Economie

Futur marché unique africain : Le train démarre sans la zone Cedeao

Trois blocs économiques régionaux de l’Afrique ont signé le 10 juin dernier en Egypte un accord pour la création d’une zone de libre-échange qui s’étend du Cap en Afrique du Sud au Caire en Egypte. Ce Traité de libre-échange tripartie (Tfta), également appelé la «Tripartite», réunit notamment les régions économiques du Comesa, le Marché commun des Etats d’Afrique australe et de l’Est, l’Eac, la Communauté d’Afrique de l’Est et la Sadc, Communauté de développement d’Afrique australe. 26 pays africains sur les 54 du continent sont concernés par cet accord. Dans cet ensemble, on retrouve les deux pays les plus développés du continent, à savoir l’Afrique du Sud et l’Egypte. La zone de libre-échange constituée à partir de la Tripartite est caractérisée par une population de plus de 625 millions d’habitants, pour un Pib total de plus de 1.000 milliards de dollars.

Dans les plans et les ambitions des Africains, il est question de créer sur le continent un marché unique au bénéfice de son économie. La Tripartite est donc perçue comme une étape inaugurale qui devrait ouvrir la voie à la création de cet espace unique en Afrique.
C’est donc une étape décisive et un acte d’espoir. Toutefois, l’on ne peut s’empêcher de remarquer qu’à ce stade, les absents sont encore très nombreux. Outre les 6 pays de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), les pays de l’Afrique du Nord dont un pays dynamique comme le Maroc, il y a aussi les 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’absence de la Cedeao au départ de ce projet à vocation continentale est d’autant plus frappante que ce bloc contient le Nigeria, qui est la première économie de l’Afrique. Quant est-ce que l’Afrique de l’Ouest pourra-t-elle rejoindre la dynamique initiée dans le cadre de la Tripartie? Quelle va être éventuellement la capacité des pays de la Cedeao à tirer profit de leur adhésion à une zone de libre-échange au niveau continental? Questions cruciales dans la mesure où une zone de libre-échange signifie la création de tarifs douaniers préférentiels, la fin ou la baisse du protectionnisme de chaque pays. Toute chose qui devrait réduire les recettes douanières. Il est donc important que les opportunités, qui sont offertes en retour, puissent être bien exploitées pour compenser le manque à gagner. Et cela dépend énormément du niveau de préparation de chaque Etat et de sa capacité d’adaptation. C’est probablement à cause de tous ces préalables que la Cedeao reste encore en marge du projet continental.
Pour l’instant, les Etats de la région semblent plus préoccupés à promouvoir la libre circulation des marchandises à l’intérieur de la communauté à travers les projets régionaux en cours. La monnaie unique de la Cedeao est prévue pour 2020.
Quant au Tarif extérieur commun (Tec) de la Cedeao, il est seulement entré en vigueur en janvier 2015. La mise en œuvre efficace de cet outil d’intégration économique et de développement industriel régional devrait se traduire par une augmentation du volume des échanges et une accélération du développement industriel des pays membres. Le réussir sera déjà une grosse performance, en attendant les retombées d’une adhésion à une zone de libre-échange au niveau continental.
Karim GADIAGA


 

Promouvoir le commerce intra-africain

Contrairement aux autres continents, les échanges entre pays africains sont très marginaux. Ce qui constitue un handicap pour l’économie du continent. Seulement 12% des échanges commerciaux en Afrique se font entre pays africains. C’est très peu comparé aux Asiatiques qui commercent entre eux pour près de 54% de leurs échanges et 70% pour ce qui concerne les Européens entre eux. L’objectif principal avec la zone de libre-échange initiée par la Tripartite est de «faciliter le commerce entre ses membres, mais aussi de devenir un interlocuteur de poids face à d’autres entités économiques comme l’Union européenne». Cette ambition doit se concrétiser à travers une politique d’ouverture des frontières. Le nombre de documents à fournir pour importer ou exporter, ainsi que les délais et le coût de franchissement des frontières entre pays africains se verront réduits, à l’image de ce qui se passe en Europe. Il est établi que 8 documents de douane sont nécessaires en moyenne en Afrique, contre cinq en Europe.
Par ailleurs, il faut un mois pour dédouaner des marchandises en Afrique, à l’exception notable du Maghreb, contre une dizaine de jours en Europe. A terme, les pays signataires du présent accord tablent sur une hausse de 20 à 30 % des échanges commerciaux entre pays membres de cette espace. Toutefois, ce projet aura nécessairement besoin de la construction de routes, de chemins de fer et d’autres voies de communication pour véritablement booster le commerce intra-continental.

