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Dossier BRAFASO  : «Pratiquement au bout du tunnel»

 

Le processus de relance de la société Les Brasseries du Faso (BRAFASO) est presqu’au bout du tunnel. C’est ce que confie une source très imprégnée de ce dossier inscrit sur la liste des sociétés que l’Etat tente de sortir de la léthargie. Pour l’heure, on se veut prudent autour de la situation; évitant de donner les détails ; mais le discours est optimiste. L’on apprend surtout que le dossier BRAFASO n’est pas tombé dans les oubliettes. Mieux, le processus engagé depuis l’adoption en Conseil des ministres, le janvier 2015, d’un plan de relance s’est poursuivi pour donner un dossier quasiment prêt pour la relance de la société.
Le plan de redémarrage, tel qu’il était envisagé en 2015, prévoyait déjà que l’Etat, «devenu propriétaire exclusif de la société», puisse de préférence s’attacher les services d’un partenaire technique et financier privé. Le niveau de la prise de participations de ce dernier dépendra alors des négociations. Si d’aventure on devait recourir aux banques, c’est une option qui devait seulement être prise en complément.
BRAFASO sera-t-elle immédiatement cédée à un partenaire privé ? Qui sont à ce jour les candidats à la reprise éventuelle de la société ? L’on n’a pas les réponses officielles à ces questions. Mais, de plus en plus, il est question de l’intérêt du groupe néerlandais Heineken, troisième brasseur mondial, pour le projet. Heineken, qui veut conquérir le marché africain, notamment celui de l’Afrique de l’Ouest, a déjà pris position en Côte d’Ivoire voisine avec l’inauguration officielle de sa brasserie en avril 2017. Au Burkina, le brasseur néerlandais pourrait avoir la volonté d’étendre sa présence au-delà de la distribution actuelle de bières de marque Heineken pour être un producteur ; à l’image du groupe français CASTEL, propriétaire du duo Brasserie du Burkina Faso/Société de distribution de boissons (BRAKINA/SODIBO). Dans ce cas de figure, BRAFASO pourrait constituer une porte d’entrée et une opportunité à saisir.
C’est tout simplement une éventualité que nos sources au sein du ministère en charge de l’Industrie et du Commerce ne confirment pas à ce stade. «Nous pouvons seulement dire qu’il y a plusieurs candidats qui se sont manifestés pour la reprise de la société. Parmi eux, il y a des acteurs locaux, mais aussi des acteurs internationaux», indique-t-on. «En temps opportun, les autorités habilitées devront se prononcer sur le dossier pour permettre de savoir exactement ce qui adviendra de BRAFASO. Les choses sont en bonne voie», ajoute-t-on.
A sa création, BRAFASO était une société anonyme détenue à 92,5% par l’homme d’affaires burkinabè Mohamed P. Sogli. La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et mademoiselle Jamila K. I. Compaoré complétaient cet actionnariat, respectivement à hauteur de 6% et de 1,5%.
Après un fonctionnement d’environ 6 ans, à travers la section limonaderie uniquement, l’usine s’est arrêtée en 2008 sans que la partie brasserie, pourtant bien engagée, ne puisse produire ses premières bières. La faute à une crise de confiance apparue entre la société et les banques commerciales qui l’accompagnaient. Cette situation a débouché sur la mise en liquidation judiciaire de BRAFASO en 2011. L’Etat burkinabè, dans sa politique de promotion et d’accompagnement du secteur privé, est intervenu pour désintéresser tous les créanciers suivant les termes d’un accord-cadre signé en décembre 2011.
En contrepartie, la société a accepté que l’Etat entre dans son capital par conversion des dettes en actions.
Au premier trimestre 2017, c’est plus de 41 milliards de FCFA que l’Etat avait payés au promoteur et aux différentes parties prenantes au dossier que sont, notamment, les banques, les travailleurs, les fournisseurs d’investissements et d’exploitation.
Ayant désintéressé l’ensemble de créanciers, y compris le remboursement du compte courant associés et du fonds de commerce du promoteur, l’Etat estime qu’il est de fait propriétaire des installations de la société, mais le volet judiciaire du dossier de liquidation devant les cours et tribunaux n’était pas encore clôturé au premier trimestre 2017. Il fallait donc attendre la fin du processus judiciaire à l’issue duquel l’Etat doit encore satisfaire à certaines exigences financières. Plus de 2 milliards de FCFA étaient encore attendus selon bilan établi en début 2017.
Tout cela devait être étudié par le gouvernement et une décision adoptée en Conseil de ministres pour la relance de BRAFASO. C’est la suite attendue.

Karim GADIAGA


Un investissement complémentaire de 15 milliards de FCFA

L’état de réalisation de l’usine de BRAFASO affiche une limonaderie entièrement installée et une brasserie inachevée. Un travail de remise à niveau des installations et un investissement additionnel s’imposent donc dans le cadre d’une remise en route de l’unité. Ces activités vont nécessiter un financement de 15 milliards de FCFA pour la première phase.
Sur le plan économique et social, les enjeux qui accompagnent BRAFASO sont très importants.
Les études tablent sur 7.500 emplois indirects dans les villes et villages, et 285 emplois directs, au moins, au niveau de l’unité.
Côté impôts et taxes, les recettes cumulées pour le trésor public se chiffrent à 18,133 milliards de FCFA au cours des cinq premières années.
Les produits envisagés par BRAFASO sont promis à un marché qui reste encore «largement ouvert» selon les experts ; au niveau de la bière, comme au niveau des boissons sucrées. Ils en veulent pour preuve la grande quantité de bières et de limonades importées et consommées par les Burkinabè.

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