Economie

Produits importés: Plus de 510 tonnes de riz en 2019

En 2019, le Burkina Faso a importé 510, 9 tonnes de riz pour un montant de 69 252,6 millions FCFA ; 132,7 tonnes du froment (blé) et méteil  pour 23 337, 4 millions FCFA ; 76,2 tonnes de sucre de canne ou de betterave pour 17 983,3 millions FCFA; 63,0 tonnes de farine de froment (blé) ou de méteil pour 12 991,5 millions FCFA ; 15,0 tonnes de lait et crèmes de lait pour un montant de 12 910,9 millions FCFA ; 33, 8 tonnes d’huile de palme pour 12 804,3 millions et 0,8 tonnes de farine de céréales pour un montant de 389,0 millions FCFA.

Plus de 2 000 tonnes de produits de grande consommation en 2019

Selon le rapport 2020 sur la balance commerciale du Burkina Faso édité par la Direction générale du Commerce et publié en décembre 2020, c’est un total de 2 096,4 tonnes de produits de grande consommation que le pays a importés en 2019. Pour acquérir ces produits prisés par les consommateurs burkinabè, c’est un montant total de 197 523, 3 millions FCFA qui a été investi. Une somme énorme pour un pays à vocation agricole. Et pour cause, ces 8 grands produits de consommation sont en grande partie produits et transformés par le Burkina Faso. Le pays n’est pas étranger dans la production du riz, ni de la canne à sucre, ni du lait, ni des céréales, etc. La conséquence visible de cette forte importation est le manque de création d’entreprises, manque d’emploi et surtout manque de richesse nationale. Au contraire, c’est d’énormes sorties de devises pour alimenter le PIB d’autres pays. A titre d’exemple, c’est  197 523,3 millions FCFA qui ont été injectés en 2019 dans l’importation des produits de grande consommation, contre une valeur de 251 329,9 millions FCFA en 2018, soit une baisse de 21,4%. Les produits de grande consommation sus dessus mentionnés représentent 8% des importations totales en 2019.

Le gros budget dans l’achat des hydrocarbures

En plus de ces 8 produits de grande consommation, le Burkina Faso a importé d’autres biens et services. L’huile de pétrole ou de minéraux bitumineux, les médicaments et l’énergie électrique ont été les principaux produits d’importation du Burkina Faso en 2019. Pour acquérir ces biens,  une dépense de 745 820,40 millions FCFA a été déboursée. Ces différents produits sont suivis du riz (69 252,6 millions FCFA) et du gaz de pétrole et autres hydrocarbures (43 431,7 millions FCFA) en 2019. Le rapport indique qu’en 2019, les 10 premiers produits d’importation ont connu une légère augmentation, passant de 2 442 750,7 millions FCFA en 2018 à 2 491 617,6 millions FCFA en 2019, soit une hausse de 2%. Sur l’évolution de quelques produits soumis à autorisation spéciale d’importation (ASI), il ressort qu’en 2019, la valeur des importations desdits produits a connu une baisse de 9,7%, passant de 253 505,20 millions FCFA en 2018 à 228 903,7 millions FCFA en 2019. Il faut noter que le commerce extérieur du Burkina Faso a connu une évolution significative ces 5 dernières années. Les exportations sont ressorties en 2019 à 1 910,6 milliards FCFA, contre 1 311,2 milliards FCFA en 2015. Les importations pour l’année 2019 s’élèvent à 2 491,6 milliards FCFA, contre 1 815,2 milliards FCFA en 2015.o

Synthèse de Ambèternifa

Crépin SOMDA

 

Encadré

Production et transformation des produits agricoles:

Est-ce vraiment une priorité politique ?

Le constat fait froid au dos. Et pour cause, le Burkina Faso, pays à vocation agricole (80% de la population), continue d’importer du riz, du blé, de l’huile de palme, du sucre de la canne à sucre… à des centaines de milliards FCFA. C’est à ne plus rien comprendre. Car, importer 2 096,4 tonnes de produits de grande consommation en 2019 pour un montant total de 197 523, 3 millions FCFA est une importante perte de devises. Une telle somme aurait pu servir à financer les services sociaux de base qui manquent cruellement au pays.  Il est plus que temps de doper cette volonté politique en misant sur la production et la transformation des produits agricoles  au Burkina Faso. Le PNDES a tenté d’y remédier avec son objectif de transformation structurelle de l’économie nationale, mais il reste à approfondir les sillons tracés.o

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