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Secteur minier et défis sécuritaires : Le président de la Chambre des mines fait le point

René Tidiane Barry est le président de la Chambre des mines du Burkina (CMB) depuis janvier 2017. L’Economiste du Faso est allé à sa rencontre pour avoir le bilan de l’année écoulée et échanger sur les perspectives de l’année 2020. De manière globale, l’insécurité reste le défi du secteur minier. Que retenir de 2019 dans le secteur minier ? Comment l’insécurité impacte le secteur ? Quelles sont les mesures prises pour faire face à la situation ? Quelles sont les perspectives 2020 du secteur ? Barry a répondu à toutes ces questions.

L’Economiste du Faso : Pouvez-vous nous faire le bilan de l’année 2019 dans le secteur minier ?
René Tidiane Barry, président de la Chambre des mines du Burkina (CMB) : Pour le secteur minier, l’année 2019 a été une année de défis principalement. Vous suivez la situation, vous voyez comment la question sécuritaire est devenue centrale dans le secteur minier. Pour nous, l’insécurité a atteint un certain paroxysme avec les évènements de novembre dernier qui ont touché la mine de SEMAFO Boungou et qui ont fait plusieurs victimes.
Ce drame nous démontre combien l’environnement sécuritaire est sensible et impacte l’attractivité des investisseurs nationaux ou internationaux.
En dehors des questions sécuritaires, il faut noter que le secteur a connu une certaine croissance avec, notamment, l’entrée en production de la mine de Wahgnion exploitée par Teranga Gold, et également la construction des mines de Bomboré et de Sambrado. Ces étapes laissent présager que la production aurifère pourrait augmenter dans les prochaines années.
Une des avancées majeures de 2019 dans le secteur des mines est aussi le début d’opérationnalisation du Fonds minier de développement local. Après des discussions, les parties sont parvenues à un accord qui devrait permettre aux populations locales de ressentir un peu plus les retombées positives de l’exploitation minière. Nous saluons au passage, l’esprit constructif qui a prévalu tout au long des échanges. Le dialogue est d’ailleurs une valeur qui fait que les investisseurs miniers continuent à accorder leur confiance au Burkina Faso et aux Burkinabè, malgré les défis sécuritaires persistants.

Quelles sont les perspectives pour 2020 dans le secteur minier ?
Je pense qu’il faut tout faire pour redynamiser le domaine de la recherche minière qui a pris un coup de frein du fait de l’insécurité. Pourtant, comme vous le savez, c’est la recherche qui garantit le futur du développement minier. Nous allons donc travailler avec l’Etat, notamment, pour trouver les voies et moyens pour continuer à accompagner les activités de recherche sur des permis où l’accès est limité. Il s’agira également d’offrir un accompagnement sur le plan fiscal à ces compagnies.
Pour cette année aussi, le fonctionnement du FMDL va atteindre sa vitesse de croisière. La Chambre des mines et ses membres devront mettre en place des actions d’appui afin d’assurer qu’il contribue à changer de manière durable les conditions de vie des populations.

Comment le secteur minier s’adapte-t-il à la crise sécuritaire ?
La principale difficulté pour l’industrie minière est de pouvoir s’assurer que le travail est fait dans un environnement où il y a une protection des personnes, des biens et des actifs miniers. Pour cela, nous savons combien l’Etat fait des efforts, parce qu’il a la responsabilité de sécuriser l’ensemble des populations. Conscient de cette situation, le secteur minier apporte et apportera sa part. Bien entendu, les budgets de sécurité dans le secteur minier ont explosé, notamment, les charges d’exploitations et d’investissement. Il y a aussi des investissements à faire pour renforcer les dispositifs publics existants et de pouvoir soutenir la lutte contre l’insécurité.

Vous venez d’être nommé Directeur pays de ESSAKANE. Quelle est l’influence de ce poste sur vos responsabilités à la Chambre des mines ?
Le Conseil d’administration de la Chambre des mines est formé de différentes personnes qui représentent leurs sociétés respectives. Je précise que ces activités sont faites dans le bénévolat. La Chambre des mines s’appuie sur une Direction exécutive, un staff permanent qui est en charge de gérer le déroulement de ses activités, de mettre en œuvre les orientations stratégiques du Conseil d’administration. A notre niveau, nous présidons le Conseil d’administration de la Chambre. Bien entendu, nous demeurons disposés. Ces nouvelles charges n’entravent en rien le travail que nous avons toujours fait et la disponibilité que nous avons par rapport à la gestion de la Chambre des mines du Burkina.

Propos recueillis par RO

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