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Banques: 2.595 milliards FCFA de crédits octroyés

• Un volume en progression de 8% en 2022

• Le secteur privé, plus gros bénéficiaire

• Les dépôts à terme en baisse de 2,6%

Avec l’autorisation d’installation délivrée à la Banque postale du Burkina, en 2022, le réseau bancaire du pays est passé de 14 à 15 banques. Le Burkina a été ainsi le seul pays de l’Union a enregistré l’ouverture d’une banque au cours de l’année 2022. Au sein de l’Union, le réseau bancaire qui était de 132 banques en 2021, est passé à 133 banques. En plus de cette ouverture, comment l’activité du système bancaire du pays s’est établie, comparé à 2021 ?

Dans son rapport sur les conditions de banque dans l’Uemoa, en 2022, publié le 12 juillet 2023, la BCEAO révèle que l’activité du système bancaire de l’Union, en 2022, a été marquée par une amélioration de la qualité du portefeuille des banques. En effet, l’indicateur retenu pour mesurer la qualité des crédits (le taux brut de dégradation du portefeuille des banques) a connu une baisse de 2%.  Les crédits du système bancaire sont passés de 46.870,9 milliards à fin décembre 2021 à 56.165,8 à fin décembre 2022, soit une hausse de 19,8%. Cette évolution résulte d’une progression des crédits à la clientèle (+5.239,7 milliards, soit +19,1%), en particulier, des crédits à moyen terme (+2.508,0 milliards, soit +19,3%) et des titres de placement (+2.285,8 milliards, soit +18,3%). Qu’en est-il du Burkina ?

Les prêts aux entreprises en tête

Les montants des crédits mis en place dans l’Union ont maintenu une tendance haussière en 2022. Ce volume est en hausse de 9,9%. Les augmentations les plus importantes sont notées au Togo (+55,7%), au Bénin (+46,6%), au Sénégal (+10,2%) et au Mali (+8,3%). Le Burkina Faso arrive en 5e position, avec une croissance de 8,2% du volume de crédit mis en place. En volume, ce sont 2.595.2 milliards FCFA de crédit qui ont été mis en place par les banques et établissements financiers du pays, au cours de l’année écoulée. Les plus gros bénéficiaires de ces prêts sont le secteur privé. En 2022, celui-ci a bénéficié de 1.493,2 milliards en termes de prêts octroyés, contre 908,9 milliards pour les ménages. L’administration publique, pour sa part, a pu acquérir du crédit à hauteur de 68,3 milliards F CFA. A noter qu’aucune coopérative et groupement villageois n’a bénéficié d’un crédit durant 2022.

Par catégorie de la clientèle

Comment ces 2.595 milliards FCFA ont été distribués ? Selon le motif économique de demande de crédit, la hausse du volume des prêts au sein de l’Union a concerné ceux liés à la trésorerie, suivis de crédit de consommation.

Cette tendance se confirme aussi au niveau local. Ainsi, en 2022, plus de 1.000 milliards FCFA ont été des crédits de trésorerie. Il s’agit d’un prêt bancaire à court terme, couramment pratiqué pour permettre à une entreprise de financer son cycle d’exploitation, lorsqu’elle doit faire face à un besoin de financement temporaire sur une durée déterminée. Pour le cas du Burkina, 500 milliards ont été octroyés en tant que prêts, sur une durée supérieure à 6 mois et inférieure ou égale à 1 an. Et 489,6 milliards ont concerné des crédits bancaires dont la durée de remboursement est inférieure ou égale à un mois. A noter dans ce classement que le volume de crédit octroyé pour une longue période (sup. à 5 ans et inf. ou égale à 10 ans) a subi une baisse. En 2022, l’enveloppe dans cette catégorie de crédit a baissé de près de 150 milliards FCFA. Elle est passée de 602 en 2021, à 453 milliards FCFA en 2022.

Par objet économique

Après les crédits de trésorerie, on retrouve, en deuxième position, les crédits de consommation. Le crédit à la consommation est la catégorie de crédit accordée à des particuliers par des banques ou des sociétés financières pour financer les achats de biens et services, comme les grosses dépenses en biens d’équipement. Et pour 2022, un montant de 612,7 milliards FCFA a été octroyé aux particuliers. Un volume en hausse par rapport à 2021, où 549 milliards FCFA de crédits de consommation avaient été débloqués par le système financier national à destination des particuliers.  La plus importante baisse de volume dans les motifs économiques a été constatée au niveau des crédits à l’exportation.

En revanche, on constate une baisse des volumes destinés à l’exportation.

