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Régions du Centre-Ouest et Centre-Nord: 1 Burkinabè sur 2 en dessous du seuil de pauvreté

• Soit vivant avec 194.629 FCFA par personne et par an

• Le pays compte 8.065.679 personnes « pauvres »

• Une proportion en baisse, selon l’INSD

Sur une population de 20.505.155 d’habitants en 2019 au Burkina Faso, on dénombre 8.065.679 pauvres. Ces chiffres proviennent de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). L’équipe de Boureima Ouédraogo, DG de l’institut, a publié, le 17 avril 2023, le 3e volume du Recensement général de la population qui cartographie la pauvreté au Burkina Faso.

Ces statistiques permettent la mise en œuvre des politiques ciblées de lutte contre la pauvreté. Les chiffres de l’INSD donnent ainsi les informations relatives à la pauvreté dans les quartiers, au sein d’une grande ville ou au niveau de villages ou groupes de villages. Des données obtenues à partir de la dernière enquête auprès des ménages datant de 2018 et du recensement général de la population et de l’habitation de 2019.

3 éléments sont nécessaires pour mesurer la pauvreté dans une population. Dans un premier temps, il faut choisir une dimension et un indicateur de bien-être. Ensuite, il faut choisir une ligne de pauvreté, seuil en dessous duquel un ménage est considéré comme pauvre. Et enfin, une mesure de la pauvreté est utilisée pour quantifier le phénomène dans la population ou dans des sous-groupes de population.

L’indicateur de bien-être est la dépense de consommation effective du ménage. Une dépense évaluée annuellement. Au Burkina, cette ligne pour classer un ménage pauvre ou non pauvre est de 194.629 FCFA par personne et par an. De ce montant, la partie alimentaire est de 102.686 FCFA et celle non alimentaire est de 92.003 FCFA. 

De ces données, il ressort deux points clés. La proportion de la population vivant en dessous du seuil national de pauvreté a baissé. Elle est passée de 48,6% en 2003 à 36,7% en 2018.

L’intensité de la pauvreté est passée de 16,9% en 2003 à 9,7% en 2018. Ainsi, la situation des personnes vivant dans un état de pauvreté s’est améliorée. La sévérité de la pauvreté a également reculé au cours des quinze dernières années, attestant que les pauvres sont de moins en moins inégalitaires.

La Commune de Zabré, la moins pauvre

Cependant, les données de l’INSD montrent d’importantes poches de pauvreté dans les zones centrales et au sud-est du pays. En dehors de la région du Centre, où la pauvreté monétaire a une incidence faible (6,4%), toutes les autres régions enregistrent en 2019, des incidences plus importantes, avec en tête la région du Nord, qui affiche un taux de pauvreté estimé à 60,2%. Une autre catégorie de régions est celle regroupant les régions du Sahel, de la Boucle du Mouhoun et de l’Est, avec chacune une incidence de la pauvreté monétaire estimée à 45% environ.

Par ailleurs, dans les régions du Centre-Ouest, du Centre-Nord et du Nord, l’INSD NOTE que plus d’une personne sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté.  Les régions du Nord, du Centre-Nord, de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest et de l’Est concentrent à elles seules 59% des pauvres du pays. L’indice de la pauvreté indique que les 4 provinces les plus pauvres du pays ont des taux de pauvreté supérieurs ou égaux à 70%. Dans ces provinces, plus de 7 personnes sur 10 vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2019. Ces provinces sont le Koulpélogo (78,3%), le Sanguié (72,7%), le Passoré (70,3%) et le Loroum (69,6%). De plus, sur les 45 provinces, 17 ont des taux de pauvreté supérieurs ou égaux à 50% et 54,4% des pauvres vivent dans ces provinces. Les trois provinces les moins pauvres sont le Kadiogo (6,4%), le Zoundwéogo (14,0%) et la Comoé (21,1%). Ainsi, la région du Nord est la plus pauvre du pays (60,2%), la province la plus pauvre du pays est celle du Koulpélogo (78,3%), et Comin-Yanga, dans la même province, arrives-en bas de classement des Communes les plus pauvres, avec 96% de taux de pauvreté.

En revanche, les Communes les moins pauvres sont Zabré (6,9%), dans la province du Boulgou, Gomboussougou (6,9%) dans la province du Zoundwéogo et Saaba (9,5%) à la périphérie de Ouagadougou. Dans la Commune urbaine de Ouagadougou, les Arrondissements 5 et 2 sont les moins pauvres, avec des taux d’incidence respectifs de 1,1% et 1,5%.

NK

 

Encadré

Les indicateurs d’accès à l’électricité et à l’eau

Faible taux d’accès à l’électricité au Sahel et à l’Est

C’est dans les régions du Centre, des Hauts-Bassins et des Cascades que la proportion de ménages ayant accès à l’électricité est la plus importante (entre 80% et 90%). Les régions à très faible accès à l’électricité (entre 20% et 30%) sont le Sahel et l’Est. Au niveau des provinces, ce sont essentiellement celles des trois premières régions citées plus haut qui ont les plus forts taux d’accès à l’électricité. En effet, dans les provinces du Kadiogo, de la Comoé, de la Léraba, du Kénédougou et du Houet, plus de 80% des ménages ont accès à l’électricité. Par contre, les ménages utilisant le moins l’électricité se trouvent dans les provinces du Séno, du Yagha, de l’Oudalan et du Koulpélogo, avec des taux d’accès à l’électricité de moins de 20%.

Pour les deux centres urbains que sont les Communes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou, le taux d’accès varie de 50% à 100% dans les secteurs. Les plus faibles taux sont essentiellement enregistrés à Bobo-Dioulasso, qui compte six secteurs avec moins de 80% des ménages qui ont accès à l’électricité.

Accès à l’eau : le Centre mieux équipé

La région du Centre est la mieux équipée en termes de sources d’eau améliorée (entre 90% et 100%). Elle est suivie par les régions du Centre-Sud et du Plateau central (entre 80% et 90%). Par contre, les régions du Nord (entre 30% et 40%) et de la Boucle du Mouhoun (20% et 30%) enregistrent les plus faibles taux d’accès à une source d’eau potable. Les provinces du Kadiogo et du Kouritenga présentent les taux d’accès aux sources d’eau potable les plus élevés du pays (entre 90% et 10%). Elles sont suivies par les provinces du Kourwéogo, du Noumbiel, du Namentenga, du Séno, du Bazèga, du Ganzourgou, du Zoundwéogo, de l’Oubritenga et du Nahouri dans lesquelles huit ménages sur dix ont un accès à une source d’eau potable.

A l’opposé, les plus forts taux d’accès sont enregistrés dans les Arrondissements de Ouagadougou, avec plus de 90%. Dans les deux grandes villes du pays, le plus faible taux d’accès est enregistré dans le secteur 19 de Bobo-Dioulasso (entre 50% et 60%). Dans la ville de Ouagadougou, le secteur 54 est le seul qui présente un taux d’accès situé entre 80% et 90%, contre plus de 90% pour les autres secteurs de la ville.o

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RAF

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