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Air Burkina : Ce n’est pas une nationalisation

 

Le 8 juin dernier, le minitre des Transports a rendu visite à la rédaction de L’Economiste du Faso. Une visite de courtoisie qui annonce un Club de l’Economiste pour la fin de l’année. Au menu des échanges avec la rédaction, plusieurs sujets dont la situation d’Air Burkina que l’Etat vient de reprendre après la défection du partenaire stratégique, le groupe Aga Khan. Il parle des ambitions du gouvernement pour la compagnie.

L’Economiste du Faso: Il y a quelques semaines, le groupe Aga Khan, partenaire stratégique de la compagnie Air Burkina, s’est retiré. Une partie de l’opinion croyait en sa fermeture avec le départ des deux avions. Qu’en est –il  concrètement ?
Souleymane Soulama: ministre des Transports et de la Mobilité urbaine: Il n’en est rien. Les deux avions sont toujours là et la compagnie maintient ses activités de desserte traditionnelles. Le groupe ne se retire pas seulement du Burkina, c’est le même cas au Mali, en Ouganda et en Italie. Le groupe a décidé de quitter le secteur aérien, et nous sommes obligés de prendre le relais en tant que gouvernement pour maintenir la compagnie qui reste un fleuron, parce que c’est la seule compagnie qui vole sans interruption depuis 50 ans dans la sous-région. Il a un personnel expérimenté et compétent, et nous sommes la seule compagnie certifiée IOSA de la sous-région, ce serait donc un gauchis de l’abandonner. Aux institutions de Brettons Woods, nous disons que la compagnie n’a pas été nationalisée. Nous étions dans l’obligation de la reprendre, parce que l’actionnaire principal s’est retiré.

A qui appartiennent les deux aéronefs ?

Pour l’occasion, le ministre en charge des transports était entouré de son conseiller technique, Jean victorien Toé, du DG de la SopaferB, Edmond Ouedraogo, de Issouf Traoré, superviseur général de la RAGGAE, de Moumouni Barro, délégué aux activités aéroportuaires et aéronautiques nationales. (Ph: L’Economiste du Faso)

Ils n’étaient pas une propriété du groupe Aga khan. La compagnie loue ces avions auprès d’un prestataire. Nous continuons cette location, le temps que l’Etat décide autrement. Nous tenons en tout cas à dynamiser cette compagnie. Le personnel a été rassuré du maintien de l’activité et il est motivé. Et depuis le 11 mai que nous avons repris les choses en main, tout se passe normalement.
Il y a deux critiques qui reviennent souvent par rapport à la gestion d’air Burkina. La première c’est que les avions actuels sont gourmands en carburant et que le personnel était pléthorique pour deux avions seulement. Comment allez-vous gérer cette équation si vous voulez une compagnie rentable ?
Effectivement, d’après les techniciens, le type d’avions (Embraer 170) consommerait beaucoup de kérozène pour le nombre de passagers qu’il transporte. Changer d’avions maintenant impliquait beaucoup de choses. Il faudrait recycler tout le personnel naviguant et les pilotes si on choisissait un autre type d’avions.
C’est une procédure qui est obligatoire selon la réglementation. Nous avons décidé de conserver pour l’instant ces deux avions. Au niveau du gouvernement, nous allons rechercher les moyens de renforcer la flotte auprès de certains partenaires et, dans ce cadre, on pourrait faire l’option d’avions économes.
Effectivement, le ratio nombre de personnes/avion à Air Burkina est hors norme. On parle d’un avion pour 50 personnes, alors que nous sommes à 2 avions pour 220 personnes. On a donc une surpopulation. Pour équilibrer, il nous faudrait 4 ou 5 avions . A court et moyen termes, il y a certaines dispositions à prendre, sinon l’Etat sera amené à injecter régulièrement de l’argent dans la compagnie.
Ce qui est rassurant, c’est que le personnel est dévoué et il nous montre que l’Etat a eu raison de s’impliquer pour sauver la compagnie. Nous sommes en train de revoir la stratégie de gestion de la société. Un cabinet a fait une étude sur ce point et cette étude vient d’être restituée. Donc, nous travaillons à la mise en œuvre des recommandations.

Actuellement, on observe une floraison d’initiatives de privés burkinabè dans l’aérien. N’y a-t-il pas moyens de les mutualiser autour d’Air Burkina pour en faire une grande compagnie sous-régionale ?
C’est une réalité et c’est une très bonne chose que le privé local investisse dans l’aérien. Nous avons Colombe Airlines, Air Sarada et un autre qui est dans le transport vip, LTI. Ils suppléent un peu les destinations non couvertes par Air Burkina et participent à la mobilité des Burkinabè de façon générale.
Si l’Etat a repris Air Burkina, c’est juste pour la revaloriser et la remettre au privé. Ils sont donc tous au courant. Nous souhaitons la remettre certes à un partenaire stratégique, mais il y aura une place pour le privé national à côté de l’Etat qui gardera une minorité d’actions.

A.T

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