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Fusillade de Rayongo : Chapeau à l’USIGN !

L’on savait que depuis les attentats de début mars 2018 contre l’état-major général des armées et l’ambassade de France que les forces armées nationales étaient sur le qui-vive. Et, les derniers évènements de Rayongo le prouvent. Dans la nuit du 21 au 22 mai dernier, une équipe d’investigation des services de renseignements de la gendarmerie nationale et de la police nationale, des services de police judiciaire et l’Agence national de renseignements (ANR)  a identifié la planque de présumés terroristes dans une mini-villa dans le quartier Rayongo de l’Arrondissement N°11 de Ouagadougou.
S’en est suivi une opération d’interpellations menée par l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN). Créée à l’image du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), elle est la cheville ouvrière de la lutte contre le terrorisme, de la libération d’otages, de la lutte contre le grand banditisme, de la protection de hautes personnalités en temps de crise, de la protection particulière de personnes désignées par la justice ou la hiérarchie, de l’observation, de la recherche et de l’interpellation d’individus «dangereux» au Burkina Faso. Ces membres se reconnaissent par leur tenue de combat kaki, les visages cagoulés, les mains gantées, les armes au poing, les gilets pare-balles, etc., mais aussi et surtout parce qu’ils sont présents dans les moments forts des attaques au Burkina. Les 15 et 16 janvier 2017, c’étaient eux qui ont traqué les trois terroristes des attaques du Capuchino et de l’hôtel Splendid.
Selon les données rassemblées, déjà lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014, l’USIGN était sur le terrain pour une mission d’exfiltration. «L’USIGN, c’est aussi ces hommes qui ont maîtrisé et remis avec professionnalisme en cellule plus de 600 prisonniers qui avaient tenté de s’évader de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), lors des évènements de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014», a rapporté les Editions Le Pays.
Rien que le mois passé, l’unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale conviait la presse nationale à un exercice de libération d’otages entrant dans le cadre de l’exercice Flintlock 2018.

De l’opération d’interpellations à Rayongo
Devant le refus d’obtempérer des individus retranchés dans la mini-villa, l’USIGN est passée à l’attaque. Après des coups de feu nourris qui ont duré jusqu’au petit matin, le bilan de la fusiade a été donné. Un  décès des suites de blessures du Maréchal des Logis-Chef Ouédraogo François de Salle de l’USIGN, et 6 blessés dont quatre 4 gendarmes et deux 2 civils. Sur place, du matériel a été découvert. 2 fusils de type AK47, un fusil mitrailleur PKMS, 2 pistolets automatiques, un revolver, 1.097 cartouches de 7,62 et 9 mm, 28 chargeurs pour fusil AK47, des pains plastiques, des clous, des cordons détonants, des détonateurs, des grenades, des tenues militaires de l’armée burkinabè et de l’armée française, des appareils et du matériel de communication. Plusieurs plaques d’immatriculation de vélomoteurs et de voitures, une motocyclette et un vélomoteur, un véhicule de marque Nissan Alméira du même modèle que celui utilisé contre l’état-major général des armées le 2 mars 2018 ont aussi été découverts, selon les dires de la procureur Maïza Sérémé.
Les premiers éléments de l’enquête font ressortir que les quatre individus qui occupaient la mini-villa depuis le 10 mai 2018 sont de nationalités burkinabè et malienne. Les Burkinabè Ouédraogo Youssouf et Sawadogo Abdoulaye alias Abdallah ont été abattus ; la troisième personne abattue, de nationalité malienne, se nommerait Sandra Malick. Et la personne interpellée, de nationalité malienne également, s’est présentée sous le nom de Cissé Mohamed.
Une bonne pêche pour l’équipe d’investigations; puisqu’il s’avère que ces présumés terroristes préparaient une attaque à Ouagadougou. De plus, le cerveau présumé du groupe, en la personne de Sawadogo Abdoulaye alias Abdallah, est impliqué dans l’attaque de la brigade territoriale de gendarmerie de Samorogouan le 9 octobre 2015.  Il fait aussi partie du groupe terroriste démantelé dans le quartier de Kilwin, le 23 octobre 2016. Autre nouvelle, l’enquête révèle également un lien entre les occupants de la mini-villa et les assaillants des attaques terroristes du 2 mars 2018. Ils appartiendraient au même groupe terroriste : Al Mourabitoun, un des groupes terroristes composant le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Nusrat al-Islam Wal-Muslim).
Pour la petite histoire, l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale a vu le jour en 2012, avec le recrutement et la formation de la 1re promotion, en vue de renforcer les unités déjà existantes, notamment la Brigade anti-criminalité (BAC). Cela, au regard de l’accroissement du grand banditisme et de la multiplication des prises d’otages par les djihadistes dans la sous-région. En fin 2015, un décret consacrant sa création a été signé par les autorités de la transition.

NK


François de Salle Ouédraogo décoré à titre posthume

Décédé le mardi 22 mai, le Maréchal des Logis-Chef François de Salle Ouédraogo a été inhumé le jeudi 24 mai 2018 au cimetière municipal de Gounghin. Mais avant son inhumation, François de Salle Ouédraogo a été décoré à titre posthume. il a reçu la médaille militaire.

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