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Conjoncture économique nationale à fin septembre 2021: l’or en baisse

Poursuite de la reprise de l’éconnomie mais freinée par la resurgence de la Covid-19

Au niveau mondial1, la reprise de l’économie se poursuit mais est freinée par la résurgence de la pandémie de COVID-19 en lien avec l’apparition du variant Delta, extrêmement transmissible, qui a alourdi le bilan humain et économique mondial de la pandémie. Toutefois, des écarts persistent dans la reprise de l’économie mondiale en raison d’une fracture vaccinale et de fortes disparités en ce qui concerne l’aide apportée par les pouvoirs publics. Alors que dans les pays avancés, plus de 60 % de la population est entièrement vaccinée et que certaines personnes reçoivent actuellement des injections de rappel, environ 96 % de la population des pays à faible revenu n’est toujours pas vaccinée.
Pour l’année 2021, l’activité économique mondiale devrait se redresser progressivement.
L’économie mondiale devrait croître de 5,9% en 2021, contre une contraction de 3,1% en 2020. Dans les pays avancés, la croissance devrait se situer à 5,2%, tandis que pour les pays émergents et les pays en développement, elle se situerait à 6,4%.
L’inflation mondiale connaîtrait des pressions à la hausse, en raison d’une accélération de la demande qui se heurte à des pénuries temporaires d’approvisionnement et des goulets d’étranglement logistiques et la hausse des cours des matières premières sur le marché mondial, en particulier, ceux du pétrole et des denrées alimentaires. En moyenne annuelle, la progression des prix se raffermirait pour ressortir à 1,6% en 2021 dans les économies avancées, contre 0,7% en 2020. En revanche, dans les économies émergentes et les pays en développement, le taux d’inflation est projeté en baisse à 4,9% en 2021, contre 5,1% en 2020.
Sur le marché des changes, le cours du dollar US par rapport au FCFA est resté quasi stable en septembre 2021 par rapport au mois précédent en se situant à 557,3 FCFA. En variation trimestrielle, le cours du dollar US s’est apprécié de 2,3% comparé au trimestre précédent avec une moyenne de 556,5 FCFA. En glissement annuel, le cours du dollar US s’est apprécié de 0,2%.
Concernant les principales matières premières exportées, le cours mondial de l’once d’or a enregistré, en septembre 2021, une hausse de 1,7% par rapport au mois précèdent, en s’affichant à 1 813,9 dollars. Au troisième trimestre 2021, l’once d’or a enregistré un cours moyen de 1801,3 dollars US, en hausse de 0,7 % par rapport au trimestre précédent. En glissement annuel, il est en baisse de 5,7%.
Quant au cours du coton, il a enregistré, en septembre 2021, une hausse de 3,7% en rythme mensuel, en s’affichant à 2 233,3 dollars US la tonne. Au cours du troisième trimestre 2021, la tonne de coton s’est située en moyenne à 2 224,3 dollars US, soit une hausse de 9,7 % par rapport au trimestre précédent. Par rapport à septembre 2020, le cours du coton est en hausse de 46,4%.
Pour ce qui est du cours du baril de pétrole, produit importé, il a enregistré une hausse de 6,5 %, en septembre 2021, en se situant à 74,6 dollars US, contre 70,0 dollars US en août 2021. En moyenne au troisième trimestre 2021, le cours du baril de pétrole a enregistré une hausse de 6,4 % par rapport au trimestre précédent, pour un cours moyen de 73,0 dollars US.
Dans l’UEMOA2, les dernières estimations laissent ressortir un raffermissement de la reprise de l’activité économique au deuxième trimestre 2021, avec une croissance de 7,7% en rythme annuel, après 3,4% au trimestre précédent. Cette évolution a été portée par l’ensemble des secteurs d’activités. L’activité économique devrait connaître une reprise vigoureuse en 2021, avec un taux de croissance attendu à 5,4%, contre 1,5% en 2020. Cette reprise serait imprimée par une bonne exécution des plans de relance élaborés par les Etats de l’Union, l’amélioration de la situation sécuritaire ainsi que la reprise économique mondiale, consécutive à l’atténuation des effets négatifs de la crise sanitaire. En perspective, la croissance économique serait de 6,4% en 2022.

