A la UneEditorial

Anticipation

Une fois de plus, dame nature vient d’accomplir avec brio son œuvre : celle de contrôleur général des travaux au Burkina Faso. Que ce soient les bâtiments ou les infrastructures routières, rien n’échappe à sa rigoureuse inspection. En cette saison hivernale, à plusieurs reprises, elle a indiqué que la section de la nationale 1 entre Boromo et Bobo était insecure. Fort heureusement, on n’y a pas encore dénombré de victimes par noyade, tant la chaussée se retrouve immédiatement sous plusieurs centimètres d’eau. Pendant que la météo annonçait, depuis des mois, des inondations possibles un peu partout, personne ne s’est souvenu qu’elles pourraient avoir des impacts sur notre réseau routier. Et quelles dispositions fallait-il prendre, afin de ne pas perturber le trafic. Cette anticipation a manqué.
Il est vrai que nous avons échappé au pire. Mais la facture, elle, est bien là : retard de livraison de marchandises et surcoût pour ceux qui ont dû trouver un itinéraire bis pour sauver les meubles. Ce coût-là est assumé par les usagers, qui, bien souvent, acquittent préalablement le péage. Ils paient donc pour un service, et il faudra bien que la puissance publique crache au bassinet un jour pour service non rendu. Ce serait alors rendre service à tout le monde.
Abdoulaye TAO

Commentaires
RAF
RAF

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page