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Impacts de la Covid-19 sur les banques: Une aggravation des besoins de liquidité

Quel est l’impact de la crise de Covid-19 sur les banques africaines ? Pour répondre à cette question, la BCEAO a initié un webinaire, le 18 juin 2020. (DR)

 

Quel est l’impact de la crise de Covid-19 sur les banques africaines ? Pour répondre à cette question, la BCEAO a initié un webinaire, le 18 juin 2020. La rencontre a vu la participation des représentants des Directions nationales de la  Banque centrale, des organisations communautaires, d’institutions régionales, d’établissements de crédit, des Associations professionnelles des banques et établissements financiers (APBEF) de l’Union et des Organes de régulation.

Il ressort de ce séminaire que les banques ont subi les conséquences de la Covid-19. Elles ont dû faire face aux difficultés de la clientèle à assurer les échéances des prêts, aux besoins accrus de crédits de la part de la clientèle pour maintenir leurs activités, aux retraits de cash aux guichets des banques, liés au climat d’incertitude et enfin, au ralentissement de la collecte de l’épargne.

Des difficultés qui ont entraîné une aggravation des besoins de liquidité sur le système financier de l’Union, selon Ismaël Dem, conseiller spécial du Gouverneur de la BCEAO.

Et ce, malgré l’injection de 4.750 milliards FCFA dans le système bancaire, le 30 mars 2020. Cette mesure, l’une des premières de la BCEAO, devait permettre aux banques commerciales de disposer de ressources nécessaires pour conforter leur liquidité et leur permettre de maintenir et d’accroître les crédits à l’économie à des taux plus bas, notamment, en faveur des entreprises et des Etats membres de l’Union.

Bien avant d’injecter ce montant record dans le système bancaire de l’Union, la BCEAO avait pris un ensemble de mesures d’accompagnement des entreprises qui rencontrent des difficultés pour rembourser leurs crédits en raison de la crise sanitaire.

Avec l’apport des 4.750 milliards F CFA à un taux d’intérêt fixe de 2,5%, il était attendu des banques qu’elles répercutent cette baisse du coût de leurs ressources sur les taux d’intérêt des crédits à la clientèle, particulièrement dans le cadre des réaménagements des crédits aux entreprises résidentes affectées par la pandémie et qui rencontrent des difficultés à assurer le paiement de leurs échéances.

Sur cette base, les établissements de crédit pouvaient accorder à leurs clients affectés par les effets de la pandémie et qui le sollicitent, notamment, les entreprises, un report d’échéances sur leurs prêts, pour une période de 3 mois renouvelable une fois, sans charge d’intérêt, ni frais, ni pénalité de retard. Qu’est-ce qui explique alors l’aggravation des besoins de liquidités des banques, constatées par la BCEAO en juin 2020 ? A quel point les mesures de la Banque centrale ont-elles été efficaces ?


Le succès des Bons-Covid-19

Une des explications les plus probantes à ces questions serait que les banques ont utilisé l’argent mis à disposition par la BCEAO pour soutenir l’économie. En effet, dans sa présentation sur l’impact de la Covid-19 sur les banques africaines, M. Dem est revenu sur les mesures prises par la Banque centrale. Et les « Bons Covid-19 » ont connu le plus de succès. Ces bons, d’une maturité de trois mois, émis sur le marché financier régional, avaient pour objectif d’aider les Etats membres de l’UEMOA à faire face aux dépenses immédiates liées à la lutte contre la pandémie. Un guichet spécial de refinancement a été ouvert par la BCEAO pour permettre aux banques de refinancer ces bons. Sur ce guichet spécial, les banques ont de la liquidité auprès de la Banque centrale pour une maturité de trois mois, à un taux fixe de 2,50%.

Durant un mois, du 27 avril au 14 mai 2020, les 8 pays ont pu ainsi lever, grâce aux banques, un montant total de 1.172,630 milliards FCFA sous forme de Bons assimilables du Trésor (BAT) à 3 mois dénommé Bons Covid-19.

Ce montant global a dépassé de 28,63 milliards FCFA le besoin prévisionnel de financement des Etats et qui se situait à 1.144 milliards FCFA. Ce résultat est la preuve que les banques se sont tournées d’abord vers les Etats.

Seulement 57,3 milliards FCFA d’échéances de crédits reportés

Qu’en est-il alors des entreprises privées ? Selon le rapport sur les conditions des banques au sein de l’UEMOA, publié en mai 2020, les entreprises privées représentent près de 60% des clients des banques. La mesure consacrée à l’accompagnement des entreprises qui rencontrent des difficultés dans le remboursement de leurs crédits du fait de la crise sanitaire devrait permettre à cette catégorie de la clientèle des banques, d’avoir des facilités quant à leurs crédits bancaires. Et selon les explications du conseiller spécial du Gouverneur de la BCEAO, Ismaël Dem, des résultats ont été engrangés. Sur la mesure portant sur un report d’échéances sur les prêts pour une période de 3 mois renouvelable une fois, sans charge d’intérêt, ni frais, ni pénalité de retard, un sondage de la BCEAO dévoile « qu’au 31 mai 2020, 65 banques sur les 130 que compte l’Union ont procédé à des reports », a-t-il expliqué lors du webinaire. Ce sont au total 795 entreprises et 3.568 particuliers qui ont bénéficié de cette mesure.

Ainsi, 57,3 milliards F CFA d’échéances de crédits ont fait l’objet de report, à la date de l’enquête de la BCEAO. Rappelons que le volume total de crédits mis en place au sein de l’Union en 2019 est de 15.435,7 milliards F CFA. Sur ce volume, les entreprises pèsent plus de 9.200 milliards FCFA. o

NK

 

Encadré:

 

L’exemple de la SGBF au Burkina Faso

«Crise de Covid-19 : votre banque vous accompagne ! ». C’est ce que l’on peut lire sur la page de la Société Générale Burkina Faso. La banque a mis en place des formulaires pour les clients qui désirent bénéficier des mesures d’accompagnement des clients. La procédure de demande de report d’échéances de prêts ne concerne que les clients (particuliers, professionnels et entreprises) en difficultés financières du fait de la Covid-19.  Combien de clients ont bénéficié de cette mesure via la SGBF ? Nous avons posé la question au service Communication et Marketing de la banque, et au moment où nous mettions sous presse, nous n’avions aucun retour de la banque sur ce sujet.

Nous avons posé la même question à deux banques de la place, Coris Bank et BOA-BF. Si du côté de la Bank of Africa, on nous a promis un retour d’ici quelques jours, du côté de CBI, c’est silence radio au niveau du service de la communication. 

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RAF

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