Une activité économique nationale durement marquée par la Covid-19 en 2020.

Au niveau national, le Burkina Faso a été durement frappé par la pandémie du Coronavirus en enregistrant ses premiers cas d’infection sur le territoire le 09 mars 2020.
Cette pandémie entraine d’importantes perturbations économiques, sociales et budgétaires. En effet, le taux de croissance de l’économie, après être ressorti à 5,7% en 2019, chuterait à 1,9% en 2020, sous l’impact des effets du Coronavirus, soit une perte de 3,8 points de pourcentage. Cette forte décélération de l’activité économique en 2020 serait essentiellement imputable à la contraction de la valeur ajoutée du secteur tertiaire de 4,2%, en raison des effets de la COVID-19 sur le sous-secteur «hébergement et restauration ».

Des perspectives de redressement de l’activité économique nationale

Les perspectives de croissance pour 2021 seraient marquées par le démarrage de la vaccination contre le Coronavirus, l’installation quelque peu favorable de la campagne agro-pastorale et une situation sécuritaire plus apaisée. Pour l’ensemble de l’année 2021, le taux de croissance de l’économie est projeté à 7,1%, contre 1,9% en 2020. Cette accélération serait tirée principalement par les secteurs secondaire et tertiaire (y compris DTI) avec respectivement, des contributions à la croissance de +3,3 points de pourcentage et +2,8 points de pourcentage. Le secteur primaire enregistrerait un léger ralentissement avec une contribution à la croissance de 1,0 point de pourcentage.

Une baisse de la production d’or en septembre 2021
Dans le secteur des mines, en septembre 2021, la production industrielle d’or fin est évaluée à 5,162 tonnes, en baisse de 9,8% en rythme mensuel.
La production industrielle d’or fin au troisième trimestre 2021 a augmenté de 1,9% par rapport au trimestre précèdent pour s’afficher à 16,487 tonnes. En glissement annuel, la production d’or fin est restée quasi stable en septembre 2021.
A fin septembre 2021, la production totale d’or fin est ressortie à 49,847 tonnes, contre 43,347 tonnes à fin août 2020, soit une hausse de 15,0%.

Une baisse des recettes propres et des dépenses
Au niveau des finances publiques, à fin septembre 2021, les recettes propres du budget de l’Etat ont été mobilisées à hauteur de 1366,5 milliards FCFA en hausse de 14,5% par rapport à fin septembre 2020. Cette augmentation est imputable aux recettes fiscales (+198,6 milliards FCFA, soit 20,0%), les recettes non fiscales s’étant affichées en baisse (-25,9 milliards FCFA, soit -13,1%).
Par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative de 2021, le taux de réalisation s’est établi à 75,6% à fin septembre 2021, contre 71,8% à la même période un an plus tôt.
Quant aux dépenses totales du budget de l’Etat à fin septembre 2021, les dépenses totales du budget de l’Etat ont été exécutées à hauteur de 2105,0 milliards FCFA, soit une hausse de 16,6% par rapport à fin septembre 2020. Cette progression a été portée par les dépenses courantes (+217,8 milliards FCFA, soit +17,0%) et les dépenses en capital (+81,9 milliards FCFA, soit +15,6%).
Par rapport à la Loi de finances rectificative de 2021, le taux d’exécution global a connu une hausse de 7,5 points de pourcentage, se situant à 78,8% à fin septembre 2021, contre 71,3% à la même période un an plus tôt.

Une baisse du ratio masse salariale sur recettes fiscales

Le ratio “masse salariale rapportée aux recettes fiscales” est ressorti à 61,9% à fin septembre 2021 contre 67,8% à fin septembre 2020.

