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Restauration : Le défi du fast-food à Ouaga

C’EST à parier qu’une restauration sur le modèle des marques comme McDonald’s, Starbucks ou KFC (Kentucky FriedChicken) ferait le bonheur de beaucoup de personnes au Burkina. Aujourd’hui, la demande en restauration des habitants, majoritairement jeunes dans les centres urbains, le laisse penser. Certes, il faudra résoudre éventuellement la question des coûts pratiqués pour rendre les produits accessibles. Mais le genre de services proposé par ces multinationales du fast-food correspond au mode de vie actuel et aux comportements alimentaires de nombreux citadins.
Avec une population qui tourne autour de 2 millions d’habitants, Ouagadougou présente aujourd’hui les mêmes réalités qui ont fait le succès de McDonald’s, Starbucks, Subway, KFC, Burger King et autres ailleurs. Au rythme d’une urbanisation galopante, de la constitution d’une classe moyenne, au gré de l’organisation du temps et du travail, la demande d’une restauration rapide ne cesse de grandir dans la capitale burkinabè. En plus de pousser à «manger dehors», le mode d’organisation familiale et les réalités de la ville imposent désormais des repas rapides à plusieurs personnes. Beaucoup de citadins travaillent loin du domicile. Ils choisissent ou sont contraints de ne pas rentrer aux heures habituelles du repas de la journée. Pour de nombreuses autres personnes, notamment celles qui ne vivent pas en couple, la cuisine à domicile n’est tout simplement pas dans le programme ordinaire. Le restaurant devient alors la principale option.
Chez ces abonnées à «la cuisine de rue», le besoin d’une restauration rapide s’impose avec des préoccupations bien particulières : «Pas de temps d’aller m’asseoir dans un restaurant pendant 1 heure et plus», «Pas envie de manger dans des conditions qui bloquent mes activités ou limitent mes mouvements», etc. Ils souhaitent alors avoir la possibilité de manger vite à côté du lieu de travail ou d’emporter immédiatement à la maison un plat.

Face à ce type de demande, les restaurants tentent aujourd’hui de s’adapter en proposant du «prêt-à-consommer» avec des emballages et des couverts jetables. Des mets simplifiés, non contraignants, avec une formule pratique pour être emportés et consommés partout où on le souhaite. Il ne s’agit pas encore du modèle du fast-food comme il en existe avec les multinationales, mais le service diffère de la restauration traditionnelle où il faut s’immobiliser de longues minutes pour attendre un plat commandé. Un nouveau type de sandwicherie a également fait son apparition un peu partout dans la ville. Dans le menu de la restauration rapide, on connaissait les traditionnels sandwichs fait de pain et de viande hachée dans les kiosques à café. Il y avait aussi les sandwichs faits de pain fourré de brochettes et de légumes communément appelés «pain-bro» et vendus par des grilleurs installés dans les zones administratives ou scolaires.
Désormais, les Ouagalais ont droit à un autre type de sandwich baptisé «pain anglais». Très prisé par les jeunes, il est fait à base d’un pain léger. Ses éléments de garniture se composent d’une omelette, de ketchup, de légumes et de mayonnaise. Le tout compressé et passé au four pour en sortir plus compacte.
«Tant que ma journée de travail n’est pas finie, j’évite de manger lourd. J’ai juste besoin de quelque chose qui me permette de rester opérationnel au boulot», explique Roger, un informaticien venu acheter son «pain anglais» dans un kiosque installé dans le quartier administratif de Koulouba.
D’autres formes de restauration rapide tentent également d’exister dans les stations-service et dans les boulangeries. Le potentiel du marché n’est sûrement pas aussi grand que dans les pays d’Europe ou d’Asie, mais on peut déjà observer que les initiatives éparses de restauration rapide, façon locale, très peu structurées à ce stade, bénéficient d’un engouement réel. C’est donc un potentiel créneau pour des restaurants dans le style des géants américains, qui ont déjà conquis l’Amérique, l’Europe, l’Asie et quelques pays africains, notamment anglophones et lusophones.
Une opportunité supplémentaire vient d’ailleurs d’être créée pour le développement de la restauration rapide au Burkina.
La récente décision du gouvernement, qui instaure la journée continue de travail dans l’administration publique, est un autre atout à considérer.
Quelques établissements privés tentent également de s’aligner sur cet emploi du temps. La pause de la mi-journée, qui ne dure que 30 mn, est juste propice pour des repas rapides. Les travailleurs auront besoin de services adaptés en matière de restauration.
Karim GADIAGA

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