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Un commentaire

  1. Nous demandons à la Banque de développement de BRICS de financer la construction du chemin de fer entre les pays de l’UEMOA et le Nigeria (Niger –Nigeria et/ou Benin- Nigeria), car son existence est cruciale pour la CEDEAO et sa monnaie unique l’ « ECO », et donc pour l’Afrique entière, car tous les grands projets de l’Union Africaine, même le projet de la mise en place de la monnaie unique africaine, de la suppression des bannières douanières sur le continent commencent par les monnaie et ensembles régionaux, en premier lieux de la CEDEAO et son« ECO » .L’objectif est de former une zone de libre échange , comme la Zone Tripartite de Libre-échange (TFTA), composé de la CEDEAO +CEEAC +les pays de Maghreb, en y étendant la zone monétaire de l’ « ECO » en commençant par les pays de la CEMAC. En supprimant les bannières douanières entre la zone AOCM (l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Maghreb) et la Zone Tripartite de Libre-échange (TFTA) – l’Union Africaine deviendras une vaste zone de libre échange et pourras lancer des projets plus ambitieux. IL faut pour cela un coup de pouce comme le financement par la Banque de développement de BRICS du chemin de fer entre les pays de l’UEMOA et le Nigeria , l’apparition de ce chemin de fer est cruciale pour non seulement pour la CEDEAO et sa monnaie unique l’ « ECO », mais pour l’Afrique entière. Du fait de demeurer avec une monnaie artificielle- le franc CFA, rattaché au franc français et puis à l’Euro, on oublie ou on ignore même dans les pays d ’Afrique francophone que la monnaie unique se fait avant tout par et pour la libre circulation des marchandises de son espace économique comin, dont la «route» est le support indispensable. L’Autoroute Dakar-Lagos c’est très bien et même indispensable, mais pas suffisent, Il est primordiale de relier par le chemin de ferre les pays de l UEMOA avec le Nigeria. La CEDEAO et la CEEAC ( z.l.e. de l’AOCM) pourrons ensuite procéder à l’émission d’emprunts obligataires communautaires pour financer les grands projets d’infrastructure de transport, tout en accroissant la coopération des bources africaines ( au niveau de l’association des bourses de la CEDEAO que nous demandions depuis 2 ans ou plus, BRVM-bourses de la CEMAC, celles de la CEDEAO et de la CEEAC entre elles et avec les autres bouses africaines à commencer par celle de Joanesburg). La coopération avec les pays de l’UNASUR et de BRICS, ouvriras d’énormes possibilités, mais ca seras surtout le Boum financier des bourses africaines grâce à ces émissions d’emprunts obligataires communs d’infrastructures, et l’utilisation de ses obligations dans les opérations REPO. Certes l’Afrique est confronté actuellement (ce n est certainement pas un hasard) à des tragiques défis tel que Ebola, le terrorisme, qui malgré le manque des moyens nécessitent une réponse immédiate et solidaire, il est donc d’ôtent plus important de définir la Politique Economique Commune, afin que chaque citoyen de l’Afrique sache que les problèmes dans les pays voisins ne sont pas tout simplement les problèmes des voisins, mais les siens ! J’ais également envoyé une demande similaire à la Fédération de Russie, le Ministère Russe du Développement Economique m’as répondus que ma demande seras examiné par la NDB BRICS de qu’elle sera opérationnelle (la réponse en PJ), c’est-à-dire en 2016, étant donné que simultanément le département de la Banque seras ouvert en Afrique du Sud, le soutient de l’Union Africaine seras d’une importance capitale pour ce projet. Adresses électronique de notre association qui a pour l’objectif de mobiliser les compétences pour le développement de l’Afrique :http://news.aouaga.com/h/16933.html
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