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Economie

Aide publique au développement 475,62 milliards de FCFA en moyenne par an

 

Depuis les indépendances, le Burkina Faso bénéficie de l’Aide publique au développement (APD) pour financer ses politiques de développement. L’APD reçue occupe une place importante dans le processus de développement économique et social du pays, avec une moyenne annuelle au cours de la période 2005-2014 estimée à 962,80 millions de dollars US, soit 475,62 milliards de FCFA par an. Elle représente en moyenne 12,63% du Produit intérieur brut (PIB) sur la période.

L’étude de l’évolution dans l’environnement du financement extérieur et son influence sur les résultats en matière de mobilisation de ressources (externes et internes) du pays recommande la mise en place d’un observatoire propre à la société civile pour assurer le rôle de veille pour l’efficacité de l’utilisation de l’aide.
L’étude de l’évolution dans l’environnement du financement extérieur et son influence sur les résultats en matière de mobilisation de ressources (externes et internes) du pays recommande la mise en place d’un observatoire propre à la société civile pour assurer le rôle de veille pour l’efficacité de l’utilisation de l’aide.

Des informations ont été fournies dans une étude multi-pays. L’étude a été réalisée dans le cadre de la subvention que la fondation Bill et Melinda Gates octroie au Centre africain de transformation économique (ACET) afin d’évaluer le profil des pays bénéficiaires de l’aide publique au développement au regard de l’évolution du paysage institutionnel du financement du développement.
L’étude trouve sa justification dans la nécessité d’analyser d’une part les institutions et les mécanismes de coordination de l’aide au Burkina Faso et d’autre part de montrer leur évolution dans l’environnement du financement extérieur et comment ils influencent les résultats en matière de mobilisation de ressources (externes et internes) du pays.
L’étude renseigne que depuis 2009, le poids de l’APD dans le PIB baisse progressivement. Cependant, il reste important avec un niveau estimé à 8,9% du PIB en 2014, mettant en exergue la dépendance de l’économie du pays aux appuis extérieures pour l’augmentation de ses revenus et le financement de son développement.
S’agissant des sources de financement, les donateurs multilatéraux et les bilatéraux constituent les 2 principaux pourvoyeurs de l’APD reçue par le Burkina Faso. Bien que variant d’année en année, la prédominance de l’aide multilatérale demeure.
Des ONG appuient le Burkina Faso en mobilisant des fonds auprès de donateurs divers tels que les institutions de coopération décentralisée, les organismes internationaux comme le Fonds mondial de lutte contre le Sida, le Paludisme et la Tuberculose, le Fonds mondial de l’environnement, les fondations comme Bill et Melinda Gates, etc.
Mais les apports de ces fonds restent difficiles à comptabiliser dans l’APD.
Analysant les types de financement reçus, l’étude relève que le pays n’a pas reçu de flux de capitaux privés étrangers pour le financement des investissements en dehors de l’émission des emprunts obligataires levés sur le marché financier régional.
Aussi, le Burkina Faso est en train de mettre en place les conditions nécessaires à une utilisation judicieuse du mécanisme de Partenariat public-privé (PPP).
L’analyse de l’évolution de l’aide montre une prédominance des dons par rapport aux prêts. En effet, les dons reçus entre 2005 et 2014 ont atteint un niveau de 7.643, 28 millions de dollars US représentant 75,33% de l’APD totale de la période. Les prêts reçus sur la même période se chiffrent à 2.503,19 millions de dollars US, soit 24,67% de l’APD totale.
Une partie de l’APD reçue est revenue au budget national sous la forme d’appuis budgétaires. Elle représente 30,33% des recettes budgétaires sur la période 2005-2014.
Ces appuis budgétaires ont servi à combler le déficit budgétaire et à réaliser les investissements publics directs à travers les projets et programmes.
Outre le budget national, on observe que les secteurs de concentration de l’APD sont l’agriculture, la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement. L’essentiel de l’APD entre 2005 et 2014 a servi au financement des projets et programmes (67,60%), des déficits budgétaires sous la forme d’appuis budgétaires (28,33%), de l’aide alimentaire (2,09%) et de l’assistance et secours d’urgence (1,45%). Comme on le constate, tous les secteurs reçoivent l’APD, même le Parlement. Ce profil permet de constater une grande dispersion de l’APD au Burkina Faso et il est important pour le pays de définir des secteurs de planification prioritaires pour un financement efficace du développement.
Il doit également réaliser des efforts pour davantage converger l’aide reçue vers un nombre limité de secteurs s’il souhaite un plus grand impact de cette aide.
L’APD reçue depuis les indépendances a contribué à modeler le développement du pays à travers le financement de nombreux projets et actions au niveau national et sectoriel. Mais il est difficile d’évaluer les impacts de l’APD sur le développement global du Burkina Faso en l’absence d’études spécifiques sur la question au Burkina Faso.
Par exemple, on a noté que le volume de l’APD a connu une évolution constante ces 10 dernières années, passant de 486 millions de dollars US (297,92 milliards de FCFA) en 2002 à 1.099,22 millions de dollars US (552,96 milliards de FCFA) en 2014. Toutefois, cette aide n’a pas permis véritablement au Burkina d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement et 40,1% de la population restent pauvres en 2014.

Elie KABORE


Au-delà de l’aide extérieure, accentuer la mobilisation des recettes internes

L’APD demeure un outil incontournable de financement du développement au Burkina Faso dans un contexte où les besoins du pays sont réels. Il se dégage donc la nécessité de mieux organiser et mieux utiliser l’aide afin qu’elle produise plus d’effets et d’impacts pour le développement.
Le Burkina Faso doit aussi corriger sa dépendance vis-à-vis de l’aide extérieure et mettre en place des politiques de développement qui accordent une importance particulière à la mobilisation des recettes internes. Enfin, il s’avère nécessaire de disposer d’un cadre macro-économique sain et d’une gouvernance vertueuse pour que l’aide reçue produise des effets positifs.

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