Deprecated: htmlspecialchars(): Passing null to parameter #1 ($string) of type string is deprecated in /home/leconomistedufas/public_html/wp-includes/formatting.php on line 4732
A la UneEconomie

6es Rencontres du marché des titres publics: des solutions pour doper le marché

• Dynamiser le marché secondaire

• Vers une courbe des taux et cotations des titres

• Les pays recherchent 7130 milliards en 2024

Oulimata Ndiaye DIASSE, Directeur de Umoa-titres , lors de l’ouverture des RETP 2024. (DR)

Décideurs, régulateurs, émetteurs et investisseurs réunis en seul lieu pour donner une nouvelle impulsion au marché des titres publics de l’Umoa . C’était, lors de la sixième édition des Rencontres du marché des titres publics (REMTP), qui s’est tenue à Cotonou, au Bénin, du 23 au 24 janvier 2024.  Cette édition 2024 a mobilisé près  de 200 acteurs du marché financier autour du thème : “Développement du marché obligataire en zone UMOA : quels axes de réformes ?” L’objectif de Umoa-Titres était d’explorer avec ses partenaires du marché des titres publics, les solutions pour stimuler l’expansion et l’efficacité du marché des obligations, avec en focus, comment dynamiser le marché secondaire.   Cette 6e édition se tient au moment où l’agence vient de boucler ses 10 ans d’existence et entend consolider ses acquis.  Oulimata Ndiaye DIASSE, Directeur de Umoa-titres en a rappelé quelques-uns, lors de la cérémonie d’ouverture : « En 10 ans, le dynamisme de ce marché a permis de faire évoluer les volumes émis annuellement de 2272 milliards FCFA  en 2013 à 7194 milliards FCFA  en 2023, multipliant par 2,87 l’encours de dette par adjudication des Etats membres pour le porter à 14 571 milliards FCFA  , d’augmenter le dynamisme du marché secondaire avec un taux de rotation de 13% par an, soit près de 2073 milliards FCFA   de transactions sur l’année 2023. Pour 2024, 7130 milliards seront levés par les Etats de l’Union, exception faite du Niger pour le moment, via 150 émissions constituées de diverses maturités. Ces performances ont été saluées par Alban Bessan, représentant le ministre de l’Economie et des Finances du Bénin, Romuald Wadagni. Pour lui, le marché des titres est devenu incontournable pour les Etats membres, « ce marché occupe désormais une place importante dans les sources de financement de l’Union », tout en insistant sur les points d’amélioration. Il s’agit, par exemple, de l’encours du marché (UMOA-Titres) rapporté au PIB qui n’est que de 12%, contre près de 40% au niveau des marchés émergents. Evoquant les défis à relever, « la base “investisseurs” toujours dominée par les institutions bancaires qui détiennent environ 90 % de l’encours de la dette par l’adjudication. Les investisseurs institutionnels ne représentant que 9%, tandis que la part des investisseurs internationaux est estimée à environ 1% »

Trois panels ont permis de débattre entre initiés des problèmes posés et de proposer des réformes allant dans le sens de la diversification des produits et des investisseurs, la mise en place d’instruments financiers innovants tels que les produits indexés, les obligations durables, sociales et islamiques. La fiscalité sur les valeurs mobilières a   été également au cœur des échanges, un sujet de préoccupation majeure pour les investisseurs et les émetteurs, qui influence directement l’attractivité et la compétitivité du marché des titres publics. Investir et soutenir le développement du marché. Avec en ligne de mire, le développement du marché secondaire (la liquidité et la profondeur du marché des titres publics.

L’efficacité du marché secondaire est cruciale pour la dynamique globale du marché obligataire. A l’issue des échanges, il est ressorti des propositions allant dans le sens d’une cotation des titres sur le marché secondaire, ainsi que la construction d’une courbe des taux qui permettent de donner des informations précises sur les titres et les émetteurs. A ce niveau, Umoa-Titres a annoncé que le projet de courbe des taux et la plateforme de cotation des titres étaient très avancés. Son partenaire, FSD, a joué un rôle décisif dans ce projet de mise en place de ces deux outils.

