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Dirigeants de la transition: quel point de chute?

Après l’élection à la présidence du Burkina Faso du candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré, le 29 novembre dernier, l’ordre constitutionnel est de retour au pays des Hommes intègres. La transition que dirige Michel Kafando arrive donc à son terme. On n’attend plus que la validation des résultats des élections couplées par le Conseil Constitutionnel que dirige Kassoum Kambou. Il n’y aura vraisemblablement pas de réclamation puisque tous les candidats malheureux ont reconnu le verdict des urnes et ont félicité le vainqueur.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) que Roch Marc Christian Kaboré (qui sera investi probablement le 29 décembre 2015) n’a pas encore intégré dans son scénario d’ouverture pour le prochain gouvernement a lui aussi écrit au nouveau président du Faso. Roch Kaboré, qui a quitté le navire CDP 22 mois plus tôt, a donc reçu les félicitations de son ancien parti qui a souhaité qu’«en tant que président de tous les Burkinabè, vous (ndlr, Roch Kaboré) réunissiez toutes les conditions pour réaliser l’unité nationale en vue d’engager tous les fils et filles du Burkina à l’œuvre de développement national».
La question que chacun peut se poser est de savoir ce que deviendront les autorités de la transition qui ont accepté intégrer l’équipe post-insurrectionnelle avec l’interdiction de se présenter à un poste électif. S’il est vrai que chacun d’eux faisait quelque chose avant d’intégrer les instances de la transition, il est aussi vrai que certains hésiteront à retourner dans leur base, au regard des responsabilités occupées. Le président Kafando que la transition est allée tirer de sa paisible retraite ne se gênera certainement pas à retourner dans sa ferme qu’il affectionne tant. A moins qu’une structure internationale ne le sollicite pour certaines consultations qui l’amèneront à quitter de temps en temps Komsilga et sa ferme pour apporter sa contribution pour la paix en Afrique. Quid du tout nouveau Général de division? Le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, qui n’a pas eu une transition facile, a déjà avoué dans certains médias qu’il ne retournerait pas dans l’armée, alors que certains le voyaient déjà chef d’état-major général des armées. Il a botté en touche cette probabilité.
De plus en plus, sa trajectoire est orientée vers le pays de l’Oncle Sam où la représentation du Burkina est toujours vacante depuis le départ de Seydou Bouda, admis à un autre poste international. Yacouba Isaac Zida pourra donc devenir le tout prochain ambassadeur du Burkina auprès des Etats-Unis d’Amérique. Si cette information venait à se confirmer, l’actuel Premier ministre résiderait à Washington. A ne pas confondre avec New York où Eric Tiaré est nommé ambassadeur du Burkina auprès des Nations-Unies.
La troisième personnalité de la transition est un confrère: Chériff Sy. Le patron du journal Bendré va-t-il y retourner ? Au regard de sa simplicité et de son attachement à la presse, rien ne le gênera d’y retourner. Mais il ne rejetterait pas également toute proposition qui viserait à servir son pays. Pour l’heure, rien ne filtre du côté du CNT par rapport à la prochaine destination de son président. Mais selon les dernières indiscretions, Chérif Sy pourrait atterrir à Bamako comme ambassadeur. Au niveau des membres du gouvernement, les supputations vont bon train. Au regard de la situation actuelle du Burkina où tout est urgent et où il faut aller vite et bien, le parti victorieux des élections, le MPP, pourrait reconduire quelques ministres de la transition afin d’assurer la continuité des services. Des permutations de postes sont envisageables. En attendant, l’actuel ministre des Enseignements secondaires, Michel Filiga, issu des rangs du MPP (il est du reste le seul que le MPP a placé dans le gouvernement) pourrait se voir maintenir à ce poste «bouillant». Il a connaissance déjà des urgences à ce niveau et serait plus indiqué pour aller vite avec les préoccupations du monde estudiantin.

Amédée Djiguemdé maintenu à la Santé ?
S’agissant du ministre de la Santé, Amédée Djiguemdé, il est tout à l’aise quelle que soit la situation. Technicien apprécié, certains le voyaient déjà ministre de la Santé sous Blaise Compaoré. L’insurrection populaire est donc venue anticiper son accession à ce fauteuil. Roch Marc Christian Kaboré, à ce qu’on dit, pourrait le maintenir à ce poste si l’OMS ne le récupère pas avant.
Le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme s’approche-t-il du fauteuil de l’ASCE-LC? Le professeur Ibriga s’approchant de la retraite pourrait-il céder sa place à René Bagoro?
Dans tous les cas, depuis le Conseil des ministres du 24 juillet 2015, le gouvernement a adopté un décret portant nomination de 13 Contrôleurs d’Etat à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE devenue ASCE-LC). René Bagoro fait partie de ces contrôleurs. Selon les indiscrétions, un Contrôleur à ce niveau toucherait plus qu’un ministre de la République. Alors, le magistrat Bagoro a déjà son point de chute.
Parmi les ministres de la transition, il y en a qui n’avaient pas lâché leur ancien poste. C’est ainsi que le ministre du Développement de l’économie numérique et des postes, Dr Nébila Amadou Yaro, peut retourner tranquillement occuper son poste de directeur général de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF). Il en sera de même pour le ministre des Sports et des loisirs, le colonel David Kabré. En effet, le fauteuil de président de l’Office de liaison de l’Afrique de l’Ouest (OLAO), structure du sport militaire, l’attend. II occupe ce poste depuis 2012.
Le ministre de l’Economie et des finances, Jean Gustave Sanon, n’avait pas non plus, selon notre source, abandonné son poste de chef de bureau de l’UEMOA à Lomé. Va-t-il y retourner ou va-t-il être coopté comme Commissaire de ladite structure en remplacement de Christophe Dabiré en fin de mandat ? Le ministre Augustin Loada et celui de la Communication, Frédéric Nikiéma, tous issus du CGD, vont certainement y retourner pour continuer leurs activités au sein de la société civile.
Dans tous les cas, chacun sera situé après l’investiture du nouveau président et la composition du nouveau gouvernement. Des sources proches du gouvernement parlent de nominations de cinq membres du gouvernement à des postes d’ambassadeur. Les identités de deux ministres ont été révélées lors du Conseil des ministres du 9 décembre dernier. Amina Billa/Bambara sera au Danemark et le ministre délégué aux Affaires étrangères, Moussa Nebié, sera lui basé à Genève à l’OMC.

Alexandre Le Grand ROUAMBA


Zones sombres

Si pour certains dignitaires de la transition la prochaine destination est plus ou moins claire, il y a par contre des zones d’ombre qui subsistent chez certains. Il s’agit du ministre de la Culture, Jean Claude Dioma; de celui de l’Energie, Boubacar Ba, ou encore des autres femmes ministres en charge de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et du ministre de la Justice, Joséphine Ouédraogo qui a son cabinet. Peut-être y retournera-t-elle.

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RAF

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