Economie

Situation financière de l’Union : La BCEAO dresse son bilan 2015

 

«L’activité économique des Etats membres de l’UEMOA est demeurée forte en 2015. Le taux de croissance du produit intérieur brut de l’Union est ressorti, en termes réels, à 7 % en 2015, après une progression de 6,5% en 2014, poursuivant la bonne tendance observée depuis quatre ans». C’est ce qu’affirme le gouverneur de la BCEAO, Timéoko Marc Koné, dans le bilan 2015 de la banque centrale.
Pour lui, cette croissance a été portée par le dynamisme de l’ensemble des secteurs économiques ainsi que des investissements publics et privés soutenus. Ainsi, au niveau des établissements de crédit et des institutions de micro-finance, la situation en 2015 a été couronnée par une évolution du marché interbancaire et celle des finances.

En ce qui concerne le marché interbancaire, son évolution a été marquée par un léger recul du volume des échanges de liquidités et la hausse du taux d’intérêt moyen pondéré des opérations à une semaine.
Le rapport établit le volume moyen des transactions à 107,2 milliards FCFA en 2015 contre 109 milliards FCFA en 2014. Les opérations ont couvert des maturités allant d’un jour à douze mois.
Rapporté au montant moyen des injections de liquidités, le volume des opérations interbancaires est ressorti en baisse à 4,5% en 2015 contre 5,8% en 2014. S’agissant des taux d’intérêt, ils ont évolué à la hausse. Et la Banque centrale d’affirmer que «toutes les places de l’Union ont participé à l’animation du marché interbancaire». La place d’Abidjan a été la plus active (44,4%) en termes d’offres de ressources, suivie de celles de Cotonou (13%) et Ouagadougou (10,7%). Les principales places bénéficiaires ont été celles de Dakar (36,7%), Ouagadougou (13,3%) et Lomé (12,9%).

Dans son bilan sur la situation financière de l’Union, la BCEAO a dressé en annexe l’activité économique de ses Etats membres. Au niveau du Burkina, la situation des banques montre en 2015 une perte de plus de 3 millions contre zéro perte en 2013 et 2014. En ce qui concerne la position nette du gouvernement pour l’année d’étude, on y constate un «total» dette en hausse. 564 millions de F CFA de dettes en 2015 contre 521 millions en 2014 et 367 millions en 2013.
Dans son bilan sur la situation financière de l’Union, la BCEAO a dressé en annexe l’activité économique de ses Etats membres. Au niveau du Burkina, la situation des banques montre en 2015 une perte de plus de 3 millions contre zéro perte en 2013 et 2014. En ce qui concerne la position nette du gouvernement pour l’année d’étude, on y constate un «total» dette en hausse. 564 millions de F CFA de dettes en 2015 contre 521 millions en 2014 et 367 millions en 2013.

Plus de 1.400 milliards d’émissions de titres publics
Pour la BCEAO, le marché régional de la dette publique est resté la principale source de financement interne des Etats en 2015.
1.443,9 milliards de F CFA d’émissions nettes de titres publics ont été enregistrés en 2015, contre 1.324,9 milliards en 2014. Au titre d’émissions brutes, on note un montant de 3.304,3 milliards dont 1.127,3 de bons du trésor et 2.177 milliards d’obligations.
Sur l’ensemble de l’année, 34 émissions de bons du trésor ont été réalisées pour un montant total de 1.127,3 milliards, contre 1.466,7 milliards un an auparavant. Les maturités de 12 et 24 mois ont été les plus sollicitées, avec 25 émissions d’une valeur globale de 808,9 milliards, soit 71,8% de la valeur totale des bons émis.
Les émissions par adjudication sur le compartiment des obligations du trésor sont ressorties quant à elles à 1.636,50 milliards, en augmentation de 587,5 milliards par rapport à l’année 2014. La préférence des Etats s’est portée sur les maturités de 3 et 5 ans sur lesquelles des montants respectifs de 428,8 milliards et 713,5 milliards ont été mobilisés, représentant au total 69,8% du volume total des émissions d’obligations par adjudication.
Pour les émissions par syndication sur le compartiment des obligations du trésor, elles se sont élevées à 540,5 milliards en 2015, en baisse de 14,3 milliards par rapport à 2014. La préférence des Etats s’est portée sur la maturité de 10 ans sur laquelle un montant de 233,5 milliards a été mobilisé, soit 43,2% du volume total des émissions d’obligations par syndication. Ces émissions par syndication ont été effectuées par la Côte d’Ivoire (440,3 milliards dont 150 milliards au titre des obligations islamiques «Sukuk») et le Sénégal (100,2 milliards).
L’encours global des titres publics est estimé à 6.511,8 milliards ou 12,5% du PIB en fin décembre 2015, contre 5.068,8 milliards ou 10,5% du PIB un an plus tôt. La structure de cet encours reste dominée par les obligations qui représentent 79,7% du total. La hausse de plus de 1.400 milliards, d’une année à l’autre, de l’encours des titres publics serait imputable à la forte sollicitation du compartiment long du marché régional par les Etats de l’Union, en vue de financer leurs projets d’investissement, notamment dans le domaine des infrastructures.

NK


Promotion des Bureaux d’informations sur le crédit (BIC)

En matière de stabilité financière dans l’Union, la BCEAO a mené plusieurs actions en 2015. Elles concernaient essentiellement la préservation de la stabilité financière, le renforcement de la supervision bancaire et financière, la promotion des Bureaux d’information sur le crédit (BIC), etc.
Sur ce dernier point, l’institution a poursuivi le projet relatif à la promotion des BIC, afin de réduire l’asymétrie d’information entre les banques et leur clientèle, le BIC assurant la disponibilité d’informations économiques et financières sur les clients.
Depuis son lancement au début de l’année 2013, le projet a enregistré des avancées au plan institutionnel et organisationnel. A ce jour, cinq Etats membres de l’Union ont procédé à la transposition de la loi uniforme dans leur ordre juridique interne. Pour permettre le démarrage effectif des activités des BIC, dix instructions d’application de la loi uniforme ont été édictées par le gouverneur de la BCEAO en 2015.
Elles portent notamment sur la constitution des dossiers de demande d’agrément et d’installation, les modalités et délais de transmission aux BIC des informations sur le crédit, les dispositifs de sécurité des systèmes d’information de ces institutions, ainsi que le traitement des réclamations des clients. Tous ces textes ont été largement diffusés notamment auprès des établissements assujettis.

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