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Attaques terroristes Les énigmes

 

Le 15 janvier, des terroristes ont mis en œuvre leur sinistre dessein. Créer la désolation sur Kwamé N’Krumah, l’une des artères les plus fréquentées de la capitale. 30 morts et plusieurs dizaines de blessés. Le sort a voulu qu’ils soient là ce jour-là et à ce moment précis. A travers eux, c’est le Burkina qui est visé et qui entre désormais dans l’œil du cyclone jihadiste. Une semaine après le drame, la question est de savoir combien étaient les assaillants?
Alors que certains témoins parlent de 6 assaillants, les vidéos de l’hôtel Splendid qui filment la devanture de l’hôtel ont dénombré 3 personnes selon le Directeur général de l’hôtel dans un entretien accordé à des journalistes le mardi 19 janvier 2016.
Par ailleurs, des témoins ont rapporté que le commando comptait au moins une femme. Un témoin du 4e étage de l’hôtel a rapporté qu’après un premier passage, les terroristes sont revenus sur leurs pas pour terminer le travail, mais par miracle, ils y ont renoncé. Le témoin fait cas deux personnes dont une femme. Mais d’autres sources font état d’un commando en coiffure rasta, ce qui pourrait faire croire à une femme. Là-dessus, aucune certitude, tout comme sur le nombre des assaillants. Le Premier ministre français a fait cas le 19 janvier dernier de trois assaillants en fuite. Soit 4 jours après les attentats. Au moment où nous bouclions cette édition, la plupart des corps des victimes avaient été identifiés. Seuls 2 attendaient de l’être. A propos des armes utilisées par les jihadistes, ils ont été abattus en possession de Kalachnikovs (AK 47) avec des ceintures de cartouches. Des témoins parlent d’une autre arme montée sur un bipied que la gendarmerie aurait saisie. Aussi, il est question de grenades que les assaillants détenaient. Ont-ils fait usage de ces grenades? En plus, les Kalachnikovs saisies présentaient un état neuf. Ont-ils fait venir ces armes d’un autre pays où les ont-ils acquis au Burkina?
La paternité de l’assaut a été revendiquée certes par Aqmi, mais pour les limiers de la sécurité nationale, identifier les exécutants, déterminer leur trajectoire jusqu’à Ouagadougou, pourrait permettre de comprendre et d’expliquer la logistique mise en œuvre. C’est en cela que les interpellations et les auditions qui sont en cours seront déterminantes pour l’instruction du dossier.
Pendant l’assaut et juste après, des personnes suspectes ont été interpellées sur le champ et après, au stade du 4 -Août lors du débriefing des otages. Selon nos informations, la gendarmerie y aurait arrêté 3 personnes pour les besoins de l’enquête. Les fins limiers savent qu’il est difficile de réussir une opération pareille sans de véritables complices qui connaissent bien le terrain.
D’abord au niveau du choix des lieux des attaques, le restaurant Capuccino est fréquenté par des Occidentaux. Aussi, l’hôtel Splendid qui est situé juste en face accueille de nombreux voyageurs qui séjournent au Burkina pour les affaires.
L’heure des attaques n’a pas été choisie au hasard. Avec le couvre-feu, les maquis de la ville de Ouagadougou commencent leurs activités plutôt. A 19h40, l’avenue Kwamé N’krumah grouille déjà de monde. C’est également l’heure du diner chez de nombreuses personnes. C’est la raison pour laquelle le Capuccino avait du monde, surtout des Occidentaux. Il faut être un habitué de Ouagadougou pour le savoir.
Enfin, la date des attaques. Elles sont intervenues après la nomination du nouveau gouvernement. Les terroristes ont donc choisi le moment où les citoyens attendaient la prise en main de la gestion des affaires par le nouveau gouvernement. Tout un symbole qui vise à décrédibiliser et démoraliser les nouvelles autorités élues, et surtout à faire regretter l’ère Blaise Compaoré et RSP pendant laquelle le pays n’a pas connu ces genres d’attaques.
Ces attaques ne sont pas un acte isolé. Le jour-même, dans l’après-midi à Tin-Akoff, au cours d’une attaque d’un convoi de la gendarmerie, 2 personnes ont été tuées. Dans la nuit du 15 au 16 janvier dernier, le Dr Kenneth Arthur Elliot et son épouse, tous deux de nationalité australienne, ont été enlevés à Djibo.

JB


Le commandement opérationnel qui a géré l’assaut

Pour la gestion des attaques terroristes, il a été procédé à la mise en place d’une force opérationnelle composée de plusieurs corps issus des forces de défense et de sécurité. La coordination de cette force a été assurée par 5 personnes dont le Colonel Gervais Remen, chef d’état-major particulier du président du Faso, le Lieutenant-Colonel Bachirou Farta, directeur général de la sécurité intérieure, le Commandant François Boyini, chef de la division de l’information de l’armée, le Commandant Evrard Somda, chef de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale et le Commissaire principal Patrice Yéyé, chef de l’Unité d’intervention polyvalente de la police nationale.
Cette force opérationnelle a reçu l’appui des forces spéciales françaises et américaines opérant dans la sous-région dans le lutte contre le terrorisme.

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RAF

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