Economie

Industries : Près de 100.000 unités économiques répertoriées

Le Burkina Faso compte 99.261 unités économiques. Mais la majorité de ces unités économiques sont concentrées dans les villes de Ouagadougou (55,4%) et de Bobo-Dioulasso (17,3%). Cela est dû au fait qu’elles abritent respectivement, les capitales politique et économique du Burkina Faso. En effet, ces deux villes à statuts particuliers abritent plus de 3/4 des entreprises recensées dans le pays, soit 82,8%.
Par contre, certaines régions ne comptent pas plus de 1.500 entreprises. Il s’agit des régions du Centre-Sud (1.197), du Sahel (1.245) et du Plateau central.
C’est ce qui ressort du rapport d’analyse du 7e Recensement industriel et commercial (RIC), publié par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) en novembre 2018. Ce recensement a couvert 49 villes, dont les 45 chefs-lieux de province et 4 autres villes du pays retenues en raison de l’importance des activités économiques.
Dans toutes ces régions, les zones d’habitation et les zones commerciales constituent les lieux de prédilection pour l’exercice de leurs activités. En effet, le recensement a identifié 48,9% d’entreprises localisées en zone d’habitation et 47,1% en zone commerciale.
Une proportion encore marginale des entreprises est située dans les zones industrielles, aménagées pour la transformation des biens.
Si dans les zones industrielles et commerciales, les cahiers des charges des promoteurs exigent la construction de bâtiments en matériaux définitifs, les conditions d’exercice des activités dans les zones d’habitation sont encore moins strictes. La répartition selon le type de local révèle que plus de la moitié des entreprises (65,9%) sont logées dans des bâtiments construits en dur. Elles sont situées principalement dans les zones commerciales et industrielles. Une part toujours élevée des entreprises (24,8%) exerce dans des kiosques ou autres locaux de taille modeste. Cela pourrait s’expliquer par l’importance numérique du secteur informel dans l’économie.
La majorité de ces entreprises sont des personnes physiques (91,9%) contre 4,4% de personnes morales et sont essentiellement constituées de Sociétés à responsabilité limitée (SARL) et de Sociétés anonymes (SA). Cependant, les entreprises qui contribuent le plus à la formation du chiffre d’affaires sont par ordre, les SA (43,7%), les SARL (19,1%) et les entreprises individuelles (14,2%).

Quel est le chiffre d’affaires global généré par ces entreprises ?
Pour le rapport, le chiffre d’affaires s’élève à 7.347 milliards F CFA. Les entreprises formelles contribuent à 93,0% au chiffre d’affaires global. Par ailleurs, la majorité des entreprises (68,9%) disposent d’un capital social en dessous d’un million FCFA.
La région du Centre compte le plus grand nombre d’employés, avec des proportions respectives de 64,8% suivie de celle des Hauts-Bassins, 16,0%.
Les régions les moins pourvoyeuses d’emplois dans les entreprises sont celles du Plateau central, du Centre-Sud et du Sahel.
Dans l’ensemble, les emplois sont permanents à 85,5% et 74,6% des postes d’emplois offerts par les entreprises sont occupés par des hommes.
On note que peu d’entreprises sont enregistrées selon les textes en vigueur. Elles sont, en effet, 13,3% détentrices d’un Registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM), 12,3% ont l’Identifiant financier unique (IFU) et 9,9% le numéro d’employeur de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
La proportion des entreprises produisant des documents comptables conformes aux normes du SYSCOHADA est de 9,6% et peut être qualifiée de très insignifiante.
Toutefois, ces taux sont en nette évolution par rapport à 2009 où le numéro de RCCM était détenu par 9,9% des entreprises ; le numéro IFU par 7,3% des promoteurs et le numéro CNSS par 5,6% des entreprises. Seulement 4% des entreprises utilisaient une comptabilité moderne.
«Le faible enregistrement administratif et la gestion artisanale des entreprises burkinabè expliqueraient par la forte prédominance (90,9%) du secteur informel», explique le rapport.
L’utilisation des TIC n’est pas encore bien intégrée par les entreprises exerçant au Burkina Faso.
Le rapport renseigne que la proportion des entreprises utilisant un ordinateur est de 9,8% en 2016 et il s’agit essentiellement d’entreprises formelles. La boîte postale est aussi faiblement utilisée par les entreprises, dans la mesure où seulement 10,9% en disposent.
Quant au téléphone, notamment le téléphone portable, il est utilisé par la quasi-totalité des entreprises dans l’exercice de leurs activités.

Elie KABORE


Les branches d’activités

Les entreprises burkinabè sont essentiellement commerciales. La moitié des entreprises exerçant au Burkina sont majoritairement dans la branche «commerce». Cette branche compte 52,6% de l’ensemble des entreprises recensées et demeure prépondérante dans toutes les régions. Suivent les entreprises des branches «services» 28,2% et «fabrication, transformation et énergie» représentées avec une proportion de 16,9%.
Certaines branches d’activités, par contre, comptent peu d’entreprises. Il s’agit des branches «Bâtiment et des travaux publics» (1,9%), «Extraction et activités de soutien à l’extraction» (0,2%) et «Agriculture, élevage, sylviculture, pêche et chasse» (moins de 0,1%).
Les entreprises du bâtiment et des travaux publics sont plus représentées dans la région du Centre. De même, les entreprises extractives et celles de soutien aux activités extractives sont presque toutes situées dans la région du Centre. En effet, le siège social des entreprises minières est implanté à Ouagadougou, même si les activités d’extraction se déroulent sur les sites d’exploitation situés en dehors de la région du Centre.

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