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Régions

Production de coton en Afrique de l’Ouest : Plus de 38% attendue pour 2019-2020

Nouveau rebond de la production de coton en Afrique de l’Ouest. Les six pays membres du Programme régional de protection intégrée du cotonnier en Afrique (PR-PICA), à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Togo ont ensemble produit 2.483.500 tonnes de coton lors de la campagne 2018-2019.
Et si les objectifs de production se réalisent, le volume de coton pour la campagne 2019/2020 pourrait progresser de 38% pour atteindre 3,422 millions de tonnes.
Le département américain de l’Agriculture (USDA) a revu à la hausse son estimation de la production de coton. Il anticipe pour le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal, une hausse de 12% des superficies à 1,56 million d’hectares par rapport à 2018/2019 et une progression de la production de 17% à 2,83 millions de balles de fibre de coton et des exportations de 2,79 millions de balles.
Pour atteindre cet objectif, les six pays se livrent à des stratégies, chacun pour devenir premier producteur d’or blanc en Afrique de l’Ouest.

Des stratégies diverses pour la place de leader africain
En attendant, c’est le Mali qui, après avoir détrôné le Burkina Faso en 2017, maintient sa place de leader africain en termes de production de coton. Le produit représente près du quart des exportations maliennes et environ 40% des revenus de la production rurale. Et les objectifs pour la campagne à venir sont clairs. Lors du forum sur la production de coton organisé par la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali, le 11 avril 2019, le président de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali a annoncé l’objectif d’un million de tonnes de coton graine. Le prix du kilo de coton pour la campagne 2019-2020 a été fixé à 275 F CFA. Un montant qui devrait motiver les 4 millions de Maliens qui tirent leurs revenus de la production du coton. Notons que pour 2018-2019, le Mali a produit 728.000 tonnes de coton.
Juste derrière le Mali, le Bénin, lui aussi, affiche ses objectifs. Avec une hausse record (le plus haut niveau depuis 5 ans) de sa production lors de la campagne écoulée, le pays tient sa 2e place sur le continent, avec 720.000 tonnes pour 2018-2019.
Un record qui fait suite aux mesures prises par le gouvernement pour le bon démarrage de la campagne. Au nombre de ces mesures, figurent ,entre autres, la réfection des pistes rurales pour faciliter la commercialisation du coton et l’homologation des prix de cession des intrants et des prix d’achat de coton-graine aux producteurs au titre de la campagne cotonnière 2018-2019.
Pour la campagne à venir, le Bénin vise encore plus haut. Pour le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), Gaston Dossouhoui, la production cotonnière va aller crescendo, et plus que les 720.000 tonnes de cette année, on aura pour la campagne 2019-2020, une production de 850 000 tonnes, puis un million de tonnes pour 2020-2021. Au Bénin, le coton représente 40% des entrées de devises, 12 à 13% du Produit intérieur brut (PIB), environ 60% du tissu industriel national et assure un revenu à plus d’un tiers de la population.
500.000 tonnes. C’est l’objectif de production de la Côte d’Ivoire en coton pour la campagne 2019-2020. Selon Christophe N’Dry, Secrétaire exécutif de l’Association des égreneurs ivoiriens, la production de coton de la Côte d’Ivoire devrait atteindre 500.000 tonnes de coton à l’issue de la champagne 2019/2020. Soit une hausse de 16%  par rapport à la production de la campagne précédente qui était de 430.000 tonnes.
D’après les données du gouvernement ivoirien, la production du coton a généré 77 milliards FCFA en 2015. Ce montant est passé à 108 milliards FCFA en 2017, soit une hausse de 40,2 % en deux ans.

Le Ghana, l’outsider
En fin avril, un communiqué annonçait que RMG Concept et Wienco, partenaires sur le segment des intrants agricoles au Ghana, entendaient investir 10 millions de dollars US ces prochaines années dans l’industrie cotonnière du pays. Une somme qui devrait couvrir les frais de fourniture d’intrants aux producteurs, leurs coûts opérationnels et le marketing de leur coton. L’objectif est de porter des 4.000 tonnes de coton produites actuellement à 50.000 tonnes d’ici cinq ans, rapporte le site d’informations Ghanaweb.
Certes, l’objectif est loin de la production des six pays membres de PR-PICA, mais l’intention du Ghana reste claire comme l’a souligné le Directeur exécutif de RMG Ghana: «Nous allons préfinancer l’achat de tous les intrants et nous vendrons également le coton sur le marché international». Une procédure qui rentre dans le cadre de la mise en place, en 2010, de la stratégie de relance du secteur cotonnier au Ghana. De plus, au Ghana, le coton fait partie des produits agricoles visés dans le «Planting for Export and Rural Development Programme» (Programme produire pour exporter et développement rural». Dans ce cadre, le gouvernement est en pourparlers avec le Groupe chinois Xing Jiang Tianye pour créer des parcs d’industrialisation agricoles dans la zone écologique de la Northern Savannah (NSEZ) pour la culture commerciale du coton. China Agricultural Machinery and Engineering Corporation (Camec) devrait aussi créer des centres de mécanisation dans les régions de production cotonnière afin de promouvoir tant l’activité des petits cotonculteurs que des plus grandes exploitations de la fibre.

NK


Le Burkina Faso veut se remettre en selle

Le Burkina Faso est tombé de la 1re à la 4e place des producteurs africains de coton avec une chute de 28% de la production en 2018-2019 à 436.000 tonnes. Les causes de cette perte de vitesse sont connues. Elles vont des mauvaises conditions météorologiques à la pression parasitaire. A cela s’est ajouté un mouvement social de producteurs. Il s’agit de boycott d’une partie des producteurs, en particulier dans le Kénédougou, ayant occasionné une perte d’environ 200.000 hectares dans la zone ainsi que l’accumulation d’impayés auprès des producteurs.
Après donc une campagne cotonnière peu fameuse, le pays entend se remettre en selle. Pour ce faire, le ministère du Commerce et de l’Industrie a réuni les acteurs de la filière et les mesures pour la relance du coton ont été décidées. Parmi celles-ci, l’apurement des impayés aux producteurs, le gouvernement ayant accepté d’apurer un peu plus de 4 milliards d’impayés et d’affecter environ 9 milliards pour subventionner les engrais. L’augmentation du prix du coton était aussi l’une des revendications des producteurs. Le prix est augmenté à 265 FCFA le kilo pour le coton du 1er choix.

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RAF

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