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Compétitivité des entreprises: une académie pour la gouvernance économique en place

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a représenté le chef du gouvernement. (Ph. DR)
Le président du comité de gestion de l’AIGLE, Tertius Zongo, a invité les hommes d’affaires burkinabè à la bonne gouvernance et au leadership. (Ph. DR)

Selon les derniers chiffres de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF), 15.643 nouvelles entreprises ont été créées en 2020 au Burkina Faso. Malheureusement, certaines entreprises nouvellement créées ne survivent pas dans le temps. Deux raisons principales ont été décelées, la mauvaise gouvernance des entreprises et le manque de leadership des « créateurs ».

C’est pour remédier à ce taux de mortalité des entreprises que la CCI-BF a mis en place l’Académie internationale pour la gouvernance et le leadership économique (AIGLE). Pour le lancement officiel de ses activités qui a eu lieu le 3 juin 2021 à Ouagadougou, l’AIGLE a initié un panel autour du thème suivant : « Leadership et gouvernance d’entreprise au Burkina Faso : état des lieux, enjeux et perspectives ».

Tertius Zongo au parloir

Pour introduire le thème « Leadership et gouvernance d’entreprise au Burkina Faso », qui mieux que le président du comité de gestion de l’AIGLE, Tertius Zongo, pour en parler ? D’entrée, il table sur la cartographie du monde économique burkinabè. Laquelle révèle que plus de 80% des entreprises créées sont sous la forme de personne physique ou d’entreprise individuelle (ce sont des entreprises familiales).

Sur les 80%, il fait remarquer que -20% des entreprises sont créées sous la forme de personne morale. Plus de 50% de ces mêmes entreprises évoluent dans le secteur de commerce ; au moins 30% dans les services ; environ 12% dans l’industrie (dans ses 12% figurent les industries extractives qui occupent une grande part) et environ 7% dans l’artisanat. A partir de ces taux d’indicateurs, l’ancien Premier ministre dit constater qu’il y a une difficulté d’ascension et même une difficulté de survie des entreprises après le décès du fondateur. Autre constat, dit-il, est que les grosses entreprises sont trop dépendantes des marchés publics. En plus, il souligne un cumul de la propriété et de la gestion des entreprises. Malgré ces facteurs handicapants, Docteur Tertius Zongo reconnait que certaines entreprises s’ouvrent de plus en plus à un management moderne et à une digitalisation des outils de gestion. L’une des caractéristiques du secteur informel burkinabè (92%) est qu’il emploie plus de 75% de la population en milieu urbain. Il contribue très fortement à la formation du PIB.

Une photo de famille. (Ph. DR)

Être leader : une vision, une démarche et de l’innovation

Abordant le leadership des hommes d’affaires burkinabè, il dit noter une faiblesse à ce niveau. Comme dans un amphithéâtre, l’enseignant du jour a rappelé à l’assistance qui a massivement fait le déplacement, la notion de leadership. Pour lui, le leader c’est celui qui arrive à influencer ou impacter le milieu des affaires. Au point, dit-il, que son entreprise devienne un modèle d’école qui puisse inspirer les autres managers. Le leader c’est aussi celui qui influence en innovant chaque jour (de nouveaux produits, de nouvelles gestions, de nouvelles manières de faire…).

En plus, le leader doit avoir une vision et une démarche pour faire prospérer l’entreprise. Sur ce, il cite Steve Jobs, cofondateur de Apple : « L’innovation permet de distinguer le leader du suiveur ». Le leader doit se doter du savoir-faire et du savoir-être et du relationnel. Un leader est un perpétuel apprenant qui doit tenir compte de l’évolution du monde et faire la veille stratégique. « Les entreprises qui réussissent le mieux tiennent compte des idées des employés subalternes, car ce sont eux qui sont en contact avec les réalités », mentionne-t-il. Pour lui, les obstacles à l’innovation qui transforment le leader sont : l’inertie, le succès, la culture de la peur de l’échec et l’excès de confiance.

Secteur privé : 1.500 milliards FCFA au budget de l’Etat en 2020

L’initiative de l’AIGLE à travers la CCI-BF a été saluée par le gouvernement. Dans le discours du Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, lu par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, l’on reconnait que les défis principaux de la transformation structurelle durable de l’économie passent forcément par la bonne gouvernance, l’amélioration de la qualité des institutions et la disponibilité de ressources humaines qualifiées. Le chef de l’Exécutif s’est félicité de l’apport du secteur privé dans l’économie, avec plus de 1.500 milliards FCFA en termes de contribution au budget de l’Etat en 2020. « Le secteur privé national constitue un partenaire inconditionnel du gouvernement pour amorcer la dynamique d’une croissance économique durable du pays », a-t-il affirmé.

Ambèternifa Crépin SOMDA

 

Encadré

40.000 acteurs économiques formés par la CCI-BF

Le vice-président de la CCI-BF, Mamady Sanoh, a révélé que dans la mandature 2016-2020, la CCI-BF avait pour ambition de former 10.000 acteurs économiques. A ce jour, 40.000 personnes ont été formées.

L’AIGLE, créée le 5 décembre 2017, est partie du constat suivant :

-La forte propension à l’entrepreneuriat individuel ;

-La soif d’une bonne gouvernance économique des entreprises ;

-Le fort taux de mortalité des entreprises lié à un déficit de mesures d’accompagnement et de suivi.

 

Encadré 2

L’Académie internationale pour la gouvernance et le leadership économique (AIGLE) en bref

L’AIGLE se veut être un centre de référence internationale en matière de promotion de la bonne gouvernance d’entreprises et de professionnalisation de la fonction d’administrateur au sein des entreprises, les administrateurs et hauts cadres des entreprises publiques et privées, ainsi que les promoteurs d’entreprises sur les pratiques modernes, conformes aux standards internationaux en matière de gouvernance d’entreprises. o

Source : Dossier de presse

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