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Cuniculture: les potentialités de la filière au cœur des échanges entre les acteurs

De g à d, le président du CDC, Moumouni Simporé, et le président du CERFI, président de l’activité, Hamidou Yaméogo (Ph. DR).
Certains, admiratifs n’ont pas hésité à faire des photos. (Ph. DR)

«L’élevage des lapins renferme d’énormes potentialités. Au Burkina, les conditions sont réunies pour permettre à tous ceux qui veulent embrasser le métier à se lancer dans cette filière ». Ces propos ont été tenus par le président de l’association « Cercle des cuniculteurs » (CDC), Moumouni Simporé, lors de la première édition de la journée de sensibilisation sur les potentialités de la cuniculture. Elle s’est tenue le 4 juin 2022 à Ouagadougou, sous le thème : « La filière lapin : une opportunité à saisir pour tous les acteurs ». L’objectif de cette activité était de faire la promotion de la filière lapin et de faire des partages d’expériences au profit des acteurs et de ceux qui ambitionnent se lancer dans la filière.
Considérée comme une passion, la cuniculture est un business florissant. Malheureusement, elle est très peu pratiquée au Burkina Faso. D’où la mise en place de l’association « Cercle des cuniculteurs » (CDC) en septembre 2018. Elle vise à partager les expériences et à faire la promotion de la filière. C’est justement dans ce cadre que s’inscrit l’organisation de la présente journée de sensibilisation sur les potentialités de la cuniculture. Le président du Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), Hamidou Yaméogo, a présidé la cérémonie. Pour lui, le CERFI a associé son image à cette activité, car il fait la promotion du développement dans toutes ses dimensions (économique, social et professionnel). Il exhorte les jeunes et tous les participants à s’intéresser à cette filière pour en faire une profession.
Cette activité a permis de faire des communications sur le lapin, les conditions d’élevage au Burkina et les travaux déjà réalisés par l’association pour permettre aux cuniculteurs de travailler efficacement.

Technique de cuniculture
Selon le président du CDC, il ne faut pas mélanger les lapins et les lapines. La lapine est placée seule dans une case appelée « case mère ». Elle est l’unité de mesure de l’élevage. Elle est dotée d’un ensemble d’équipements permettant à l’éleveur de nourrir et de nettoyer facilement les excréments de l’animal. A en croire le président du CDC, Moumouni Simporé, cette technique de « case mère » permet de contrôler la reproduction. « En matière de reproduction, il faut vérifier la chaleur de la femelle pour l’emmener auprès du mal pour l’accouplement avant de la replacer dans sa case. Le jour de l’accouplement est noté pour avoir une idée sur la période de la mise bas », a-t-il expliqué. La lapine a une période de gestation d’au plus 31 à 33 jours. Le lapereau est sevré au bout d’un (01) mois après la mise bas. Après quatre (04) mois d’élevage, en fonction de la race, le lapin peut peser deux (02) kg au moins et est prêt pour la consommation. L’âge adulte des lapins est six (06) mois. A partir de cet âge, ils peuvent rentrer en reproduction. Pour assurer une bonne croissance, il faut le nourrir avec un aliment spécialisé en granulé.

Les différentes sortes de races au Burkina
Il existe plusieurs sortes de races de lapin. En effet, il y a la race angora (caractérisée par la fourrure), Tête de lion, Hylas et Papillon. Aussi, il y a une race appelée géant de Flandre qui est l’espèce la plus grande des lapins. Cette race pure peut atteindre 12 kg à l’âge adulte. A en croire monsieur Simporé, le couple de cette race peut valoir 500.000 FCFA à l’importation. Sa femelle peut donner entre 5 à 12 lapereaux. En plus, il y a les races locales qui sont petites, robustes et résistantes. Elles sont accouplées avec les autres races pour donner des races hybrides. L’unité du lapin adulte de cette race peut coûter 15.000 FCFA.

Les participants ont été sensibilisés sur les potentialités de la cuniculture. (Ph. DR).

Une filière en plein essor au Burkina
A entendre le président du CDC, la filière a connu beaucoup de progrès. « Nous avons aujourd’hui, des unités de production d’aliments spécialisés pour les lapins, nous avons aussi des produits vétérinaires qui permettent de soigner le lapin. Le Cercle des cuniculteurs fait des formations pour le renforcement des capacités des acteurs. Aujourd’hui, nous pouvons dire que les conditions sont plus que réunies pour permettre aux acteurs de bien faire leur travail », s’est-il réjoui.
TA

 

Encadré

« Avec le lapin, rien ne se perd »

La lapine produit 25 à 35 lapereaux, soient 50 à 60 kg de viande. C’est un aliment nutritif, pauvre en matière grasse, moins de cholestérol et plus riche que la viande de poulet. Son urine est un puissant pesticide pour les cultures maraîchères. Ses crottes constituent un fertilisant efficace pour les sols arides. Sa fourrure est utilisée dans la bijouterie ou la confection d’objets décoratifs. Facile à nourrir, il mange peu. 

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