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Etat de la Nation: le Burkina contrôle 65% de son territoire

• 125.227 personnes sont retournées dans leur localité d’origine

• Infrastructures : pas question de goudron moins cher

• Une nouvelle ère dans les relations diplomatiques

Le 30 mai dernier, le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla, était à l’Assemblée législative de transition pour son discours sur l’état de la Nation. (DR)

Le 30 mai dernier, le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla, était à l’Assemblée législative de transition pour son discours sur l’état de la Nation. Il s’agit du deuxième exercice du genre pour le PM. Le premier a été le discours de politique générale et d’engagement patriotique, tenu en novembre 2022, à l’ALT.

Après avoir dressé les actions de son gouvernement dans les grandes lignes, les députés ont à leur tour adressé des questions au chef du gouvernement. Pas moins de 200, selon le décompte de la Rédaction. Retour sur quelques actes de la séance. 

De la lutte contre l’insécurité et pour l’intégrité territoriale

Le Premier ministre a fait le point des actions du gouvernement dans la réorganisation des Forces de défense et de sécurité, pour un meilleur maillage du territoire. On retient ainsi de son discours la création de :

– 3 autres régions militaires, portant le nombre à six désormais

– 6 bataillons d’intervention rapide (B.I.R.)

– 6 légions de gendarmerie

– 2 nouvelles bases aériennes

Après avoir dressé les actions de son gouvernement dans les grandes lignes, les députés ont à leur tour adressé des questions au chef du gouvernement. Pas moins de 200, selon le décompte de la Rédaction. (DR)

« Nous avons procédé au recrutement de 6.000 soldats, et 5.000 autres en cours actuellement. Il a enfin été procédé au recrutement de 50.000 volontaires pour la défense de la patrie (V.D.P.) », a ajouté Apollinaire Kyelem de Tambèla.

A la question de savoir quelle partie du territoire national est sous contrôle du gouvernement, le PM affirme que le « Burkina contrôle 65% de son territoire, et 20% est difficile d’accès ». Et pour accentuer la lutte contre le terrorisme, l’ambition est de porter le nombre de VDP à 100.000 et plus. Et pour une meilleure prise en charge de ces volontaires pour la défense de la patrie, le gouvernement compte sur le Fonds de soutien patriotique. « À ce jour, les sommes réunies dans ce fonds s’élèvent à plus de dix milliards FCFA. Un état sera fait bientôt, en début juin, à la prochaine rencontre du Comité de suivi », a déclaré le PM.

20.457 ménages sont retournés dans leur localité d’origine

Selon le PM, des efforts consentis ont permis, à la date du 23 mai 2023, à plus de 20.457 ménages, comprenant plus de 125.227 personnes, de retourner dans leur localité d’origine. (DR)

125.227 personnes déplacées internes sont retournées chez elles à la date du 23 mai 2023.

Afin de répondre à la crise humanitaire engendrée par le terrorisme, le gouvernement et ses partenaires travaillent progressivement pour la prise en charge des PDI. Celle-ci ne se fait pas sans encombres. Selon le PM, des salariés ont même été enregistrés dans les rangs de PDI, de même que des personnes ne répondant en rien aux critères de PDI. « C’est, par exemple, le cas de ceux qui ont vendu leur terre et qui, n’ayant plus rien, se font enregistrer comme PDI ». Pour prévenir des abus, des comités mixtes de veille, composés de représentants de PDI et de la communauté hôte, sont mis en place pour assister les équipes d’enregistrement. Des efforts consentis ont permis, à la date du 23 mai 2023, à plus de 20.457 ménages, comprenant plus de 125.227 personnes, de retourner dans leur localité d’origine.

Pour la saison humide, le gouvernement a un plan. Il s’agit de l’Initiative présidentielle pour la production agricole.

Celle-ci englobe plusieurs projets qui vont impliquer non seulement les Forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, pour la production et la sécurisation des sites, mais aussi les PDI, les populations hôtes, et le milieu carcéral.

À ce titre, plusieurs sites ont été identifiés, et les travaux ont déjà commencé pour la mise en valeur de plus de onze mille (11.000) hectares. Les aménagements sont prévus pour assurer également la production irriguée en saison sèche.

