Deprecated: htmlspecialchars(): Passing null to parameter #1 ($string) of type string is deprecated in /home/leconomistedufas/public_html/wp-includes/formatting.php on line 4732
A la UneSociété-Culture

Traitement des maladies rénales: les néphrologues tiennent leur tout premier congrès

• Réfléchir sur la prévention, le diagnostic et le traitement

• Renforcer la connaissance des néphrologues

• Des chercheurs de la sous-région, de l’Afrique du Nord présents

Au milieu, la représentante du ministre de la Santé à la cérémonie, Dr Antoinette Valian, chargée de mission. (Ph. Yvan Sama).

Les maladies rénales constituent un problème majeur de santé publique dans le monde. Elles ont un taux de mortalité élevé, en raison de l’accès limité aux soins, de la pauvreté et du retard dans la prise en charge.

Au Burkina Faso, les patients vivent également cette triste réalité. Dans l’optique de trouver des pistes de solutions, la Société burkinabè de néphrologie (SOBUNEPH) a organisé du 31 mai au 1er juin 2023, à Ouagadougou, son premier congrès sous le thème : « La pratique de la néphrologie en Afrique subsaharienne, enjeux et perspectives ». La cérémonie d’ouverture est intervenue, le 31 mai 2023, au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tengandogo.

La néphrologie est la spécialité médicale qui prend en charge le diagnostic et le traitement de l’ensemble des maladies rénales, appelées néphropathies, qui affectent la filtration du sang, fonction première des reins. Cette spécialité, longtemps restée en marge au Burkina Faso, est en plein développement aujourd’hui. En effet, selon le président de la SOBUNEPH, Pr Adama Lengani, la néphrologie est une spécialité jeune au Burkina Faso, où elle ne date pas de 30 ans. « C’est une spécialité dont les conditions d’exercice et de traitement sont particulièrement coûteuses. De ce fait, cela a été un challenge pour l’Afrique subsaharienne de s’engager dans son développement. Avant 2006, il n’y avait qu’un néphrologue au Burkina Faso, mais actuellement, nous sommes plus d’une trentaine », a-t-il confié.

Les néphrologues ont réfléchi sur les mécanismes de prévention, de diagnostic et de traitement des maladies rénales. (Ph. Yvan Sama).

En dépit de cette avancée notable dans ce domaine au pays, le besoin en néphrologues se fait toujours sentir, à cause du nombre élevé des malades. En effet, à en croire la représentante du ministre de la Santé à la cérémonie d’ouverture, la chargée de mission, Dr Antoinette Valian, en 2023, on estime à 2,5 millions de Burkinabè atteints de maladie rénale chronique dont la plupart s’ignorent malades. En milieu hospitalier, plus du tiers des patients sont en phase terminale, avec l’hémodialyse comme seule alternative thérapeutique disponible, pourtant, à accès limité.

Au vu de cette situation, il est plus que nécessaire de disposer de personnels soignants qualifiés dans ce domaine. C’est dans ce cadre que s’inscrit la tenue de ce congrès. Il se veut un cadre d’échanges et de partage d’expériences entre des néphrologues venus de l’Afrique de l’Ouest, du Nord et de la France pour le développement de cette spécialité au Burkina Faso.

Pendant ces 48 heures de travaux, les congressistes ont réfléchi sur les mécanismes de prévention, de diagnostic et de traitement des maladies rénales. Ils sont venus du Mali, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de l’Algérie, du Burkina Faso et de la France.

Selon la représentante du ministre de la Santé, face à l’ampleur du phénomène, le gouvernement a entrepris, depuis quelques années, des actions pour améliorer la qualité de la prise en charge des patients.

Il s’agit, notamment, de la subvention annuelle des centres de dialyse à hauteur de 5 milliards FCFA permettant de diminuer le coût d’accès à l’hémodialyse et la formation de médecins spécialistes en néphrologie, à travers l’octroi de bourses de spécialisation. Grâce à cette implication, le pays compte aujourd’hui 34 néphrologues répartis dans 7 hôpitaux. Elle n’a pas manqué de saluer le travail abattu par les néphrologues et l’ensemble des membres de la SOBUNEPH, car, dit-elle, en dépit de ces efforts du gouvernement, des défis restent toujours à relever.

Le président de l’Association africaine de néphrologie (AFRAN), Pr Abou Niang, s’est réjoui de la qualité de l’organisation et des échanges scientifiques qui ont marqué ce premier congrès de la SOBUNEPH. Il a rassuré la disponibilité de l’AFRAN aux côtés de la SOBUNEPH pour le développement de la néphrologie au Burkina Faso.

T.A

Encadré

L’ampleur du phénomène dans le monde

Selon l’OMS, un adulte sur dix souffre d’une affection rénale, ce qui équivaut à près de 850 millions de personnes dans le monde, soit plus de 2 fois le nombre de personnes diabétiques et plus de 20 fois celles touchées par le VIH/Sida. Les maladies rénales représentaient la 17e cause de décès dans le monde en 1990 et 10e en 2019, si rien n’est fait, elles occuperont la 5e place en 2040.

Commentaires
RAF

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page

Deprecated: htmlspecialchars(): Passing null to parameter #1 ($string) of type string is deprecated in /home/leconomistedufas/public_html/wp-includes/formatting.php on line 4732