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Mine de Taparko : Gros réajustement en vue

Le paysage minier au Faso connait quelques remous ces derniers mois. Entre un cours de l’or en baisse tendancielle et la crise socio-politique qui a ralenti l’activité, les investisseurs sont à leurs calculettes et les managers sont à la compression des charges pour résister à la situation difficile. La mine de Taparko, gérée par Somita, propriété de Nord Gold, n’échappe pas à la règle.
L’enjeu pour la direction de cette société est de maintenir l’activité et la position de l’entreprise. Le constat par celle-ci est que la production actuelle est inférieure aux prévisions. En cause, la teneur actuelle; d’où le recours à l’exploitation des fosses de Bouroum, plus riches semble-t-il. L’objectif est d’améliorer le niveau de la production.
Dans ce cadre, Somita a décidé de contracter l’exploitation de ses fosses dont le minerai sera transporté et traité à Taparko. Mais cette solution palliative ne parait pas suffisante : «Cependant, même avec ce plan, nous serons toujours en retard sur nos résultats globaux en rapport avec les prévisions et le budget 2015», déclare une note de service de la direction, parvenue à la rédaction de L’Economiste du Faso.
Des sacrifices sont donc attendus et les travailleurs vont devoir casquer. La maitrise des coûts et des effectifs dans tous les départements est une priorité.
Dans ce cadre, un plan de restructuration est déjà prévu et entrera en vigueur dès la fin de cette année. Il prévoit, entre autres, un plan de départs volontaires pour les travailleurs en Contrat à durée indéterminée (CDI) et le non renouvellement des Contrats à durée déterminée (CDD). Pour les départs volontaires, les travailleurs ont jusqu’au 5 novembre pour faire leur demande. Après examen, un accord de rupture amiable sera signé.
La direction a pris des mesures d’accompagnement pour les préposés au départ volontaire et les a rendues publiques au personnel.
Ainsi, en plus des indemnités de fin de contrat, de congés payés, la direction propose entre 6 à 7 mois de salaire aux partants, ainsi qu’une assurance jusqu’en mars 2016. Pour ce qui est des Contrats à durée déterminée (CDD), il est prévu qu’ils ne soient pas renouvelés au-delà de décembre 2015, sauf cas exceptionnel, apprend-on.
La société se déleste d’une partie de son personnel pour amortir ses charges. Elle laisse cependant la latitude à ceux qui partent de contracter avec la société AMS qui exploitera les fosses de Bouroum avec son propre personnel et sa propre flotte. Les choses ont évolué entre-temps pendant que nous bouclions cet article. De sources proches des travailleurs, la société a décidé de faire jouer l’article 99 du Code de travail qui permet à une entreprise en difficulté de procéder à une compression de son personnel. Ainsi 97 postes, notamment des Cdi, sont concernés.
Le recours à cette société sous-traitante, explique la direction, repose sur le fait que les équipements de Somita sont vétustes et coûteux en entretien. Et que pour la durée de vie restante de la mine qui est de 2 à 3 ans, il était difficile d’acquérir de nouveaux équipements.
La mine a démarré ses activités en 2007 avec un investissement de près de 60 milliards de FCFA. Sa production attendue était de 3,5 t/an sur les dix que durait son permis. Près de 700 travailleurs dont 228 salariés nationaux et 473 journaliers étaient à l’ouvrage au démarrage de la production.
FW


 

Externalisation ?

Le site de Taparko, site principal de la production d’or de Somita SA, a une durée de vie restante qui ne dépassera pas 2 à 3 ans. Si on s’en tient à cette projection, on comprend dès lors les mesures prises par la direction, qui s’adossent également sur la situation générale morose du marché de l’or.
Les affaires ne sont pas bonnes pour les miniers qui réduisent leur train de vie en attendant une éventuelle embellie malgré de nouvelles concessions plus riches en teneur pour certaines compagnies. A Taparko, Somita a décidé de sous-traiter l’extraction du minerai. Ceci a pour conséquence l’arrêt de certains équipements, puisque seule l’usine de traitement fonctionnerait à plein temps. Ce qui a pour conséquence la réduction des effectifs par le non renouvellement des CDD et le plan de départs volontaires pour les travailleurs locaux. o

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RAF

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