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Société-Culture

Les Etalons et la CAN : Le satisfecit de Charles et de Blati

 

Au lendemain du 31e rendez-vous de la biennale du football africain, le capitaine Charles Kaboré qui disputait sa 5e CAN et Blati Touré qui était à sa première sélection dressent ici leur bilan.

– L’Economiste du Faso: Le capitaine que tu es a-t-il un bilan à dresser après cette 31e CAN qui a placé les Etalons au 3e rang ?
Charles Kaboré : Je dis tout de suite que le bilan est positif. Les nouveaux et les anciens joueurs ont bien vécu ensemble, en famille. La cohésion était au rendez-vous. C’est pour cela que je tiens, au nom de tout le groupe, à féliciter la Fédération burkinabè de football, le ministère des Sports et tout le peuple burkinabè. En somme, toutes ces bonnes attitudes ont influencé positivement les résultats que nous avons eus.
Déjà, notre stage au Maroc a été formidable. Vraiment, le groupe a bien vécu. On n’a pas la coupe, c’est vrai, il nous a manqué seulement un peu de chance lors des tirs au but contre l’Egypte. Au moins, on a terminé cette compétition en beauté en ramenant une médaille. On a de petits regrets parce qu’on se disait qu’on pouvait aller en finale, mais tout ce que Dieu fait est bon.
Pourtant, au départ nombreux sont ceux qui ne vendaient pas chère la peau des Etalons.
Le football est ce qu’il est. Souvent, quand on ne croit pas en vous, vous arrivez au bout. Mais quand on croit beaucoup en vous, ça peut être la déception. C’est ce qui nous est arrivé en 2015. On allait à cette CAN de 2015 pour remporter la coupe et on est sorti par la petite porte, au premier tour. Cette année, on est venu avec beaucoup d’humilité, avec une équipe beaucoup réservée.
Déjà, il n’était pas évident de sortir des phases de poule avec de grandes équipes comme le Cameroun qui a remporté cette coupe, le Gabon qui était le pays organisateur et l’athlétique bonne équipe de la Guinée Bissau qui méritait d’aller loin. Face à ces gros calibres, on est sorti premier du groupe. C’est important de le souligner. L’avenir sera meilleur avec des jeunes comme Bertrand Traoré, Hervé Koffi, Yacouba Coulibaly. Il faut les encourager et les encadrer pour qu’ils soient vraiment motiver. Il faut les inciter à se sacrifier pour la sélection nationale et à venir y prendre du plaisir.
Ce sera inutile de les descendre à chaque match raté, toute chose qui pourrait les démoraliser. Je vous dis que Bertrand est un très grand joueur. Avec son jeune âge (ndlr, 21 ans), il a déjà fait 3 CAN, et j’espère que dans 4 ans, certains ne vont pas commencer à dire qu’il est vieux et qu’il faut qu’il arrête. Je saisis cette opportunité pour remercier les formateurs, parce que 80% de cette équipe ont été formés au Burkina. Cela montre que nos entraineurs au Burkina ont beaucoup de qualité.

– Comment le capitaine a-t-il trouvé le seul joueur local de cette sélection, Yacouba Coulibaly, au cours de CAN ?
On a été surpris par la qualité de jeu de ce jeune du championnat national. C’est un joueur que le coach a repéré et qui a su comment se comporter. Il est beaucoup discipliné, il écoute beaucoup et très attentif. Il a beaucoup de qualités. J’espère qu’il aura une chance d’évoluer en Europe. Je l’encourage à travailler et ne pas baisser les bras, et surtout ne pas se laisser prendre par l’euphorie. Que tous ceux qui évoluent dans le championnat national continuent à se battre, car on peut y détecter d’autres Coulibaly.

– Déjà dans les colonnes de L’Economiste du Faso du 9 janvier, pour Charles le rendez-vous du Gabon était sa dernière CAN. Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour demander que tu revois ta position. Qu’en dis-tu ?
Cela fait 11 ans que j’évolue avec les Etalons. Je viens de boucler ma 5e CAN d’affilée et je tiens à exprimer ma fierté d’avoir évolué aux côtés de grands joueurs comme Moumouni Dagano, Mahamoudou Kéré, Madi Panendetiguiri, etc. Ils m’ont beaucoup encadré professionnellement. Pour ce qui est de ma décision, je continue de réfléchir. Je vais retourner me reposer tranquillement dans mon club et je vous reviendrai.

Propos recueillis à Port Gentil par Alexandre Le Grand ROUAMBA


Les confidences de Blati Touré

– L’Economiste du Faso : Comment Blati Touré s’est-il senti dans cette sélection qu’il intégrait pour la première fois et à cette CAN, la toute première qu’il disputait ? Quel bilan personnel peux-tu faire ?
Blati Touré (milieu de terrain des Etalons) : Vous me permettrez de commencer par remercier le coach Duarte qui a bien voulu m’intégrer dans le groupe quand bien même je n’ai pas disputé les phases éliminatoires de cette CAN. Je me suis vite intégré dans le groupe qui m’a vraiment bien accueilli. Des grand-frères comme Bancé, Razack, Saré me donnaient de petits conseils. Déjà, au stage de Marrakech, l’entraineur a bien voulu m’aligner lors du match amical contre le Mali. J’avoue que j’ai eu un peu du mal à me retrouver dans les premiers instants du match. Très vite je me suis adapté au schéma tactique. L’entraineur était un peu exigeant sur un ou deux points.

– Lesquels ?
C’était de vraiment faire la couverture entre les milieux de terrain. Après, quand je me suis mis dans le match, ce n’était pas mal.

– Et vint ton premier match officiel avec les Etalons…
En effet, quand Duarte m’a donné ma chance lors du 3e match de poule contre la Guinée Bissau , cela m’a encore coûté. L’entraineur m’a toujours dit: «Blati, je te connais parce que j’ai regardé tes vidéos, je sais de quoi tu es capable. Tu n’as rien à me prouver. Tu dois juste montrer et démontrer ton talent, montré au peuple burkinabè qui tu es». Ces mots m’ont beaucoup réconforté et je me suis bien retrouvé par la suite.

– Comment Blati Touré juge-t-il les Etalons à cette CAN ?
Je dois avouer qu’il y a un travail de fond qui a été fait depuis le stage de Marrakech et cela a payé. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que nous avons formé une famille unie. C’est aussi ça la clé du succès. On a fait une merveilleuse CAN et je suis d’avis avec ceux qui pensent que le Burkina avait la meilleure équipe en termes de production de jeu. On est un peu déçu de notre élimination en demi-finale, mais ça passera. On va continuer à bosser et revenir encore plus forts.

– La barbe nourrie de Blati, c’est ton identité remarquable ?
(Rires). Il n’y a rien de particulier dans cette barbe. C’est juste pour créer un style particulier à moi.

– Tes adversaires n’en profitent-ils pas sur le terrain pour te retenir dans ton élan comme on le fait souvent avec les maillots qu’on tire?
(Éclat de rire.) : Par moments, il y a de petits accrochages, mais je me débrouille avec.

Alexandre Le Grand ROUAMBA20

 

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