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Joindre l’environnement au nouveau modèle – Par : Abdelmajid Iraqui

En matière d’énergie, la consommation responsable passe par trois éléments:
Définir l’économie comme l’étude conjointe des systèmes naturels et des systèmes humains. Cette nouvelle discipline doit s’intéresser à l’évolution harmonieuse de la société et de la nature, à l’équité intergénérationnelle, à la valorisation des écosystèmes et au suivi des indicateurs  de durabilité.
L’objectif du développement durable, soucieux de la préservation de l’environnement et des ressources naturelles, est donc non seulement de répondre aux attentes actuelles du marché et des clients, mais aussi d’anticiper les besoins futurs.
L’économie verte présente un grand potentiel de création d’emplois pour deux raisons. La première est que, selon une étude européenne, une diminution de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, contribuerait à créer plus d’emplois que les empois détruits par la réorientation des secteurs économiques.
Créer le potentiel d’emplois de l’économie verte. Elle va renforcer la capacité de nos économies à conserver la valeur ajoutée dans notre industrie. Face à la bataille des prix contre des pays comme la Chine, la seule chance de rester compétitive est de se battre sur le front de la qualité et de l’innovation par des normes strictes de qualité et d’exigences environnementales.
Les modèles économiques du futur consisteront à créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, alors que les besoins explosent: urbanisation rapide, accroissement démographique, forts besoins de matières premières, forts besoins d’énergie. Le monde économique est mal préparé à ces sources de tension et la plupart des modèles économiques sont inadaptés. Nous arrivons en effet au bout d’un modèle de développement; charge à nous d’inventer la nouvelle voie à suivre.

Comment maintenir la compétitivité lorsque chaque point de croissance supplémentaire requiert davantage d’énergie et de ressources?
Il s’agit d’une rupture stratégique par le modèle économique traditionnel. L’économie durable est une révolution qui va à la fois provoquer de nouvelles opportunités de business et remettre en cause tôt ou tard, la viabilité des modèles économiques actuels des entreprises.  Faire la révolution nécessite quelque part,  d’amener les clients à consommer moins et mieux.
Les modèles proposés vont du moins risqué (éco-efficience, éco-conception) et rapidement rentable à la rupture stratégique complète (passage du produit au service centré sur le résultat). Cette dernière est cependant indispensable pour créer une même quantité de richesses en réduisant la consommation de ressources et d’énergie.
L’activité de gestion des déchets peut consister à:
Identifier les flux générés par l’activité pour établir une typologie des déchets;
Caractériser les déchets et proposer des solutions alliant conformité règlementaire et intérêt économique;
Assurer le tri et le conditionnement des déchets;
Assurer le regroupement, le tri et le conditionnement des déchets pour proposer des filières de recyclage adaptées.  Ce  recyclage  vise à introduire les matériaux provenant de déchets dans un cycle de production en remplacement total ou partiel d’une matière première vierge;
Offrir aux entreprises des débouchés en matière de recyclage de leurs déchets.
Dans le monde des entreprises, un modèle économique apporte des précisions sur le positionnement de l’entreprise, sur ses activités, sur les moyens mis en œuvre et sur les ressources dont elle dispose pour atteindre ses objectifs.
Un effort intense d’innovation aussi bien dans les entreprises que dans les centres de recherches et les universités s’est manifesté. Beaucoup de ces innovations ont donné des résultats visibles et tangibles sur la protection de l’environnement.
L’économie se dirige vers un modèle d’économie verte appelé à remplacer le modèle traditionnel, basé sur la disponibilité de matières premières en quantité infinie, la disponibilité de ressources énergétiques et surtout sur la capacité de la planète à absorber les gaz à effet de serre.

La Méditerranée chauffe plus vite!
Le Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, Kamel Nasser Kamel, s’est exprimé le 16 octobre 2019 et a déclaré que la région méditerranéenne se réchauffait 20% plus vite que la moyenne mondiale, comme annoncé par le tout premier rapport d’évaluation scientifique sur le changement climatique axé sur la région. Cet avertissement devrait nous inciter tous à agir maintenant et l’Union pour la Méditerranée appelle à une réponse concertée à ce problème régional crucial.
Au cours des dernières décennies, les températures annuelles moyennes de la mer et de l’atmosphère se sont élevées, le niveau de la mer a augmenté et ces hausses devraient s’accélérer. Tout cela alors que l’acidification de l’eau s’aggrave. En outre, pas moins de 15 mégalopoles qui bordent les rives de la Méditerranée risquent d’être inondées et sont particulièrement vulnérables aux futures augmentations prévues.
D’ici 2050, 250 millions de personnes devraient être considérées comme «pauvres en eau», soit un nombre ingérable de citoyens à soulager par des mesures d’urgence. Tous ces changements mettent en péril à la fois les écosystèmes et le bien-être humain.
Le rapport révèle un message, au-delà des résultats scientifiques immédiats: aucune personne, organisation ou zone, que ce soit le sud ou le nord de la Méditerranée, ne peut relever seule l’ampleur des défis. Travailler ensemble pourrait conduire à un nouveau cycle de croissance commune plus renforcé et plus égalitaire.
Or, les océans et les glaciers sont essentiels à la survie humaine. Ils servent en effet à stocker le carbone, le gaz à effet de serre.
Un rapport du Giec dit que 30% à 99% du permafrost (la couche du sol gelée toute l’année) pourrait fondre à l’horizon 2100, si nous ne limitons pas nos émissions de CO2. Cette fonte libèrera une «bombe carbone» dans l’eau: un cercle vicieux qui contribuera davantage au réchauffement climatique.

Par Abdelmajid IRAQUI | L’Economiste Edition N°:5657


La double voie

D’abord, le nouveau modèle compte des thèmes tels que «l’enseignement, la santé, l’agriculture, l’investissement, le système fiscal».  «Il importe avant toute chose de faire preuve d’audace, d’esprit d’initiative, d’un sens élevé des responsabilités, lors de la mise en œuvre des conclusions judicieuses et des recommandations pertinentes qui seront adoptées, seraient-elles difficiles ou coûteuses», a dit le Roi.
D’autre part, à l’occasion de la tenue de la COP25 à Madrid, le chef du gouvernement a affirmé que le Royaume du Maroc poursuivait le développement de ses interventions et ses actions au niveau national, régional et international dans le cadre d’une approche ambitieuse et solidaire et que le Maroc avait lancé plusieurs stratégies et programmes en vue de dépasser l’objectif visant à réduire de 42% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 (décembre 2019).

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