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Société-Culture

Journaux burkinabè: la distribution en crise

 

Rien de tel qu’un exercice pratique entre responsables de médias sur une préoccupation commune afin d’y remédier. C’est ce qui s’est passé du 30 janvier au 1er février 2017 à Kombissiri, à l’occasion de l’atelier de planification et de suivi-évaluation organisé par le centre de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) au profit d’une dizaine de responsables d’organes de presse et d’organisations professionnelles de médias. Cet atelier était la suite logique d’un précédent tenu du 22 au 24 août 2016 dans le cadre du programme de renforcement des capacités des SOPP qui a donné lieu à un véritable brain storming sur la question de la distribution des journaux et de son impact sur les finances des organes de presse. Un exercice grandeur-nature qui a permis de jeter les bases d’une meilleure prise en compte du problème par les managers. Rares sont les organes de presse actuellement qui ne cumulent pas plusieurs millions de FCFA d’arriérés de recettes dont une bonne partie semble compromise. Certains directeurs d’organes ne sont pas loin d’intenter des recours pour recouvrer les sommes dues, en désespoir de cause.
Une action de salubrité publique qui ne fera pas l’économie de la définition en interne d’une meilleure politique de distribution en se dotant d’un personnel compétent et de moyens conformes à leurs ambitions pour inverser la tendance est nécessaire. Cette politique devrait urgemment prendre en charge la formation et l’identification des revendeurs et distributeurs, la signature de contrats en vue de la professionnalisation des acteurs pour résoudre un tant soit peu l’épineuse question de la logistique. C’est à cette conclusion que les deux groupes de travail sont arrivés, sous la direction du formateur Christophe Kéré du cabinet Kech Sarl, spécialisé dans le Management & Informatique de gestion. Une fois le problème identifié, l’analyse des causes et des conséquences a amené les participants à mettre en œuvre une planification d’activités pour le prendre en charge et en faire le suivi et l’évaluation. Le verdict du diagnostic du secteur de la distribution est sans appel: aucun des journaux n’est satisfait. En l’absence d’une vraie société de messagerie qui résoudrait une bonne partie des difficultés actuelles, chaque organe de presse est obligé de construire son propre réseau de distribution ou de s’appuyer sur l’existant constitué pour l’essentiel de vendeurs à la criée, de revendeurs et de réseaux de boutiques et d’alimentations. Avec cette particularité que ces acteurs ne sont pas toujours bien formés aux techniques de vente de journaux et sont mal repartis sur le territoire. Cela pose un sérieux problème de visibilité et d’accès aux journaux par les potentiels lecteurs.
Pour ne rien arranger à la situation, le recouvrement auprès de ce circuit informel est devenu un casse-tête pour les services comptables des journaux. Toute chose qui joue sur les chiffres d’affaires, même si tous ne sont pas logés à la même enseigne. Il y a d’un côté ceux qui dépendent des recettes des ventes pour vivre et de l’autre ceux qui dépendent plus des recettes des différentes annonces.
Cependant, l’équation reste la même : comment améliorer le revenu des ventes dans un contexte où une bonne partie des acteurs de ce segment (pas tous) est sans adresse fixe et disparait dans la nature souvent sans crier gare ? En attendant, c’est le sauve qui peut.

FW


Un cadre de concertation

Dans le secteur de la distribution, c’est la concertation qui manque le plus. Depuis quelques années, les responsables de la Société des éditeurs de la presse privée (SEP) sont à la recherche d’une solution pour améliorer la diffusion des journaux auprès des lecteurs, sans vraiment trouver la botte secrète. La société de messagerie reste de loin la solution, mais sa mise en œuvre n’est envisageable qu’à moyen et long termes. En attendant, la mise en place d’un cadre de concertation entre les acteurs de la distribution et la SEP permettrait déjà de poser les problèmes et d’améliorer leur relation de travail.


UNESCO

Le Burkina Faso avance sur la préparation de son rapport périodique
L’un des premiers pays à ratifier la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, le Burkina Faso demeure activement engagé dans sa mise en œuvre au niveau national et sa promotion au niveau international. «Nous avons un grand potentiel permettant de dynamiser son secteur culturel d’une manière innovante et inclusive en offrant l’exemple de comment la Convention de 2005, lorsqu’elle est mise en œuvre intelligemment, peut impacter le développement durable et la cohésion sociale», a indiqué M. Désiré Ouédraogo, coordinateur de l’équipe nationale. Le deuxième rapport périodique du Burkina Faso, dont la rédaction est actuellement en cours, offrira des pistes d’action en ce sens.
Accueilli par le CERAV/Afrique dans le cadre du projet «Renforcer les libertés fondamentales à travers la promotion de la diversité des expressions culturelles», avec l’appui du gouvernement de la Suède, et après l’ouverture officielle des travaux le 30 novembre dernier par une consultation publique, s’est tenu du 24 au 26 janvier le premier atelier de travail de l’équipe nationale du Burkina Faso pour l’élaboration de ce 2e rapport périodique.
L’équipe nationale, composée des représentants des autorités gouvernementales, d’acteurs de la société civile, des médias et de professionnels de différentes filières, a pour mission d’analyser les évolutions et les résultats accomplis après le premier rapport de 2013, mais également de profiter de ce travail de recensement approfondi et participatif pour orienter les actions futures contribuant à appuyer la créativité des Burkinabè. « Il s’agit aussi d’identifier les opportunités à saisir et les défis à relever pour promouvoir les industries créatives et la diversité des expressions culturelles », a déclaré Dr Stanislas Bemile Méda, secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme.
Deux experts de l’UNESCO ont appuyé l’équipe nationale et fait un premier constat des avancées réalisées depuis 2013 telles que la création du Fonds du développement culturel et touristique (FDCT) et l’adoption du statut de l’artiste. La question du numérique et de son impact sur la diversité des médias, la liberté d’expression et la création artistique ont également fait l’objet d’une étude. Nombre de défis restent cependant à relever afin de capter le plein potentiel de ce secteur qui emploie 2% des actifs du Burkina Faso. Une série de politiques et mesures a en outre émergé des échanges et mérite d’être évalué au niveau national, mais aussi et surtout mieux connue à l’international.
L’expérience pionnière du Burkina Faso dans l’intégration de la culture dans ses stratégies nationales de développement se reflète dans l’adoption de la SCADD et récemment du Plan national de développement économique et social (PNDES).
De même, l’articulation du dialogue entre les pouvoirs publics et la société civile par exemple à travers les cadres de concertation avec les donateurs est déjà bien ancrée au Burkina Faso et pourrait être renforcée avec la mise en place d’un mécanisme de consultation permanent sur la Convention de 2005. Le travail interministériel, essentiel à la création d’un environnement favorable à la diversité des expressions culturelles, est également amorcé, notamment à travers une nouvelle stratégie de valorisation de la culture et des arts dans le système éducatif, soutenue par l’UNESCO, dans le cadre du projet UNESCO/UE de renforcement des systèmes de gouvernance de la culture.
Source (UNESCO)

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RAF

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