Economie

2e loi rectificative du budget 2017 : Le déficit de 418,8 milliards de FCFA ne bouge pas

 

Les députés ont adopté le 9 mai 2017 la première loi de finances rectificative du budget, gestion 2017.
Cette loi de finances rectificative 2017 qui consacre la modification du budget de l’Etat est intervenue pour prendre en compte d’une part l’incidence de la nouvelle configuration du gouvernement après le remaniement du 20 février 2017 et d’autre part de procéder à des annulations et à des ouvertures de crédits. Mais on retiendra que l’équilibre du budget n’a pas été touché à l’issue de cette modification. Le déficit budgétaire de 418,891 milliards de FCFA reste identique à celui contenu dans la loi de finances initiale.
En rappel, le nouveau gouvernement formé le 20 février 2017 a consacré la scission de deux (2) ministères. Le ministère de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATSI) a été scindé en deux. Simon Compaoré a conservé le portefeuille de la Sécurité intérieure, mais l’administration du territoire et la décentralisation sont revenues à Siméon Sawadogo.
Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a aussi été scindé en deux (2). Alfa Oumar Dissa conserve le volet énergie, mais le portefeuille des mines et les carrières échoit à Oumarou Idani.
Mais suivant les dispositions du décret N°2010/PRES/PM/MEF/MFPRE du 31 décembre 2010 portant gestion des ressources humaines, du patrimoine et des crédits budgétaires en cas de fusion, scission ou de suppression de ministères, le ministère en charge des finances arrête l’exécution du budget des ministères concernés par la fusion ou la scission en attendant la répartition des budgets entre les nouveaux ministères.
En application des dispositions de ce décret, et tenant compte de la réforme du budget-programme, seule l’exécution du budget des programmes «soutien et pilotage» des ex-ministères scindés a été arrêtée en attendant la répartition des crédits budgétaires entre les nouveaux ministères et l’approbation des budgets par la loi de finances rectificative.

La nouvelle configuration du budget 2017 n’a pas eu d’incidence sur l’équilibre du budget, dans la mesure où les dotations portent sur celles contenues dans la loi de finances initiale.

Suite à cette répartition des crédits budgétaires, la prise en compte au plan budgétaire s’est faite par l’intégration de ces ministères au Circuit intégré de la dépense (CID) et la répartition des crédits. Le personnel des ex-ministères a aussi été reparti entre les nouveaux ministères. Tout le travail de répartition a été fait par un comité technique mis en place au sein des ministères ayant fait l’objet de scission. Les résultats des travaux ont été transmis au ministère des finances pour être pris en compte. Le gouvernement était donc dans l’obligation de requérir le quitus des députés avant d’exécuter le budget à travers une loi de finances rectificative. Il faut noter que le traitement de ces dossiers, caractérisé par des ouvertures et des annulations de dépenses, n’a pas eu d’incidence sur l’équilibre du budget, dans la mesure où les dotations portent sur celles contenues dans la loi de finances initiale.

Elie KABORE


Les grandes masses du budget 2017

A l’issue de la séance de vote, la nouvelle configuration de la loi de finances rectificative de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2017, se présente comme suit : 2.036,301 milliards de recettes et 2.455,193 milliards de dépenses. L’épargne budgétaire s’établit à 253,084 milliards de FCFA et le déficit budgétaire à 418,891 milliards de FCFA. Pour le gouvernement, ces montants sont identiques à ceux contenus dans la loi de finances initiale et seront couverts par les appuis budgétaires, les tirages de ressources du Fonds mondial international, ainsi que les emprunts budgétaires.


Air Burkina : l’exploitation continuera

Annoncée depuis près de six mois, c’est finalement le 11 mai dernier qu’a eu lieu la cession d’actions entre AKFED et l’Etat burkinabè. Au cours de la cérémonie de signature de convention, le groupe AKFED a officiellement cédé ses parts de la compagnie Air Burkina à un franc symbolique.
Le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a adressé sa gratitude au prince Aga Khan qui a «accepté de laisser au gouvernement le temps de se préparer à la reprise de la gestion d’Air Burkina, agréant les reports sollicités».
Pour lui, une nouvelle page se tourne pour la compagnie aérienne. «Cette exploitation continuera», affirme-t-il, avant d’annoncer la signature de l’avenant au contrat de sous-location d’aéronefs entre Air Burkina et Finaircraft.

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