Une hausse de l’encours de la dette

L’encours de la dette publique est estimé à environ 5 530,6 milliards FCFA au 30 juin 2021 contre 5 241,8 milliards FCFA au 31 mars 2021, soit une hausse de 288,8 milliards FCFA (+5,5%). Il est constitué de 49,0% de dette extérieure et de 51,0% de dette intérieure.

Une hausse des exportations et des importations
Au niveau des échanges extérieurs, au mois de septembre 2021, les exportations totales se sont affichées en valeur à 201,4 milliards FCFA contre 195,7 milliards FCFA un mois plus tôt, correspondant à une hausse de 2,9%. En glissement annuel, les exportations totales ont augmenté de 1 milliard FCFA (+0,5%).
Les exportations ont été destinées en premier à l’Europe (83,1%), suivie de l’Asie (9,5%) et de l’Afrique (7,3%). Les exportations en Amérique ont représenté 0,1%.

Quant aux importations totales du mois de septembre 2021, elles se sont situées en valeur à 203,3 milliards FCFA contre 191,4 milliards de FCFA le mois précédent, soit une hausse de 11,9 milliards FCFA (+6,2 %). En glissement annuel, les importations totales sont en hausse de 22,0 milliards FCFA (+12,2%).
Elles proviennent de l’Asie (35,1%), de l’Europe (34,1%), de l’Afrique (22,8%) et enfin du continent américain (8,0%).

Une hausse de la masse monétaire

La masse monétaire s’est inscrite en hausse de 88,8 milliards de FCFA (+1,9%), s’affichant à 4 868,1 milliards FCFA à fin août 2021, contre 4 779,2 milliards FCFA à fin décembre 2020. Cette hausse est imputable aux autres dépôts inclus dans la masse monétaire (+97,6 milliards FCFA, soit +5,5%) et aux dépôts transférables (+96,1 milliards FCFA, soit +4,2%), la circulation fiduciaire ayant enregistré une diminution (-104,9 milliards FCFA, soit -15,0%).

En somme, l’analyse de la conjoncture économique au mois de septembre 2021 laisse entrevoir des perspectives relativement favorables de la conjoncture nationale et internationale. La reprise de l’activité économique mondiale se poursuit mais est freinée par la pandémie de COVID-19.

A cet effet, l’Etat devrait :

Poursuivre les efforts de maîtrise de la propagation de la pandémie

• Poursuivre la fourniture de kits de test de la COVID-19 et de prise en charge aux structures de santé publiques et privées.
• Faciliter la réalisation des tests aux voyageurs et la disponibilité rapide des résultats.
• Intensifier les campagnes de communication et de sensibilisation autour de la vaccination et du respect des mesures barrières.
2. Accentuer la mise en œuvre des actions vigoureuses en vue de l’accroissement des recettes propres.
• Poursuivre les efforts de recouvrement de l’impôt sur le revenu foncier (IRF) et la taxe de résidence.
• Poursuivre les efforts de déclaration et de recouvrements à travers les moyens électroniques.
3. Renforcer les actions de contrôle des prix des produits de grande consommation et du gaz.
• Evaluer les mesures de contrôle des prix.
• Renforcer les dotations des boutiques témoins.
• Prendre des mesures pour endiguer l’ancrage des monopôles de fait sur le marché des produits de première nécessité.
4. Renforcer les actions de lutte contre le terrorisme, de sécurisation des biens et personnes sur l’ensemble du territoire.

Source : Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID),
Direction générale de l’Economie et de la Planification (DGEP), Direction de la Prévision et des Analyses macroéconomiques (DPAM)

1 FMI : « Perspectives de l’économie mondiale, octobre 2021 », Rapport sur la politique monétaire dans l’UMOA, juin 2021.
2 FMI : Rapport sur la politique monétaire dans l’UMOA, juin 2021.

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RAF

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