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Dossier

Agriculture : Les femmes à l’école de l’agro-écologie

Le mouvement «Nous sommes la solution! Célébrons l’agriculture familiale africaine» a organisé le 23 mai dernier un atelier de partage avec les femmes rurales afin de les informer sur les pratiques agro- écologiques.

La coordonatrice des actions du mouvement «Nous sommes la solution! Célébrons l’agriculture familiale africaine», Sibiri Dao. (DR)

Selon la coordonnatrice des actions de ce mouvement, Sibiri Dao, l’agro-écologie c’est ce qui reste pour l’avenir de l’agriculture dans sa globalité, pour la survie de l’humanité, et les femmes sont la solution.
Le mouvement «Nous sommes la solution! Célébrons l’agriculture familiale africaine» a été d’abord une campagne mise en place en 2006, mais a réellement démarré en septembre 2011 avec des représentantes des femmes rurales de 5 pays (Burkina Faso, Ghana, Guinée Conakry, Mali et Sénégal).
Dans ces pays, 12 associations de femmes rurales ont porté la campagne. Avec l’évolution, cette campagne est devenue un mouvement qui lutte pour promouvoir l’agro-écologie comme une alternative à la sécurité et à la souveraineté alimentaire, explique Sibiri Dao, également membre du conseil d’administration de la Fédération nationale des organisations

Victorine Kam de l’Association Monyo de Banfora est adepte des méthodes de production agro-écologique. (DR)

paysannes (FENOP), organisatrice de cette rencontre.
Les activités de ce mouvement sont entre autres l’information sur les connaissances traditionnelles en matière de production agricole, la mise en place des réseaux, le renforcement des capacités des femmes rurales sur le changement des mentalités dans le sens de la promotion des produits naturels, la promotion d’une agriculture agro- écologique et la promotion des droits des femmes. La coordonnatrice de ce mouvement reste par ailleurs convaincue que si les femmes se décident, elles pourront sensibiliser les hommes à accepter la pratique de l’agro-écologie, surtout dans l’agriculture familiale.
Elle indique que la finalité de toutes ces actions c’est de pouvoir un jour faire un plaidoyer au niveau national ou régional pour dire aux autorités de prendre en compte les besoins des femmes par rapport à l’agro- écologie afin que la souveraineté alimentaire soit une réalité pour les paysans. A en croire les organisateurs de cet atelier, le comité de pilotage de ce mouvement se réunit chaque année pour vérifier les plans triennaux élaborés. «En novembre 2016, on a été en Guinée Conakry pour faire le plan triennal 2017-2019. Chaque pays doit s’inspirer de ce plan triennal pour en faire des plans d’actions annuels. Une évaluation est ainsi faite et nous reprogrammons», confie Sibiri Dao. Elle indique que cet atelier est une prise de contact, d’information et d’échanges d’expériences.

Quelques difficultés de cette pratique
L’atelier du 23 mai vise à donner une plus grande visibilité aux activités des femmes rurales au Burkina Faso et à la campagne «Nous sommes la solution!», créer une adhésion massive des femmes rurales à la campagne, interpeller les autorités et l’opinion publique sur la priorisation de la souveraineté alimentaire dans les politiques de développement et partager les expériences en matière de promotion de l’agro-écologie. «À la sortie de cet atelier, les participantes doivent déterminer en clair leurs perspectives au niveau de leurs bases, et à la prochaine rencontre nous ferons une évaluation», déclare Sibiri Dao.

E.M. Kaboré


Témoignages de femmes

Victorine Kam de l’Association Munyu de Banfora et adepte des méthodes de production agro-écologique partage son expérience. Malgré quelques difficultés rencontrées dans la production agro-écologique, elle encourage ses collègues à pratiquer l’agro-écologie, car elle est naturelle et plus avantageuse. Elle confie que «les vendeuses témoignent que les aliments chimiquement produits pourrissent plus vite que ceux de l’agro-écologique. Les consommateurs eux affirment que les produits écologiques sont plus doux que ceux ayant utilisés des produits chimiques». Elle indique que pour fabriquer le fumier organique, il faut des tiges de riz et des déchets d’animaux plus de la cendre. Ensuite, il suffit de bien damer et après 15 jours ou 1 mois, c’est utilisable.
Cependant, elle souligne que les seules difficultés avec l’agro-écologie demeurent les tiges de mil qui ne pourrissent pas vite et le manque de matériel. C’est pourquoi elle lance un appel à la FENOP et au mouvement afin qu’ils les accompagnent davantage. Elle rassure en outre que l’agro-écologie est la solution à l’autosuffisance alimentaire, car cette pratique est moins chère et son aspect naturel préserve des maladies.
Mariam Ouédraogo produit du riz étuvé. «Nous travaillons avec les fertilisants naturels, car ils enrichient le sol et donnent la santé aux consommateurs. Nous invitons les autres producteurs à pratiquer cette méthode, car elle est naturelle et rentable», dit-elle.

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