiliser les ressources adaptées », a conclu Dr Sango. Dr Kassem Sourwèma a embouché la même trompette que le Pr Abdoulaye Soma, en invitant tous les acteurs au consensus et au respect de la forme. A travers le thème « Processus de transition au Burkina Faso : vers les possibilités d’une marche consensuelle », il a insisté sur  la nécessité d’un consensus confortable autour des réformes, pour les protéger d’une remise en cause par le pouvoir à venir.

« Les opportunités de réformes: leviers, stratégies et actions ». En introduisant son thème, Pr Abdoul Karim Saïdou s’est voulu formel : aucune Transition n’est neutre et les modes de scrutins (scrutin à un tour, scrutin à deux tours, le scrutin proportionnel au plus fort reste, le scrutin proportionnel à la plus forte moyenne : ndlr) peuvent déterminer les résultats des élections. Pour lui, il faut poser les conditions pour avoir des élections crédibles où tous les candidats ont les mêmes chances. Cela permettra d’éviter le piège du « charisme politique », c’est-à-dire, l’acceptation d’un pouvoir du fait des qualités supposées du chef… car, ces qualités s’érodent.  « Si vous dites que vous ne voulez pas d’élections, il faut dire qu’est-ce que vous voulez…. On veut une monarchie, on confie le pouvoir à une famille… ou bien on va s’inscrire dans une logique où on dit que le pouvoir se prend désormais par la force, a-t-il interrogé.o

Moumouni SIMPORE

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