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Hausse du déficit budgétaire 2022: l’insécurité en cause

• Soit 6,6% du PIB en 2022

• Une baisse du taux de croissance à 4.8% en 2022

• Le CIFOEB donne les raisons

Le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB) et Oxford Policy management ont publié, en juillet 2022, un rapport dénommé « Aperçu analytique de l’économie et des finances publiques du Burkina Faso ». Ledit rapport affirme, sans ambages, que l’insécurité persistante dans le pays a des répercussions négatives sur le budget de l’Etat gestion 2022. Selon les rapporteurs, cette situation a davantage accentué le déficit budgétaire.

Déficit budgétaire : hausse de la dette publique
Le rapport révèle que le déficit budgétaire est beaucoup plus important en 2022 (6,6 % du PIB) que prévu précédemment par le MPO en octobre 2021, soit 4,8% du PIB (figure 2). La détérioration du déficit fait suite aux besoins de financement supplémentaires pour faire face à l’insécurité et aux pressions inflationnistes occasionnées par les chocs climatiques et le conflit en Ukraine. Dans l’ensemble, les dépenses déficitaires sont importantes depuis l’apparition de la pandémie et ce, dans un contexte de suspension du pacte de convergence de l’UEMOA depuis 2020.
Le niveau de dépenses déficitaires devrait rester temporaire et donc soutenable, et le Burkina Faso reste exposé à un risque seulement modéré de surendettement (figure 2). D’après le MPO, le niveau cible de 3 % devrait être atteint en 2024 ou 2025. Dans la même logique, le scénario optimiste du cadrage macroéconomique réalisé en mai 2022 situe le déficit budgétaire respectivement à 3,4% et 2,8% en 2023 et 2024. La conséquence du déficit budgétaire temporairement élevé a fait passer la dette publique de 46 % en 2020 à près de 60 % du PIB en 2022.
En effet, le niveau de dette publique attendue fin 2022 est de 59.3%, contre 55.0% en 2021. Même si ce niveau de dette publique reste en dessous de la norme communautaire de 70% du PIB, il réduit, toutefois, les marges d’endettement du pays et par conséquent, accroît la vulnérabilité du pays face à de nouveaux chocs externes. L’intention est de commencer à reconstituer les réserves en 2023 tel qu’indiqué dans le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2023-2025.

Le pays doit rapidement se ressaisir
D’après le rapport, 2021 fut une année de forte croissance au Burkina, au-delà des prévisions de départ, et ce, en dépit de la situation sécuritaire difficile et de la pandémie de COVID-19. En effet, le taux de croissance du PIB réel en 2021, obtenu par le Burkina Faso, est ressorti à 7.0%, selon les données du MPO d’avril 2022, contre une croissance attendue de 6.0% dans les prévisions d’octobre 2021. Comparé aux autres pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), ce niveau de croissance obtenu reste l’un des plus élevés de la zone.
Mais cette forte croissance enregistrée ne sera que de courte durée, car une baisse du taux de croissance à 4.8% est prévue pour l’année 2022. Autre révélation est que les facteurs de vulnérabilité de l’économie sont liés aux incertitudes résultant de la persistance de l’insécurité (qui se généralise partout dans le pays), aux effets de la pandémie, à l’instabilité politique occasionnée par le coup d’Etat intervenu en janvier 2022, aux conséquences du changement climatique et du ralentissement de la croissance mondiale, dû, notamment, au conflit en Ukraine.o
Synthèse de Ambéternifa Crépin SOMDA

 

Encadré

L’insécurité persistante dans le pays impacte négativement la croissance et l’économie, en engendrant:

-une augmentation continue des dépenses sécuritaires, au détriment des secteurs de production ;
-de faibles taux d’investissements publics dans les régions touchées par les actes de terrorisme ;
-la baisse de la production agricole, suite à l’abandon des zones de production ;
-la fermeture de centres de santé, des établissements scolaires et le déplacement massif de populations, soient 1.902.150 personnes déplacées internes au 30 avril 2022 ;
-la fermeture d’au moins trois mines, dont la dernière en date est la mine de Taparko et de Nordgold en avril 2022.
Source : Rapport

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RAF

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