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Grippe aviaire au Burkina: une baisse de la consommation de poulets

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Relation de causes à effets, on assiste à la réduction de la consommation de la volaille depuis l’annonce de la présence de la grippe aviaire au Burkina. Selon les vendeurs de poulets, « les gens ne devraient pas s’alarmer quant à la consommation du poulet, ils n’en mourront pas. Ils peuvent continuer à consommer. En revanche, ce qui est déconseillé, c’est d’éviter de manger la volaille morte, parce que l’on ne sait pas toujours de quoi elle est morte. C’est cela qui peut entraîner la mort. Mais pour la volaille malade, il faut juste prendre des précautions, se protéger, bien manipuler, bien préparer et consommer sans problème », rassure Dr Adama Maïga, Directeur général des services vétérinaires du Burkina.
En réalité, ce n’est donc pas en consommant une volaille atteinte par la grippe aviaire que l’on peut avoir la grippe aviaire. Pour une transmission des animaux vers les humains, il faut vivre de façon permanente et continue avec la volaille malade. Cela veut dire dormir avec la volaille et respirer les mêmes sécrétions.
Et même là, seules les personnes immuno-déficientes peuvent en mourir. Cela veut dire que ce sont des personnes très âgées qui, lorsqu’il y a superposition de maladies, leur organisme n’arrive pas à lutter pour les faire guérir rapidement. Sinon, pour les autres, elles peuvent avoir quelques malaises, des céphalées, des douleurs musculaires, des vomissements, la toux qui pourrait se transformer en une pneumonie. Aussi, le virus de la maladie ne résiste pas trop à la chaleur. Donc, quand la viande est bien cuite, le virus ne survit pas.

Enfouissement de 5.000 poussins
Depuis l’apparition de la grippe aviaire au Burkina, les mesures se multiplient pour endiguer le phénomène. La dernière en date est l’enfouissement d’environ 5.000 poussins au sein du Centre de traitement et de valorisation des déchets, ce mardi 15 février 2022, à Ouagadougou. Cette opération qui s’est faite en collaboration avec les forces de l’ordre, s’inscrit dans le cadre de la mesure interdisant l’importation de produits aviaires en provenance des pays infectés par la grippe aviaire comme le Ghana.
Dans l’optique d’éviter tout risque de contagion, ces poussins ont d’abord été étouffés dans des sachets plastiques, avant d’être enfouis. Le Ghana étant un pays endémique pour la grippe aviaire fait que tout produit aviaire en provenance de ce pays vers le Burkina Faso est systématiquement saisi. Cette saisie intervient dans un moment où la maladie gagne du terrain.

10 régions sur 13 touchées
Le point de la situation à la date du 1er février indiquait 10 régions touchées sur les 13, à savoir : la région du Centre, du Centre Ouest, du Nord, du Centre Sud, de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, de l’Est, du Sud-Ouest, du Centre-Est et du Plateau central. Aucun cas n’a encore été détecté dans la région du Sahel, du Centre-Nord et des Hauts-Bassins. A la date du 1er février, on avait 73 foyers et 126 élevages affectés dans 19 provinces des 10 régions.
En vue de prévenir le mal, les acteurs de la santé animale et la Ligue des consommateurs interpellent la vigilance des citoyens. Ils les exhortent à dénoncer toute pratique inadéquate qui viendrait à être constatée dans les quartiers, afin de prendre toutes les dispositions idoines pour contenir la maladie au Burkina Faso.
Il faut noter que l’on dénombre 50,413 millions de têtes de volaille composées de poules et de pintades au cours de l’année 2020. Ces statistiques émanent de la section élevage du tableau de bord de l’économie du Burkina Faso, publié en avril 2021 par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).

Martin SAMA

 

Enccadré

Le protocole sanitaire

Pour déterminer les foyers et les élevages affectés, voici les explications du Directeur général des services vétérinaires, Dr Adama Maïga : « Dès que les gens constatent des mortalités dans leurs élevages, ils doivent faire appel au service technique, public ou privé le plus proche. Ils font les prélèvements, les conditionnent et nous les envoient par les transporteurs. Une fois récupérés, nous les réceptionnons au niveau de notre laboratoire, les codifions, et les introduisons pour pouvoir faire l’analyse.
Dès que le résultat est positif, nous faisons un bordereau pour envoyer les résultats à la Direction régionale qui va les transmettre au niveau des provinces qui, à leur tour, les acheminent vers l’agent qui a fait le prélèvement pour que ce dernier sache que l’élevage dont il a fait le prélèvement est touché.
A partir de là, nous appliquons les mesures de riposte. Nous soumettons tous les dossiers au niveau du Haut-Commissaire pour que celui-ci puisse signer un arrêté portant déclaration d’infection de la province valable pour un minimum de 30 jours. Une fois cet arrêté signé, nous pouvons maintenant notifier à l’éleveur les mesures qui vont être appliquées dans son élevage, notamment, le recensement de l’effectif qui reste, l’abattage, la désinfection. Une fois que les animaux sont abattus, nous établissons un procès-verbal d’abattage sanitaire. Ce procès-verbal d’abattage sanitaire va indiquer les espèces de volailles, leurs différents âges et leur nombre. Ce PV doit être signé par le chef d’équipe et un responsable du village qui atteste que ce qui a été écrit correspond à ce qui a été trouvé dans la ferme. Après la signature du PV, on procède à la désinfection des bâtiments et du matériel qui ont été en contact avec les animaux pendant toute cette période. Après cette désinfection, l’éleveur attend la levée de l’arrêté avant de procéder à l’introduction de nouvelles volailles dans sa ferme ».

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