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Retrait du Burkina de la CEDEAO: les transporteurs se prononcent

• «Nous subissons toujours les mêmes tracasseries»

• Malgré les principes de la Communauté sur le nombre de postes de contrôle

• Pour la libre circulation des personnes et des biens   

Joachim Meda, Directeur général de la Faîtière unie des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB). (Ph: YS)

Le 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Quelles peuvent être les conséquences de cette décision pour le secteur des transports ? Selon Brahima Rabo, président de l’Union des conducteurs routiers du Burkina (UCRB), la situation, un mois après l’annonce de la décision, reste inchangée sur le terrain. «Nous ne voyons pas de grands changements. Nous subissons toujours le même sort que depuis longtemps », déclare-t-il en se referrant aux tracasseries routières et autres fausses perceptions.

Les principes de la CEDEAO commandent que les Etats disposent d’au plus trois postes de contrôle. « Ces postes doivent normalement être positionnés au niveau des ports, des frontières et à l’arrivée », soutient Joachim Meda, Directeur général de la Faîtière unie des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB). La réalité du terrain est bien différente de la prescription des textes. Selon l’ancien Secrétaire général du ministère des Transports, on dénombre aujourd’hui plus de 50 postes de contrôle, toutes catégories confondues, sur l’axe Ouagadougou-Abidjan.

Peur pour la libre circulation des personnes et des biens mais…

Brahima Rabo, président de l’Union des conducteurs routiers du Burkina (UCRB). (Ph: YS)

Les conducteurs routiers sont habitués aux tracasseries dont ils sont victimes sur les différents axes. Malgré les engagements des gouvernements, les déclarations et les plaintes des usagers, la pratique persiste sur les routes, bien que la CEDEAO ait de son principe la libre circulation des personnes et des biens. Avec la nouvelle décision des Etats de l’AES, le représentant des conducteurs burkinabè se dit inquiet pour ses répercussions sur ce principe qui facilitait leurs mouvements entre les pays. «La CEDEAO encourage la libre circulation des personnes et des biens. Mais avec le retrait de notre pays de cette instance, nous ne savons pas quelle sera la situation dans les prochains mois. Nous allons jusqu’au Nigeria et nous profitons toujours de la libre circulation des personnes et des biens », s’est inquiété Brahima Rabo, président de l’Union des conducteurs routiers du Burkina. Si la décision fait peur et interroge, elle ne doit pas impacter négativement la coopération avec les autres Etats membres de la CEDEAO. En effet, le Burkina Faso, le Botswana, le Burundi, l’Éthiopie, le Lesotho, le Malawi, le Mali, le Niger, l’Ouganda, la République centrafricaine, le Rwanda, le Soudan du Sud, le Swaziland, le Tchad, la Zambie et le Zimbabwe sont parties prenantes de la Convention internationale relative au commerce de transit des Etats sans littoral. Signée le 10 février 1965, elle a été ratifiée par le Burkina Faso le 23 mars 1987. La Convention, dans son quatrième principe, donne aux pays sans littoral le «droit au transit libre et sans restriction, de telle sorte qu’ils aient libre accès au commerce régional et international, en toutes circonstances et pour tous produits».

«Si on s’en tient à l’application stricte des textes, rien ne pourra être mis en avant pour nous empêcher de jouir de certaines prérogatives», soutient le Directeur général de la FUTRB, qui ajoute que pour cela, il faut que les dirigeants des différents pays tiennent des discours unificateurs. «Tout va maintenant dépendre du discours des dirigeants.

Ils doivent rassurer leurs peuples et travailler à les unir», ajoute-t-il.

Un mois après l’annonce de la décision des Etats de l’AES de quitter la CEDEAO, les choses restent toujours intactes sur le terrain.

Les 26.000 membres de l’UCRB prient et souhaitent que la libre circulation des personnes et des biens, le droit d’accès aux différents pays maritimes, ne connaissent pas de changements. Mieux, que les relations entre les Etats soient encore plus fortes, afin qu’ils puissent continuer d’exercer leurs activités.

Issa SAWADOGO (Collaborateur)

 

Encadré

Sur le droit de la mer

En plus de la Convention internationale relative au commerce de transit des Etats sans littoral, le Burkina Faso bénéficie aussi de la couverture de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Ces instruments juridiques offrent au pays des Hommes intègres de continuer à commercer avec le reste de l’Afrique et du monde. A ces textes, il faut ajouter les accords de coopération bilatérale entretenus avec les pays voisins. Avec la Côte d’Ivoire, le Burkina coopère dans le cadre du Traité d’amitié et de coopération (TAC). D’autres mécanismes existent aussi avec le Ghana, le Bénin et le Togo qui sont des pays qui ont accès à la mer. Tout cela convainc Joachim Méda que dans la pratique des textes, le Burkina, le Mali ou le Niger ne doivent pas être brimés dans leurs relations de coopération avec les autres pays.

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RAF

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