Le crédit à l’exportation est une forme de crédit réservée aux professionnels pour faciliter leurs exportations, en leur apportant une logistique financière et des garanties particulières. Il est passé de 14 milliards en 2021, à 3,7 milliards en 2022, soit une chute de -75%.

Légère baisse au niveau des dépôts

Le rapport sur les conditions des banques dans l’Uemoa, en 2022, s’est aussi intéressé sur les dépôts à terme dans les banques. On note ainsi que les montants des dépôts à terme, à l’occasion des nouvelles ouvertures de comptes dans les places de l’Union, sont évalués à 11.786,0 milliards en 2022, contre 11.980,0 milliards en 2021, soit une baisse de 1,6%. Par pays, il a été noté un repli des nouveaux dépôts à terme au Niger (-14,3%), en Guinée-Bissau (-10,0%), au Mali (-7,6%), en Côte d’Ivoire (-4%), au Togo (-3,3%) et au Burkina (-2,6%). En revanche, des hausses sont enregistrées au Sénégal (+2,0%) et au Bénin (+0,8%).

Sur le plan national, le volume des sommes déposées au niveau des banques était de 1.305,8 en 2021, contre 1.271,4 en 2022. Selon le classement par catégorie de clientèle, ce sont les sociétés d’Etats qui ont effectué le plus de versement dans les banques, avec plus de 435 milliards FCFA en 2022. Cette catégorie est suivie des particuliers. Ils ont déposé 302 milliards dans les banques et institutions financières du pays. Au niveau des ménages, le volume des dépôts à terme au titre de l’année 2022 a doublé par rapport à 2021. Il est passé de 217 milliards à 419, 1 milliards en 2022.

NK

Encadré

Le crédit moins cher pour les femmes en 2022

C’est un constat que révèle le rapport sur les conditions des banques dans l’Uemoa, en 2022. On retient ainsi que les crédits aux personnes physiques ont été plus importants chez les hommes que chez les femmes. Ces crédits ont baissé de plus de 55% pour les femmes, contre 27% chez les hommes. Par ailleurs, les femmes se sont vues octroyer 17% du volume des concours distribués aux personnes physiques, contre environ 83% pour les hommes.

Suivant le genre du bénéficiaire, la hausse des taux débiteurs, à savoir le taux d’intérêt appliqué au crédit, est ressortie plus élevée pour les hommes, contre une proportion plus faible pour les femmes. Par ailleurs, la gent féminine continue à bénéficier de taux relativement plus bas (7,45%) que les hommes (7,95%).

Par pays, la hausse des taux débiteurs moyens des concours octroyés aux femmes a été enregistrée au Sénégal, au Burkina et au Niger. Par contre, des baisses des taux sont relevées en Guinée-Bissau, au Mali, en Côte d’Ivoire, au Togo et au Bénin.

Toujours, dans le classement par pays, la hausse des taux d’intérêts moyen des crédits accordés aux hommes a été plus importante au Burkina, en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Sénégal.

 

Filet

Les conditions de dépôts et de crédits dans l’Union

Le rapport sur les conditions de banque dans l’UEMOA analyse l’évolution des conditions de dépôts et de crédits appliquées par les banques des différentes places de l’Union.

Le volume de crédit mis en place est ressorti à 19.539,1 milliards en 2022, contre 17.781,2 milliards en 2021, soit un accroissement de 9,9%. Cette augmentation du volume des crédits dans l’Union résulte principalement de la hausse des crédits de trésorerie (+23,1%) et de consommation (+17,3%). Suivant le secteur institutionnel du bénéficiaire, la hausse des crédits a concerné les concours accordés aux institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLM) (+78,5%), aux administrations publiques (+27,6%) et aux sociétés non financières (+14,3%).

L’analyse selon le statut juridique met en évidence une prédominance des crédits accordés aux personnes morales (86% en 2022, contre 76% en 2021) par rapport aux personnes physiques (14% contre 24% en 2021).

Une répartition des crédits aux entreprises suivant la taille révèle que les microentreprises et PME (MPME) concentrent pour cette année, plus de la moitié des ressources mises en place dans l’Union (51%). En outre, la part des crédits accordés aux femmes est ressortie à 17% en 2022, en baisse de 0,8%, comparativement à 2021.

S’agissant du taux d’intérêt débiteur dans l’UEMOA, il s’est inscrit en hausse en 2022, rompant ainsi avec l’orientation baissière observée depuis 2012. En effet, le coût moyen du crédit s’est établi à 6,48%.

Quant aux montants des nouveaux dépôts à terme constitués sur les places bancaires de l’Union, ils se sont légèrement contractés de 1,6% par rapport à l’année précédente, 11.980,0 milliards en 2021, contre 11.786,0 milliards en 2022.

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RAF

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