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Commerce extérieur: les échanges en hausse de 17%

Ils s’élèvent à plus de 6.300 milliards FCFA

• Impulsés par les importations

• Selon les statistiques 2022 du ministère du Commerce

NOVEMBRE 2018

En matière d’échanges de marchandises, la cadence s’est renforcée pour le Burkina Faso au cours de l’année 2022. Elles ont augmenté de 17,4%, s’élevant à plus de 6.300 milliards FCFA. Une belle performance malgré le contexte international marqué par une instabilité géopolitique et un contexte national difficile dû à la crise sécuritaire.

Le ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises (MDICAPME), dans son rapport édition 2023 de la Balance commerciale portant sur les statistiques 2022 du commerce international de marchandises du Burkina Faso, fait le récapitulatif des échanges commerciaux. Des statistiques qui évaluent les politiques et pratiques commerciales et permettent de mettre en œuvre des mesures visant à dynamiser les secteurs porteurs pour la croissance et les emplois, conformément au Pilier 3, « Refondre l’Etat et améliorer la gouvernance » du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement.

NOVEMBRE 2018

Pour l’année 2022, le Burkina Faso a accentué son intégration au commerce mondial, avec un commerce global. Les recettes des exportations ont connu une hausse de 1,3% pour atteindre plus de 2.841,9 milliards de francs CFA, tandis que la facture des importations s’est élevée à 3.522 milliards de francs CFA, en hausse de 34,8%. Le solde qui se dégage est déficitaire de 680,1 milliards de francs CFA. Et comme de coutume, les échanges ont été plus impulsés par les importations.

Les exportations du Burkina Faso ont connu une croissance linéaire avec un taux annuel moyen de 11,9% sur la période 2018-2022. Les exportations du Burkina Faso, en 2022, sont principalement composées de produits miniers et de produits agricoles. Ces exportations ont été tirées en grande partie par l’or non monétaire (73,8%), suivi du coton (10,4%) et dans une certaine mesure, la noix de cajou en coques (2,6%). Ces trois produits représentent 86,8% des recettes d’exportation. Comparativement à 2021, les exportations de l’or non monétaire, ainsi que le minerais de zinc ont enregistré des baisses, soit respectivement de 3,3% et 60,5%, tandis que le ciment portland a connu une forte croissance des exportations avec un taux de 158,4%. Quant aux produits agricoles, ils ont tous connu une augmentation des exportations en 2022. Il s’agit, notamment, de la noix de cajou en coques (43,5%), des graines de karité (39,8%), de la mangue (25,7%), des graines de sésame (19,8%), de la noix de cajou sans coques (19,7%), et du beurre de karité (2,3%).

Evolution d’autres produits d’exportation

NOVEMBRE 2018

Entre 2021 et 2022, on enregistre une hausse des recettes totales d’exportation de ces produits de 4,3 milliards FCFA, soit une hausse de 15 %. Les recettes obtenues de l’exportation des « eaux minérales et des eaux gazéifiées » et des fèves de soja ont connu des augmentations respectives de 658,2% et de 125 % en 2022, comparativement à leur niveau de 2021. Dans cette même logique, les ressources obtenues de l’exportation de l’huile de coton et ses fractions ont enregistré une hausse de 62,2% et les produits de profile en fer ou en acier ont enregistré un accroissement de recettes de 58,4% en 2022. À contrario, les recettes tirées de l’exportation des minerais de la dolomie et de l’argent ont enregistré, en 2022, des baisses respectives de 25,7% et 20,2% par rapport à 2021.

Qu’en est-il des filières dites porteuses ?

NOVEMBRE 2018

La Stratégie nationale de promotion des exportations (SNE) 2019-2023 a permis de définir et d’identifier les filières porteuses pour l’économie nationale selon des critères bien précis, dont le niveau et le potentiel de production, l’importance socioéconomique, le dynamisme des exportations, ainsi que la demande mondiale. Les recettes des exportations totales des filières porteuses sont sur une tendance baissière sur la période de 2018 à 2022. En effet, elles sont passées de 251 milliards FCFA en 2018 à 203,7 milliards FCFA en 2022, soit une régression annuelle moyenne de 5,08%. Cependant, en 2022, la valeur des exportations totales desdites filières a augmenté de 44,8 milliards FCFA, soit 28,2%.

En 2022, elles ont représenté 7,2% des recettes totales d’exportation du pays et sont majoritairement constituées des filières anacarde (3,2%), karité (1,6%), sésame (1,5%), mangue (0,8%) et textile-habillement (0,1%).

