International

Climat : La température en hausse

 

La rencontre du G7 s’est achevée le 27 mai dernier par la publication d’un communiqué du sommet.
Au final, il y a des divergences de vues sur la question de la lutte contre le réchauffement planétaire.
Le dossier climat semble diviser de plus en plus. Le texte précise que «les Etats-Unis d’Amérique sont en train de réévaluer leur politique sur le changement climatique et sur l’accord de Paris et ne sont donc pas en mesure de rejoindre le consensus sur ce sujet».
Prenant acte de ce processus, poursuit le communiqué, «les chefs d’Etat et de gouvernement du Canada, de France, d’Allemagne, d’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, ainsi que la Commission européenne réaffirment leur engagement à rapidement mettre en œuvre l’accord de Paris».
Une tension qui tombe au moment où la revue Nature Climate Change annonce que la température des villes les plus peuplées pourrait croître de 8°C d’ici à 2100, si rien n’est fait pour réduire leur consommation en énergie.
Selon le document, des îlots de chaleur se forment dans les agglomérations, ce qui accentue localement le réchauffement de la planète.
Et la revue Nature Climate Change d’en apporter une démonstration éclairante. Alors qu’elles ne représentent que 1 % de la surface de la planète, les villes consomment près de 78 % de l’énergie mondiale et sont responsables de plus de 60 % des émissions de dioxyde de carbone de l’ensemble de la planète, rappellent d’abord les trois chercheurs.
Ces calculs proviennent d’un échantillon de 1.692 cités du monde et inclut les agglomérations de plus de 30.000 habitants. Il est ressorti une estimation qu’un quart des villes et les deux tiers de la population urbaine ont souffert, entre 1950 et 2015, d’une hausse de température supérieure à la moyenne mondiale de 0,6 °C.
Selon ses projections, le phénomène devrait s’amplifier avec la croissance ininterrompue des émissions de gaz à effet de serre.
D’ici à 2100, les 5 % de villes les plus peuplées «pourraient voir des hausses de températures de 8 °C et plus», prédit Nature Climate Change.
Toutefois, la revue scientifique a prévu des solutions qui permettent de faire face à cette hausse de température. Les experts de l’Université libre d’Amsterdam, consultés à propos, en esquissent quelques-unes.
Il s’agit de: la végétalisation des toits urbains, l’essor du couvert forestier à proximité de la ville, la pose de chaussées restituant l’énergie solaire, etc.
A cela s’ajoute un autre prisme, celui du niveau de développement économique des villes confrontées à la hausse des températures. «Dans les pays industrialisés, l’enjeu est celui de la réhabilitation du bâti.
Dans les métropoles en forte croissance des pays du Sud, le défi est d’intégrer les solutions bioclimatiques aux pratiques de construction», précise la revue.
Selon leur fourchette de prévisions, une ville qui refuserait d’appliquer des stratégies résilientes pourrait perdre environ 1,5 % de produit intérieur brut d’ici à 2050, et entre 2,3 % et 5,6 % à l’horizon 2100. «Nous espérons que notre étude va renforcer l’intérêt des universitaires et des dirigeants pour des études de cas qui permettent d’aider ensuite à la prise de décision», a suggéré Francisco Estrada, l’expert de la revue.

NK


Accord de Paris: le refus de Donald Trump

«Venez travailler ici, avec nous, à trouver des solutions pour le climat». Voici la réponse d’Emmanuel Macron après que Donald Trump a décidé de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Le président américain, qui juge l’accord sur le réchauffement climatique – conclu à la COP21 – inefficace en l’état pour protéger l’environnement et néfaste aux intérêts américains, a quand même préciser être prêt à ouvrir de nouvelles négociations «pour revenir dans l’accord de Paris» ou pour aboutir «à un nouveau traité», dans les deux cas, selon des termes qui soient «justes pour les Etats-Unis, leurs entreprises, leurs salariés, leurs populations, leurs contribuables». Notons toutefois que l’accord de Paris ne peut être renégocié sur une base unilatérale. Comme l’ont précisé de nouveau le secrétariat de la convention-cadre, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre italien Paolo Gentiloni. Ils l’ont exprimé dans une déclaration commune, «fermement convaincus que l’accord ne peut pas être renégocié».

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