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Présidentielle 2020 : La déchirure au CDP

Le Congrès pour la démocratie et le progrès du Président Blaise Compaoré est à la croisée des chemins, à la veille de l’élection présidentielle de 2020. Deux candidats non encore investis par le parti sont déjà en guerre l’un contre l’autre: Kadré Désiré Ouédraogo et Eddie Komboïgo.
A 16 mois de ce rendez-vous qui devait consacrer le réveil de l’épi et de la daba, le spectacle que livrent les héritiers de l’ancien parti majoritaire inquiète sur son avenir et sa capacité à proposer une alternative crédible aux Burkinabè quand viendra le moment du scrutin.
A la demande du clan de KDO, la tenue du congrès extraordinaire qui devait, entre autres, relire les textes du parti, a été ajournée par la Justice. L’équipe de Komboïgo, qui contrôle actuellement le parti, va faire les diligences nécessaires pour respecter le nombre requis de membres du Bureau politique national en le ramenant à 600 comme prévu par les textes. Au passage, ceux qui ont défié le bureau et qui se sont affichés avec KDO lors du meeting de Ziniaré risquent de se faire vider du parti. La question est de savoir comment le CDP arrivera à ce scrutin: entier, décapité ou en bandes dispersées ?
Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, mais une chose est sûre, les lignes de démarcation sont claires. Ce sera Kadré Désiré Ouédraogo (KDO), ancien Premier ministre de Blaise Compaoré et ancien président de la Commission de la CEDEAO, contre le président actuel du CDP, Eddie Komboïgo.
Le premier est un candidat qui a été «recruté» par les anciens bonzes du parti pour tenter de donner un nouveau visage au parti, une réplique de poids au candidat déclaré du MPP, Roch Marc Christian kaboré. Mais à son passif, beaucoup ne lui connaissent pas un passé militant avant sa nomination comme Premier ministre. C’est cependant le joker de certains caciques de l’ancienne majorité pour garantir son retour aux affaires. Pour cela, il faut disposer d’une machine électorale et le contrôle du parti devient alors essentiel. Et c’est là où Eddie Komboïgo devient un véritable obstacle à leur dessein.
Il est le président du parti. Il est «jeune». Il a des ambitions présidentielles. Il a les moyens financiers pour cela. Ses partisans disent que le parti lui doit sa survie. Mais les anciens ont du mal à l’adouber. Ses adversaires le présentent plutôt comme un apparatchik. Son militantisme est remis en cause et sa candidature ratée lors du scrutin de 2015 pour cause d’invalidation n’ont pas plaidé en sa faveur.
Mais il reste, aux yeux de certains militants qui lui sont restés fidèles, comme le gardien du temple et ceux-ci trouvent sa candidature légitime. En face, le pouvoir du Président Roch semble en difficulté, confronté à une crise sociale interminable et à la menace terroriste au Nord et à l’Est, et l’expert-comptable pense que son heure est venue.
Ses adversaires auront tort de le sous-estimer. Leur tentative de faire porter la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo par le CDP a échoué jusqu’ici. Seul le Bureau politique national pourrait l’investir, ce qui devient pratiquement difficile. A moins de retirer le parti d’une façon ou d’une autre des mains de Eddie Komboïgo.
Mais que dit le fondateur du parti, Blaise Compaoré ? Dans son exil à Abidjan, il ne s’est pas prononcé officiellement pour un candidat. Pourtant, chacun se réclame de son soutien. Mais quel que soit le choix de l’ancien président, c’est un parti qui montera au front de la présidentielle de 2020 affaibli.

FW


«L’article 37 de la Constitution que l’ancienne majorité a voulu modifier à son profit lui a fait perdre le pouvoir les 30 et 31 octobre 2016, avec l’insurrection populaire. Cette fois-ci, c’est l’article 32 du statut qui pose problème? Il aurait été violé par le clan de Eddie Komboïgo qui a fait porter le nombre des membres du Bureau politique national à 1.000 au lieu de 600, histoire de s’assurer une investiture haut la main. La Justice a donné raison à ses adversaires, à charge pour lui et ses partisans de se conformer aux textes du parti d’abord avant de convoquer le Congrès extraordinaire».

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