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Dossier

Allocations budgétaires sectorielles 2019 et 2020: le Burkina Faso à la traîne

A l’instar d’autres pays en développement, le Burkina Faso a souscrit à de nombreux engagements au plan international, pour rattraper son retard en matière de développement. Ces engagements que sont ceux de Maputo et du forum de Dakar prescrivent une hausse conséquente du budget aux secteurs sociaux. Mais cet engagement est buté aux impératifs sécuritaires dont le pays fait face depuis 2015. Il ressort d’une analyse comparative des projets du budget 2019 et 2020 faite par le Centre d’étude et de recherche appliquée en finances publiques (CERA- FP) que tous les engagements n’ont pas été respectés dans les secteurs de la santé, de l’hygiène et assainissement et du financement de la décentralisation. Par contre, les engagements de Maputo et du forum de Dakar ont été respectés respectivement, pour le secteur agricole et le secteur de l’éducation, avec des taux dépassant la norme fixée.

Education

Selon cette analyse comparée, il ressort que le Burkina Faso a respecté son engagement, mieux, il a même dépassé le quota de 20% de son budget consacré au secteur de l’éducation et ce, conformément au forum mondial sur l’éducation à Dakar, en 2000. En 2019, la part du budget au secteur de l’éducation est de 22,76%, contre 23,29% en 2020. Preuve que le taux d’allocation est au-delà de l’engagement, démontrant ainsi un effort de la part du gouvernement de garantir le droit à l’éducation pour tous. Toutefois, CERA-FP souligne que l’Etat devra veiller à ce que cette situation se maintienne dans le cadre de l’exécution du budget, surtout avec la destruction des infrastructures scolaires par le terrorisme. En outre, la proportion des ressources allouées à la recherche scientifique et l’innovation (recherche scientifique et technologique, valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation, recherche-développement, vulgarisation et appui-conseil agricole) représente 0,83% du projet de budget, soit 20,660 milliards FCFA. Ces ressources doivent être relevées, car la recherche-développement a une incidence sur les autres secteurs et favorise le progrès.

Agriculture

En 2003, les Etats africains, dont le Burkina Faso, ont adhéré à l’engagement de Maputo qui est d’allouer 10% du budget national au secteur agricole. En 2019, l’Etat burkinabè a accordé 10,23% de son budget au secteur agricole, contre 8,86% en 2020. CERA-FP estime que ce taux est en deçà de l’engagement et interpelle le gouvernement à allouer plus de ressources à ce secteur, en vue de booster la production agricole nationale, toute chose qui contribuera à assurer une sécurité alimentaire pour le pays.

Collectivité territoriale

Dans ce secteur de développement, CERA-FP révèle que la part du budget prévue pour être transférée aux collectivités territoriales représente un montant de 51,266 milliards FCFA, soit 2,05% du projet de budget 2019. Quant à 2020, la part du budget prévue représente 48,461 milliards FCFA, soit 1,94%. Selon CERA-FP, ces taux sont en deçà des engagements pris dans le PNDES d’accorder d’ici 2020, une part de 15% du budget de l’Etat au financement des collectivités. Cette situation justifie les faibles capacités des collectivités territoriales à assumer convenablement leur rôle de délivrance des services publics nécessaires à l’atteinte des objectifs de développement.

Eau et assainissement

Par ailleurs, prenant en compte l’engagement du gouvernement d’allouer 0,5% de son PIB pour le secteur de l’hygiène et de l’assainissement, il ressort que seulement 0,10% du PIB réel a été consacré au secteur, soit 0,22% du projet de budget 2019. En 2020, c’est 0,82% du PIB réel qui a été consacré au secteur, soit 1,95% du projet de budget 2020. Le respect de l’engagement en termes d’allocation par le gouvernement est à encourager pour l’atteinte de l’objectif « zéro corvée d’eau en 2020 ». Toutefois, il devrait réaffirmer cet engagement au niveau de l’exécution budgétaire, mentionne le CERA-FP.

Santé

 

En effet, la part du budget consacré au secteur de la « santé » au titre du budget 2019 ressort à 11,12% et celui de 2020 est de 14,61%, en deçà de l’engagement de 15% contenu dans la Déclaration d’Abuja de 2001. Le gouvernement devrait travailler à respecter cet engagement pour assurer à la population, le droit à la santé.

 

Sécurité

Au regard des défis sécuritaires actuels auxquels fait face le pays, le secteur de la sécurité est devenu la première préoccupation des populations. Sur ce, le gouvernement a revu à la hausse, la part du budget consacrée à la sécurité et à la défense. La part du budget du secteur de la sécurité représente 12,58% du projet de budget 2019. En 2020, la part du budget allouée au secteur de la sécurité est de 13,34%. Cette proportion constitue un effort considérable du gouvernement, comparativement aux années antérieures. o

Ambèternifa Crépin SOMDA

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