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Bureau d’information sur le Crédit : L’Assemblée nationale adopte la loi modificative

Le 11 juillet 2019 a eu lieu la 2e rencontre de concertation entre le Directeur national de la BCEAO et les Directeurs généraux des établissements de crédit au Burkina Faso.
A l’issue de la réunion, une conférence de presse a été organisée entre le Directeur national de la BCEAO, Charles Luanga Ki-Zerbo, le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers, Marial Goeh-Akue, avec les journalistes.
Deux grands dossiers ont été évoqués par les deux parties. La mise en place du Bureau d’information sur le crédit et le soutien au financement des PME/PMI
Concernant le Bureau d’information sur le crédit (BIC), l’on se souvient que le Conseil des ministres du 19 septembre 2018 a marqué son accord pour la transmission d’un projet de loi portant modification de la loi n°013-2016/AN du 03 mai 2016, portant règlementation des BIC au Burkina Faso à l’Assemblée nationale.
Le 14 mai dernier, l’Assemblée nationale a adopté cette loi qui dispense les établissements de crédit de l’obligation du recueil du consentement préalable des personnes ayant bénéficié de prêts avant le 25 mai 2016.
«Cet amendement de la loi devrait rendre le dispositif plus opérationnel en permettant le déversement, dans la base de données du BIC, des informations sur les anciens emprunteurs, à l’instar des autres Etats de l’UEMOA ayant engagé ce processus (Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal)», peut-on lire sur le dossier de presse de la BCEAO.

Quel est l’objectif d’une telle modification de la loi ?
Selon les explications du Directeur national du crédit, ce projet de loi vise «à lever l’obligation d’obtention du consentement préalable du client sur les anciens prêts afin de permettre au BIC de collecter, d’utiliser, de partager et de diffuser les informations sur les antécédents de crédit des clients».
Selon les propos de M. Ki-Zerbo, l’adoption de cette loi permet au BIC de disposer d’une base mieux alimentée, qui pourrait induire une amélioration du taux de consultation.
Le BIC est un dispositif qui permet à l’ensemble des acteurs, les banques, les grandes entités de microfinance, de partager toutes les informations sur leurs clients emprunteurs. Cette disposition va concerner aussi les grands facturiers (à savoir les fournisseurs d’eau, d’électricité, etc.) qui seront sur la même plateforme pour donner le point sur les engagements des clients.
«Cela permet de déterminer les bons clients, ce qui permettra aux banques d’accorder du crédit plus facilement», explique le Directeur national de la BCEAO.
Et de poursuivre, «pour ce faire, il faut que la base de la plateforme soit la plus large possible. Il y a un cadre règlementaire qui pose cela, mais techniquement, cela prend du temps pour la mobilisation des données et s’assurer qu’elles sont correctes».
Depuis son adoption à l’Assemblée nationale, «en ce qui concerne les nouveaux prêts, nous avons un retour du BIC. 66% de rapports de solvabilité ont pu être dressés par le BIC, ce pourcentage devrait être de 100%», a expliqué M. Ki-Zerbo.
«C’est déjà une avancée significative, parce que nous n’avions même pas la moitié de ce taux il y a six mois», confirme, pour sa part, le président de l’APBEF-B.

PME/PMI, un dispositif de soutien pour de meilleurs financements
En faisant le point de l’état d’avancement du dispositif de soutien au financement des PME/PMI, le Directeur national de la BCEAO a rappelé que le Burkina Faso comptait 18 structures d’appui et d’encadrement (SAE) sur 79 pour l’ensemble des 8 pays de l’UEMOA. «Le rôle de ces structures d’appui consiste en l’accompagnement des entreprises à satisfaire aux conditions d’éligibilité, ainsi que le suivi des entreprises bénéficiaires de financement».
A ces explications, les journalistes ont voulu savoir si cela ne va pas alourdir encore un peu plus le processus de financement des PME/PMI.
Pour l’Antenne nationale de la BCEAO, après analyse du processus de financement de ces structures, il ressort que le principal blocage au niveau de l’octroi des crédits est dû au fait que les PME ne soient pas formalisées à produire l’information comptable fiable.
Ainsi, la mise en place des SAE permettra de lever cet obstacle pour un meilleur financement.

NK


Quelle est l’implication de la BCEAO dans la mise en œuvre de la nouvelle monnaie ?

C’est la question posée lors de la conférence de presse au Directeur national de la BCEAO, Charles Luanga Ki-Zerbo. Voici sa réponse : «C’est un dossier de la CEDEAO, qui est piloté au sommet par la conférence des chefs d’Etat et ensuite par le comité ministériel qui rend compte à l’ensemble des ministres et ce comité est appuyé par les banques centrales des différents Etats de la CEDEAO. Donc, c’est sur la base des orientations que le comité ministériel donne que les banques centrales font un certain nombre de travaux pour leur rendre compte et eux-mêmes rendent compte aux chefs d’Etat».

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