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Women In Action

Agriculture : Les femmes à l’école de l’agro-écologie

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (ONUAA) cite l’égalité des sexes comme étant l’élément déterminant le plus important pour parvenir à la sécurité alimentaire. Entre le changement climatique et les traditions bien ancrées de répartition des tâches entre hommes et femmes, la vie s’est complexifiée pour les femmes de milieu rural en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, notamment au Burkina Faso. Selon la Banque Mondiale, 40% de la population du Burkina Faso vit en dessous du seuil de pauvreté et 80% des emplois du pays sont liés au secteur agricole.

Le mouvement « Nous sommes la solution ! Célébrons l’agriculture familiale africaine » a organisé le 23 mai 2017 un atelier de partage au Burkina Faso avec les femmes rurales afin de les informer sur les pratiques agro-écologiques. Former les femmes à de telles techniques a pour objectif de les aider à améliorer la qualité du sol ainsi que leur permettre de s’adapter au changement climatique, pour qu’elles obtiennent in fine, de meilleurs rendements.

Mme Sibiri Dao, coordonnatrice des actions du mouvement : « Nous sommes la solution !»

Selon la coordonnatrice des actions de ce mouvement, Sibiri Dao, l’agro-écologie c’est ce qui reste pour l’avenir de l’agriculture dans sa globalité, pour la survie de l’humanité, et les femmes sont la solution.

Le mouvement « Nous sommes la solution ! Célébrons l’agriculture familiale africaine » a été d’abord une campagne mise en place en 2006, mais a réellement démarré en septembre 2011 avec des représentantes des femmes rurales de 5 pays (Burkina Faso, Ghana, Guinée Conakry, Mali et Sénégal).

Dans ces pays, 12 associations de femmes rurales ont porté la campagne et la ONUAA estime que le mouvement a permis la formation de plus de 159 000 personnes.  Sibiri Dao, qui est membre du conseil d’administration de la Fédération nationale des organisations paysannes (FENOP),  explique qu’avec le temps, ce mouvement a pris de l’ampleur.

Les activités principales du mouvement : le partage d’information sur les connaissances traditionnelles en matière de production agricole, la mise en place de lieux d’échanges pour sensibiliser à la promotion de produits naturels, la mise en place d’une agriculture agro- écologique et la promotion des droits des femmes. La coordonnatrice de ce mouvement reste par ailleurs convaincue que si les femmes se décident, elles pourront sensibiliser les hommes à accepter la pratique de l’agro-écologie, surtout dans l’agriculture familiale.

Elle indique que la finalité de toutes ces actions c’est de pouvoir un jour faire un plaidoyer au niveau national ou régional pour dire aux autorités de prendre en compte les besoins des femmes par rapport à l’agro-écologie afin que la souveraineté alimentaire soit une réalité pour les paysans. A en croire les organisateurs de cet atelier, le comité de pilotage de ce mouvement se réunit chaque année pour vérifier les plans triennaux élaborés.

L’atelier du 23 mai 2017 vise à donner une plus grande visibilité aux activités des femmes rurales au Burkina Faso et à la campagne « Nous sommes la solution ! », créer une adhésion massive des femmes rurales à la campagne, interpeller les autorités et l’opinion publique sur la priorisation de la souveraineté alimentaire dans les politiques de développement et partager les expériences en matière de promotion de l’agro-écologie. « À la sortie de cet atelier, les participantes doivent déterminer en clair leurs perspectives au niveau de leurs bases, et à la prochaine rencontre nous ferons une évaluation », déclare Sibiri Dao.

Victorine Kam de l’Association Munyu de Banfora et adepte des méthodes de production agro-écologique partage son expérience. Malgré quelques difficultés rencontrées dans la production agro-écologique, elle encourage ses collègues à pratiquer l’agro-écologie, car elle est naturelle et plus avantageuse. Elle confie que « les vendeuses témoignent que les aliments chimiquement produits pourrissent plus vite que ceux de l’agro-écologique. Les consommateurs eux affirment que les produits écologiques sont plus doux que ceux ayant utilisés des produits chimiques». Elle indique que pour fabriquer le fumier organique, il faut des tiges de riz et des déchets d’animaux plus de la cendre. Ensuite, il suffit de bien damer et après 15 jours ou 1 mois, c’est utilisable.

Les mouvements comme « Nous sommes la solution ! Célébrons l’agriculture familiale africaine » mettent en lumière le fait que via l’accès à l’éducation et à la formation, les femmes d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale ont la possibilité d’assurer de meilleures récoltes agricoles pour leur communauté.

Par E.M. Kaboré pour L’Economiste de Faso

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