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Consommation: les prix ont augmenté de 13,5%

Jusqu’où les prix vont monter ? La question mérite d’être posée. Si en février 2022, la note de conjoncture de l’UEMOA estimait que les prix des produits à la consommation au Burkina Faso avaient augmenté de 10% en une année, la situation a encore évolué en l’espace d’un mois.
L’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) du mois de mars 2022, produit par l’INSD, montre qu’entre février et mars de cette année, les prix ont augmenté de 3,7%. Une hausse qui, si on la répercute sur un an, cumule à 13,5%.

Les produits locaux sont les plus chers
La hausse du niveau général des prix en mars 2022 est principalement liée à la hausse des prix des produits alimentaires, dans la fonction « produits alimentaires et boissons non alcoolisées ». En effet, l’analyse de la contribution à la hausse du niveau général des prix montre que les principaux produits ayant induit la hausse de l’IHPC sont les céréales comme le riz et le maïs, les viandes comme la viande de bœuf et de porc et la farine de maïs en premier plan. A eux seuls, ces produits contribuent à hauteur de plus de 95% à la hausse des prix pour le mois de mars 2022.
Toujours selon l’IHPC, les prix des céréales et des viandes ont augmenté de 24,2% en un an. Et il ne s’agit pas de produits importés. Les enquêteurs, dans leurs analyses, affirment que « ce sont surtout les produits locaux qui expliquent l’inflation ». D’où la question de la fixation des prix de certains produits alimentaires, mais aussi du contrôle des prix. Fin mars 2022, le ministre du Commerce lançait officiellement le contrôle spécial Ramadan.

Amplifier les contrôles des prix
Le Réseau national des consommateurs du Faso (Rencof) s’est intéressé à cette initiative de contrôle et a voulu s’assurer de son effectivité dans la ville de Ouagadougou. Ainsi, du 8 au 12 avril 2022, des enquêteurs ont parcouru 140 alimentations et super marchés de la capitale. Résultat de l’enquête, il apparait qu’il n’y a pas eu assez de contrôles ces trois dernières semaines, c’est l’avis de 205 commerces, soit 80, 07% qui disent n’avoir pas reçu la visite des équipes de contrôle, contre 49, soit 19,14%.
« En somme, plus de 69% des enseignes ont fait l’objet de visite il y a plus d’un an », peut-on lire dans le rapport du Rencof. Pire, seulement 28,90% des commerces respectent les prix fixés par le gouvernement, contre 70,70%.
Selon les conclusions du Réseau, plus d’une semaine après, 80, 07% des commerces disent n’avoir pas reçu la visite des équipes de contrôle et 80,46% déclarent que les contrôles ne sont pas fréquents. En conséquence, 58% des commerces n’affichent pas les prix des articles et 79,68% vont jusqu’à fixer unilatéralement les prix des articles. « De la sorte, ce sont les droits des consommateurs qui sont violés, sans que des actions visant à les rassurer soient entreprises », conclut le rapport.
NK

 

Encadré

Baisse de certains produits

La hausse des prix en mars 2022 est atténuée par certains produits des fonctions « boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants », « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », « restaurants et hôtels ».
Dans la fonction « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », c’est surtout le bois de chauffe qui contribue à limiter la hausse des prix. Dans la fonction « boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants », c’est la noix de cola qui limite la hausse des prix.
Dans la fonction « restaurants et hôtels », on enregistre une baisse des prix des services de restauration qui contribue à limiter la hausse des prix entre février et mars 2022. L’évolution des autres fonctions est restée quasiment stable par rapport au mois précédent.

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