NOVEMBRE 2018

En 2022, les plus grandes variations des recettes d’exportation sont observées au niveau de la filière miel qui a connu un accroissement de l’ordre de 674,8%, suivie de la filière cuirs et peaux avec une hausse de 315,5%. Quant aux filières tomate et bétail-viande, on enregistre les baisses les plus significatives de leurs recettes d’exportation, soit respectivement de 54,9% et 13,0% par rapport à 2021.

Les produits soumis à autorisation spéciale d’exportation

Le gouvernement, à travers le ministère en charge du commerce, a pris un décret fixant la liste des produits soumis à autorisation spéciale d’importation (ASI) et à autorisation spéciale d’exportation (ASE). Entre 2021 et 2022, la valeur des exportations de produits soumis à ASE est passée de 2.554,4 milliards FCFA à 2.564, 5 milliards FCFA, soit une légère augmentation de 0,4% en dépit des restrictions sur l’exportation des céréales pour consolider les stocks de sécurité alimentaire.

Principaux produits importés

En 2022, la valeur des 10 premiers produits d’importation a connu une augmentation de 25,8% pour s’établir à 3.522 milliards FCFA. Sur les cinq dernières années, les huiles de pétrole et les médicaments maintiennent leur place en termes de principales charges pour Burkina Faso, avec une dépense cumulée de 1.260, 9 milliards FCFA, suivis du ciment hydraulique (108,8 milliards FCFA), du riz (89, 7 milliards FCFA) et de l’énergie électrique (85,2 milliards FCFA). 

 

Encadré

Les chiffres du premier trimestre 2023

Si le ministère du Commerce a attendu fin 2023 pour publier les statistiques du commerce extérieur pour l’année 2022, les données de 2023 existent. L’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD) a fait le point de ce qu’a représenté le commerce extérieur pour le premier trimestre 2023. On note ainsi que les importations ont augmenté tant en volume qu’en valeur. Le Burkina a acheté de la marchandise d’une valeur de 843,9 milliards FCFA. Un montant en hausse de 9,7% par rapport à la même période en 2022. Le volume des marchandises importées par le pays a lui aussi connu une hausse, soit 11,8% par rapport au début d’année 2022. Plus de 2.000 tonnes de marchandises ont franchi les frontières du pays au premier trimestre 2023, contre 1.900 tonnes en 2022.

Filet

Commerce extérieur des pays de l’UEMOA  avec la Russie et l’Ukraine

Les échanges commerciaux de l’UEMOA avec la Russie et l’Ukraine sont caractérisés par un faible poids dans les échanges totaux. Ces deux Etats représentent environ 3,3% du total des importations de l’Union ou 0,7% du PIB, avec un niveau de 1.137 milliards en 2022, contre 749 milliards en 2021. Globalement, ces deux pays pèsent 2,1% dans les échanges extérieurs des pays de l’UEMOA. Néanmoins, ils constituent des sources d’approvisionnement importantes pour certains produits spécifiques. Les approvisionnements de l’Union en provenance de ces deux pays sont constitués à plus de quatre cinquième (4/5) des hydrocarbures (33,6%), du fer et acier (18,6%), du blé (18,2%) et des engrais (10,2%).  En dépit du poids relativement faible de la Russie et de l’Ukraine dans les échanges commerciaux totaux de l’Union, la dépendance des Etats membres de la zone vis-à-vis des produits susmentionnés s’avère plus ou moins importante. En effet, la zone UEMOA dépend à hauteur de 35% de l’Ukraine et de la Russie pour son approvisionnement en blé, ce qui constitue une contrainte majeure d’offre, au regard du blocage des cargaisons dans les ports ukrainiens, couplé à l’embargo commercial et financier sur la Russie.  Le degré de dépendance ressort également élevé pour le soufre (29,4%), utilisé pour la fabrication d’acide industriel, les engrais (27,4%), les poudres et les explosifs (21,2%), utilisés dans les industries extractives (or et uranium), ainsi que le fer et l’acier (10,7%). Les principaux importateurs d’hydrocarbures en provenance de la Russie et de l’Ukraine dans l’Union sont le Sénégal (50,2%) et le Burkina (42,9%). La Russie et l’Ukraine assurent 15,9% des acquisitions à l’extérieur du Sénégal en hydrocarbures et 21,2% pour le Burkina.

S’agissant du blé, les principaux clients de la Russie et de l’Ukraine dans l’Union sont le Sénégal (51,7%), le Mali (19,7%) et la Côte d’Ivoire (15,6%). L’offre de ces deux pays en blé constitue une source importante d’approvisionnement, notamment, pour le Bénin (88,1%), le Sénégal (54,2%), le Togo (49,4%) et le Mali (34,1%).

Source : Rapport sur le commerce extérieur de l’UEMOA au titre de l’année 2022

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RAF

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