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Valorisation de l’eau dans le Nord : La réduction de la pauvreté en ligne de mire

 

Un Projet de valorisation de l’eau dans le Nord (PVEN) est en marche dans le Nord du Burkina. Le PVEN, fruit de la coopération entre le Burkina et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), ambitionne de réduire la pauvreté et de contribuer à la sécurité alimentaire dans les régions couvertes par le projet. Il s’agit des régions du Nord, du Centre-Nord et de l’Est. Evalué en 2012, le projet, qui a une durée de 4 ans, a démarré ses activités depuis août 2013.


La phase aménagement du Projet de valorisation de l’eau dans le Nord (PVEN) a fait l’objet d’un accord de financement signé en août 2012 entre la BOAD et le Burkina Faso. Plusieurs raisons ont justifié l’avènement d’un tel projet. Ce sont, entre autres, la nécessité de valoriser les eaux de surface mobilisées afin d’accroître et d’améliorer la production agro-sylvo-pastorale autour des barrages d’Andékanda, de Pensa et de Liptougou. A côté de cette justification, on note aussi la volonté pour les deux partenaires de contribuer à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté dans les régions couvertes par le projet. Selon le coordonnateur du PVEN, Zambendé Ouermi, l’objectif global du PVEN est de contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural par l’accroissement des revenus agricoles et la création des emplois ruraux. A côté de cet objectif global, se dressent des objectifs spécifiques :
Développer et accroître les productions vivrières et maraichères autour des 3 barrages en vue d’apporter une production de 650 tonnes de maïs, 2.500 tonnes de riz paddy et 12.600 tonnes de produits maraichers (oignon, tomate, pomme de terre, choux et aubergine)
Mettre en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale au niveau des bassins versants immédiats des aménagements
Renforcer les capacités des agriculteurs afin qu’ils puissent gérer et exploiter les terres aménagées et réduire leur dépendance vis-à-vis des aléas climatiques.
Les composantes du PVEN en disent long sur ses ambitions :
– Etudes
– Travaux d’aménagements de trois périmètres irrigués (680 ha)
– Suivi et contrôle des travaux
– Protection de l’environnement et mesures d’accompagnement
– Appui à la mise en valeur et à la commercialisation
– Coordination et gestion du projet.
– Pour financer ce projet, le Burkina intervient à hauteur de 2,998 milliards de FCFA contre 9 milliards de FCFA apportés par la BOAD. Quant aux bénéficiaires, ils contribueront à hauteur de 145 millions de FCFA contre 626 millions de FCFA pour les institutions de microfinance.

Travaux d’aménagements de trois périmètres irrigués (680 ha). (DR)

Il est à noter que les réalisations financières globales du PVEN s’élèvent à 8,488 milliards de FCFA, sur une prévision de 12,769 milliards de FCFA ; soit un taux d’exécution de 69% au 30 septembre 2016.
La réalisation du projet n’est pas sans difficulté. A ce niveau, il faut noter l’existence de dossiers en instance. Il s’agit du DAO (Dossier d’appel d’offres) pour l’aménagement de 150 ha à Andékanda, Pensa et Liptougou par le système goutte-à-goutte, en attente d’avis de non objection ; les délais relativement longs de traitement et de paiement des décomptes des entreprises. Il y a également le délai long de traitement et de paiement des protocoles.
Dans le lot des difficultés, figure en bonne place la résiliation du marché des aménagements goutte-à-goutte. A ce niveau, il y a eu la réaction diligente de la BOAD pour le lancement du DAO.
Quant à la faible capacité financière et technique, le PVEN a préconisé le suivi rapproché et l’accompagnement technique des entreprises.

J.B

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