Entreprises

STFL : Bénéficiaire d’un prêt de 4,7 milliards de FCFA de la BIDC

Créée le 6 mars 2009, la STFL a été forcée à l’arrêt pour trois principales raisons: problème de planification et de gestion du projet, problème de management et, surtout, une «mauvaise gestion».
Du reste, à ce propos, le dernier rapport de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), portant sur des investigations menées en 2015, dresse l’inventaire des actes de mauvaise gestion et pointe la responsabilité de Denise Françoise Kambou/Nabalama, la toute première directrice générale entre mars 2009 et septembre 2013. Selon l’ASCE-LC, 2,1 milliards de FCFA devrait lui être réclamés.
Tous ces faits mis ensemble ont fait que, depuis la création de la STFL à nos jours, aucune conserve de tomate et de mangue n’a été produite, encore moins mise sur le marché pour consommation.
Mais, sous l’impulsion du gouvernement actuel, l’espoir est en train de renaître avec la reprise du processus de finalisation des travaux (bâtiments non achevés) et son exploitation. C’est dans ce sens que le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, nommé en février 2018, a reçu dans sa feuille de route la mission de rouvrir la STFL. Sur ce, le ministère a retenu en 2018 la société Mohan Exports (India) Private Limited (MEIPL) pour la première phase du processus de relance de la STFL. Selon le ministre, qui a visité le chantier en compagnie des journalistes le 24 avril dernier, le calendrier prévoit une étape d’évaluation pour jauger de la qualité et la solidité des bâtiments achevés et non achevés et du matériel acquis pour l’exploitation de l’usine et aussi voir le cas des bâtiments complémentaires.

Le président de la BIDC a fait le déplacement à Ouagadougou
Mais, l’achèvement du chantier et des travaux complémentaires nécessite des financements additionnels conséquents, selon le ministre. Pour ce faire, le gouvernement s’est tourné vers la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC).
Les discussions entamées depuis le 10 mai 2018 entre les deux parties ont porté fruits. C’est ainsi que la BIDC a décidé d’octroyer un prêt de 4,7 milliards de FCFA à la STFL pour la construction de l’usine.
Cette signature d’accord de prêt, qui a eu lieu le vendredi 19 octobre 2018 à Ouagadougou, a vu le déplacement du président de la BIDC, Mamman Bashir Ifo, qui a paraphé ce contrat avec le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Rosine H. Coulibaly, sous le regard ému du ministre Harouna Kaboré.

Ici, il répond aux questions des journalistes en compagnie du ministre du Commerce, Harouna Kaboré.(DR)

Cette joie a également été partagée par le président de la BIDC, Mamman Bashir Ifo, en ces termes: «Le Burkina Faso est un pays très important pour la BIDC; et à ce titre, le devoir de la banque est d’accompagner le Burkina dans la réalisation de ce projet de développement, et la banque pense que ce projet aura un impact très positif pour le milieu rural».
C’est un ministre du Commerce qui avait du mal à contenir sa joie de voir que ce projet de réhabilitation aller à son terme. Il a ainsi souligné que «ce financement complémentaire pour la réalisation de ce projet STFL était tant attendu».
En rappel, le gouvernement, en décidant de porter sur les fonts baptismaux la STFL, nourrit de grandes ambitions : celles de mettre sur le marché burkinabè 250 tonnes de tomates et de 240 tonnes de mangues en concentrés par jour. Cette vision doit à terme limiter les importations de ces deux produits prisés par les consommateurs ; et par ricochet être créatrice de valeur ajoutée et d’emplois. Cette unité doit aussi résorber toutes les difficultés liées à la production, à la transformation et à la commercialisation de la tomate et de la mangue au Burkina Faso.

Rachel DABIRE


Le contenu du contrat entre BIDC et l’Etat burkinabè

Selon les termes du contrat, le financement de la BIDC contribuera à l’acquisition des équipements complémentaires de production en vue d’automatiser certaines opérations critiques, d’installer un centre de prétraitement de la tomate sur les sites de production pour ainsi réduire les pertes liées aux transports, créer des emplois industriels locaux et achever les travaux du génie civil.

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