Infrastructures : pas question de goudron moins cher

Plusieurs questions des députés ont porté sur les infrastructures routières délocalisées. A ce niveau, le chef du gouvernement a assuré que tous les axes étaient concernés et que tout se déroulerait selon un calendrier préétabli. « Nous ne voulons plus de goudron vie chère », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que le bitume en multicouches capables de résister au temps, voulu par le gouvernement, coûte plus cher et que cela va se ressentir sur les prévisions de financement et l’avancée des travaux.

Mais déjà, en termes de bilan, il a avancé plusieurs travaux :

-route Gounghin-Fada-frontière du Niger qui, pour faciliter le trafic, sera sans doute d’abord réhabilitée, avant d’être entièrement reprise de façon définitive ;

-les routes Fada-Bogandé, Tougan-Lanfiéra, Koudougou-Solenzo, Dori-Gorom, Zorgho-Mégué, Gaoua-Batié, Ouahigouya-Djibo, Kalwartenga-Boulsa, Dandé-Kourouma qui devront être bitumées. « Les négociations sont en cours avec nos partenaires chinois pour le financement du tronçon Banfora-Gaoua », affirme le PM ;

-la route Dori-Sébba est aussi à l’étude.

Nous avons également en vue la réhabilitation des tronçons Pâ-Dano-Diébougou et Bobo-Orodara dont les travaux sont déjà en cours.

Des travaux sont prévus à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, pour fluidifier le trafic. À titre d’exemple, toutes les voies de sortie de Ouagadougou sont concernées et seront élargies en deux fois deux voies là où ce n’est pas le cas. Les travaux ont déjà commencé sur la sortie est de Ouagadougou.

Dans le domaine des transports, l’étude du projet de chemin de fer Bobo-Dioulasso-Sikasso est engagée, ainsi que d’autres lignes à travers le pays. Nous ne perdons pas de vue la ligne Accra-Ouagadougou, de même que celle de Lomé-Ouagadougou. Les Ghanéens et les Togolais y sont aussi intéressés.

NK

Filet

Une nouvelle ère dans les relations diplomatiques

Durant son discours, le Premier ministre est revenu sur les difficultés rencontrées, lors des procédures d’acquisition des équipements militaires. « Nous avons été confrontés à la réalité des faits. Des partenaires qui, pourtant, font des affaires au Burkina Faso, ont refusé de nous vendre des armes, pire, certains partenaires ont même dissuadé d’autres de le faire », a expliqué Apollinaire Kyelem devant les députés de l’ALT.

Pour faire face à ces défis, le pays entend diversifier ses partenaires. « Cela nous a conduits au renforcement de nos relations avec la Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran, la Corée du Nord, le Venezuela ». Et les discussions se poursuivent avec d’autres pays, selon les explications du Premier ministre.

« De nouvelles pistes de coopération, dans pratiquement tous les domaines, s’ouvrent à nous pour nos populations, pour nos hommes et femmes d’affaires. À nous de savoir être à la hauteur des nouveaux défis », a-t-il soutenu à l’Assemblée.

« Avec les nouveaux partenariats, et la redéfinition souveraine de notre diplomatie, nous avons pu, sans complexe non seulement acquérir les équipements nécessaires pour nos armées et nos VDP, mais trouver des solutions pour nos débouchés et nos approvisionnements. Désormais, les relations entre le Burkina Faso et ses partenaires se font dans un climat de confiance et de respect mutuel », poursuit Apollinaire Kyelem de Tambèla.

 

Encadré

De la motivation des forces armées

Cela est passé par l’armement. Selon le PM, le stock disponible était mal entretenu et mal géré. « La situation était telle qu’il n’y avait qu’une arme individuelle pour trois, parfois pour cinq dans l’armée, et pire, au niveau des forces de sécurité intérieure. Les soldats se passaient les armes, parfois défectueuses, à tour de rôle, pour aller au front. Comment dans ces conditions être efficace ? ». Actuellement, la donne a changé. « Chaque soldat peut avoir son arme et ses munitions, de même que chacun des VDP et les forces de sécurité interne », a déclaré le Premier ministre.

 

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RAF

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