Le panel sur la fiscalité des valeurs mobilières a montré toute la nécessité de continuer l’harmonisation fiscale dans les pays de l’Union, afin de limiter la concurrence entre les Etats. La notion d’investisseur résident a été débattue. Au finish, l’idée retenue est de taxer un seule fois le revenu financier, afin d’éviter la double taxation qui peut être un frein.

Les ambitions du marché des titres publics ont été présentées au public via le plan stratégique   qui vise à « bâtir un marché des titres publics de référence pour le financement efficient du développement économique de nos Etats ». Il est décliné en 8 axes orientés vers le développement du marché des titres et la promotion du dialogue entre tous les acteurs du marché. Umoa-Titres a également présenté les perspectives économiques des États de l’Union, ainsi que leur calendrier d’émission et leur stratégie de financement.

FW

 

Encadré

Réactions de quelques acteurs burkinabè du marché des titres publics

Beaucoup d’intervenants burkinabè sur les marchés des titres étaient au rendez-vous de Cotonou. La SBIF, Coris Bank, BDU, entre autres

Constantin K. Dabiré, DG de la Société africaine d’ingénierie et d’intermédiation financière (SA2IF)

Merci de cette opportunité que vous nous offrez de nous exprimer sur les conclusions et perspectives de cette rencontre sur les acteurs de la dette souveraine de la zone UEMOA. Pour ce qui nous concerne en tant que Société d’intermédiation, nous avons eu l’opportunité de prendre part au panel sur la fiscalité spécifique sur les valeurs mobilières.

Ce panel nous a permis de faire le point de la mise en œuvre de l’harmonisation fiscale des valeurs mobilières, à travers la Directive 02/2010 de l’UEMOA. Les discussions ont permis de constater que la Directive est plus ou moins mise en œuvre par l’ensemble des Etats, notamment, en ce qui concerne la fiscalité sur les dividendes. Pour les autres aspects de la Directive, il y a des divergences d’un Etat à un autre, du fait que les pays sont un peu jaloux de leur souveraineté fiscale, ce qui crée des réticences. Globalement, la Directive est mise en œuvre et les acteurs sont satisfaits, mais il a été démontré que la politique fiscale seule ne suffit pas à l’attractivité d’un marché. La défiscalisation des titres publics a créé un engouement sur le marché, certes, mais aujourd’hui, nous sommes dans une situation où les investisseurs institutionnels ont une surexposition par rapport aux titres publics, d’où la question de la profondeur du marché de la dette publique. Il faut trouver des moyens pour réaliser cela. Et le travail annoncé sur la courbe des taux pourrait y contribuer. 

Boukary Zouanga , DAMOF/DGTCP

Pendant ces 48h, la délégation a échangé de vive voix avec des investisseurs. Comme la situation économique internationale est difficile et pas très favorable au niveau régional, il était important, lors des rencontres B to B, de rassurer et de donner les informations utiles aux investisseurs du Burkina qui sont à l’extérieur. Un exposé sur la situation économique du Burkina Faso a été fait et nous avons présenté les perspectives à moyen terme, les défis, ainsi que nos attentes d’accompagnement par les investisseurs.

Lors des échanges au cours des panels et des masters class, nous avons retenu quelques bonnes idées, notamment, certains produits financiers qui pourraient nous aider à mobiliser davantage de ressources pour faire face à nos besoins d’investissement.  Avec les investisseurs, nous avons eu des retours intéressants, nous allons poursuivre les discussions avec eux.

Cyriaque P. Somda, Directeur central du recouvrement à la CNSS

La CNSS participe à cette activité, dans le cadre de sa politique d’investissement ; car nous sommes investisseurs sur le marché des titres publics où nous faisons des placements. Normalement, nous participons aux appels à financement des pays de l’Uemoa, tant que nos ressources le permettent. On a constaté que tous les pays ont présenté leur plan de financement (NDLR :  sauf le Niger suspendu). Le comité d’investissement et de placement, une fois rentré, va se réunir pour faire le point des offres et décider de ce qui est faisable en fonction des échéances et des montants proposés par les émetteurs.o

Propos receuillis par F.W

Commentaires
RAF

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page

Deprecated: htmlspecialchars(): Passing null to parameter #1 ($string) of type string is deprecated in /home/leconomistedufas/public_html/wp-includes/formatting.php on line 4732