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Genèse des rencontres Etat/secteur privé: Un nouveau format depuis 2018

Les rencontres nationales Etat/Secteur privé ont permis d’opérer 200 réformes en 10 ans au Burkina Faso. (DR)

Le gotha du monde des affaires et le gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, se retrouvent le 28 septembre à Bobo-Dioulasso, dans un langage direct sur le devenir des affaires au Burkina Faso. Ces échanges vont se poursuivre le 29 septembre 2020. Tous les acteurs s’accordent pour dire que ces rencontres dénommées « Rencontres nationales Etat/Secteur privé » connaissent une impulsion tant dans le fond que sur la forme. Ce dynamisme voulu a été rendu possible grâce à de nombreuses réformes opérées par les pouvoirs publics afin de rendre meilleurs les outils d’appui au développement du secteur privé et d’en faire véritablement le moteur de la croissance économique et sociale au Burkina Faso. D’où le changement de format des concertations périodiques entre l’Etat et les acteurs du secteur privé.

Ce nouveau format découle d’une des recommandations de la rencontre tenue en novembre 2018 à Bobo-Dioulasso. Qui a préconisé des rencontres régionales au niveau décentralisé. Cette décentralisation a pour but de recueillir les préoccupations des acteurs du secteur privé des 13 régions du pays. Pour rendre cela formel, il a été créé le comité de pilotage du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/secteur privé (CODESP). En 2019, c’est la région du Plateau central qui a abrité le lancement des premières rencontres régionales Etat/secteur privé. Au titre de l’année 2020, cet honneur est revenu à la région des Cascades, chef-lieu Banfora.

Dans une enquête provisoire intitulée « Etude diagnostique du climat des affaires assortie d’un plan stratégique » rendue publique en juillet 2020, la Maison de l’entreprise est revenue sur la genèse des rencontres nationales Etat/secteur privé.

D’entrée, le rapport rappelle que plusieurs cadres de concertations ont été créés. Précisément, plus d’une vingtaine de rencontres, tous formats confondus, ont été tenues, principalement à Bobo-Dioulasso, la capitale économique.

Il a résulté de ces espaces de discussions et de débats entre les différents acteurs publics et privés, qu’ils ont permis au secteur privé de soulever des préoccupations de l’heure et touchant au climat des affaires, comme la fiscalité, la règlementation commerciale, les marchés publics, le renforcement des capacités et l’accompagnement, les facteurs de production et les infrastructures, l’accès au financement pour les entreprises, la planification économique et plus généralement, les questions tendant à rendre le secteur privé plus performant.

De nombreux acquis

Le rapport mentionne que les actions résultant des rencontres gouvernement/secteur privé ont indéniablement eu un impact positif sur le secteur privé et l’économie nationale. De ceux-ci, il y a les créations d’entreprises et le développement du secteur formel, le gain de temps, d’énergie et  de trésorerie, la baisse de la pression fiscale sur le secteur formel, la réforme du droit du travail pour une flexibilité dans la règlementation du marché du travail, un nouveau cadre règlementaire des marchés publics et des délégations de services publics, un meilleur cadre d’exécution des contrats et d’obtention des permis de construire, une prise en compte plus adéquate de la formation professionnelle et des compétences professionnelles dans le développement des entreprises, etc.

Sur le plan institutionnel, ces rencontres ont engendré la création de certaines structures d’appui au secteur privé, dont  les centres de formalités des entreprises (CEFORE), le Centre de facilitation des actes de construire, les Centres de gestion  agréés (CGA) à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, le Centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de Ouagadougou (CAMCO), la Chambre des métiers et de l’artisanat du Burkina Faso (CMA-BF), le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA).

Au regard de ces acquis, l’Exécutif a voulu donner une meilleure efficacité en changeant le format. C’est ainsi qu’en 2018 sont nées les premières rencontres nationales Etat/secteur privé. La finalité, selon l’entendement du gouvernement, est d’impliquer tous les acteurs publics et tous les pans du secteur privé dans toutes ses dimensions. Créer un espace «attractif» pour les investisseurs, aussi bien nationaux qu’internationaux.

Le rapport dit avoir constaté qu’effectivement, le climat des affaires a été largement impacté par la mise en œuvre de toutes ces réformes. En effet, la période 2007-2010 a vu la mise en œuvre des réformes de « première génération », ce qui a valu au Burkina Faso des performances dans le classement des meilleurs pays réformateurs au monde. Pour preuve, depuis l’adhésion en 2005 au mécanisme « Doing Business » de la Banque mondiale, plus de 200 réformes ont été élaborées et mises en œuvre avec pour objectif d’améliorer le climat des affaires. 

Ambèternifa Crépin SOMDA

 

Encadré

Des faiblesses demeurent

En dépit des efforts consentis, le Burkina Faso a connu une baisse de performances de 2011 à 2014. Plusieurs facteurs expliquent cette baisse de performances. Ce sont, entre autres, la fin du programme Doing Business Better in Burkina Faso qui appuyait techniquement et financièrement le pays dans la mise en œuvre des réformes et le fait que les réformes entreprises sur la période 2005-2010 dites de « première génération » semblaient plus faciles à mettre en œuvre que les réformes actuelles dites de « deuxième génération » qui nécessitent plus de moyens humains, techniques financiers et la révision de la législation nationale et supranationale.

Le Burkina Faso connaît ces dernières années, des contreperformances dans les indicateurs du climat des affaires. La preuve, le pays a connu une régression dans son classement, passant de la 143e place en 2016 à la 146e en 2017 puis à la 148e en 2018. o

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