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Société-Culture

Hôpital de Koudougou: sos pour un scanner selon Tadjoa Yonli (dg du CHR)

L’hôpital de l’Amitié de Koudougou est l’un des importants Centres hospitaliers régionaux (CHR) du Burkina après ceux de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Fruit de l’amitié entre la République de Chine Taïwan et le Burkina Faso, le Centre hospitalier régional de Koudougou traverse malheureusement quelques difficultés. Devant la détermination des agents et la désolation des patients et des accompagnants, il y a lieu de voir comment restituer à l’hôpital de l’Amitié de Koudougou toute sa noblesse, en se penchant urgemment sur les problèmes qu’il traverse. Pour mieux cerner toutes ces difficultés, nous avons rencontré le directeur général de cette structure hospitalière, Tadjoa Yonli.

L’Economiste du Faso : L’hôpital de l’Amitié répond-il aux attentes des patients et des accompagnants ?
Tadjoa Yonli (Dg de l’hôpital de l’Amitié de Koudougou) : Je le pense bien, puisqu’il s’agit ici de contribuer à la restauration de la santé des malades et de tout faire pour leur assurer, à eux et à leurs accompagnants, un agréable et bref séjour. En témoigne la continuité des soins dans tous les services et la détermination de toute l’équipe soignante à assurer des soins de qualité à nos braves populations dans un contexte de contrainte budgétaire à tous les niveaux.

– Que faites-vous pour dynamiser le service des entrées afin de pouvoir enregistrer en un seul endroit tous les patients et accompagnants ?
Nos services ont été structurés en pools d’urgence. Au niveau de chaque service d’urgence, on fait l’enregistrement des patients et on ouvre un dossier pour le patient. L’informatisation prochaine de tous les services nous permettra d’avoir un dossier-patient informatisé accessible seulement aux prestataires.

– L’hôpital de l’Amitié est tout de même un hôpital de référence après ceux de Ouaga et de Bobo-Dioulasso. Malheureusement, on constate qu’il se meurt à petit feu.
Notre hôpital connaît certes des difficultés de fonctionnement optimum tant sur le plan structurel que conjoncturel, mais il ne meurt pas pour autant. Au contraire, nos ambitions pour le développement de l’hôpital sont déclinées dans notre projet d’établissement. C’est le paradoxe observé entre l’exigence de soins de qualité prônée par tous (hiérarchie et populations) et l’allocation conséquente et adéquate des moyens humains, matériels et financiers liés à cette exigence de qualité.

– N’est-ce pas désolant de voir qu’un tel hôpital n’a que des bâtiments vétustes, un circuit électrique dangereux, un parc roulant loin des besoins réels?
L’hôpital a été construit depuis 1988. Nous pensons disposer toujours de bâtiments solides. Cependant, on observe une exigüité des différentes salles. Nous attendons un audit du circuit électrique pour nous permettre de sécuriser les usagers, le personnel et les gros équipements. En ce qui concerne le parc roulant, nous disposons de trois (3) ambulances en bon état, cependant les véhicules de liaison sont dans un état passable.
– Vous avez hérité d’un scanner que d’aucuns qualifient de «scanner mort-né».
Nous remercions la coopération taïwanaise d’avoir doté l’hôpital d’un scanner à une barrette. Cependant, il y a des difficultés de fonctionnement de ce scanner du fait de l’absence de médecin radiologue et d’une insuffisance de maintenance préventive et curative.

L’hôpital de l’Amitié a été construit en 1988. (DR)
L’hôpital de l’Amitié a été construit en 1988. (DR)

– Les normes de l’OMS prévoient un infirmier pour 4 patients. A Koudougou, vous êtes à un infirmier pour 30. Que faire pour réduire ces angoisses de personnel ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que notre hôpital dispose à ce jour de 227 agents soignants dont 70 infirmiers, soit 31%. Chaque année, un plaidoyer est réalisé au niveau central afin de renforcer l’effectif dont le nombre est globalement insuffisant. De temps en temps, nous recourons à l’appui d’un personnel intérimaire sur nos ressources propres.

– Il y a aussi que vos patients vous reprochent d’avoir parmi vos éléments des infirmiers non disponibles et un accueil qui ne soulage pas. Que leur répondez-vous ?
Des sessions de formation sur l’accueil et la communication sont régulièrement organisées chaque année au profit du personnel soignant afin que les agents assument convenablement leurs tâches.
Dans un domaine aussi sensible que la santé, chaque patient qui se présente estime sa situation prioritaire à d’autres cas pourtant plus urgents que le sien. Ce qui peut constituer une source de frustrations pour certains patients ou accompagnants. Néanmoins, de temps en temps, des faits d’indélicatesse peuvent être observés chez certains agents.

– Pour l’approvisionnement en gaz, il nous revient qu’il y a une société qui détient le monopole et à qui l’hôpital doit actuellement. Ne craignez-vous pas qu’un jour cette dernière, pour raison de non paiement, ne puisse pas vous livrer le produit avec toutes les conséquences envisageables ?
Au cours de l’année 2015, les actions entreprises concernant l’approvisionnement en gaz ont trait à la signature de contrats avec deux prestataires pour l’approvisionnement régulier en gaz d’un montant de 23.692.000 FCFA. On observe parfois un retard de livraison dû à des contraintes logistiques liées aux prestataires.

– Les problèmes ne manquent certainement pas en pédiatrie, surtout en cette période d’hivernage. On apprend que vous y avez un taux d’hospitalisation qui est passé à 150%, palu oblige. Que faites-vous pour faire face à cette situation ?
Le service de pédiatrie dispose de 3 médecins pédiatres, 2 médecins généralistes, 2 attachés de santé en pédiatrie, 19 infirmiers et 5 garçons et filles de salle. Il faut noter que le service est le plus doté en personnel. Un plaidoyer à l’endroit de la hiérarchie est régulièrement réalisé pour une dotation conséquente en personnel.
La principale difficulté en pédiatrie réside dans sa capacité d’accueil limitée, mais la perspective d’une construction et l’équipement adéquat d’une unité de néonatologie viendra certainement répondre aux attentes des uns et des autres.

– Quel appel avez-vous à lancer à vos collaborateurs pour plus de disponibilité et pour un meilleur accueil, et aux patients pour une meilleure compréhension ?
Je souhaite que tout le personnel de l’hôpital de Koudougou, dans un élan de dignité, d’intégrité et de sacrifice, demeure comme le stipule un de nos slogans : «Nous, agents de santé du CHR de Koudougou, nous sommes 3 E: Efficaces, Efficients et Excellents» dans nos relations avec les patients. Quant à nos braves populations, nous souhaitons leur compréhension et leurs encouragements à notre endroit afin que dans la paix et la sérénité nous puissions leur offrir des soins de qualité à la hauteur de leurs exigences.
Nous invitons toutes les personnes de bonne volonté à s’associer à nous pour une meilleure offre de soins à nos braves populations par leurs contributions de toute nature.
La prochaine Conférence des partenaires au développement de l’hôpital de l’Amitié (COPADEHA), deuxième du genre, sera une excellente opportunité pour tout appui.

Propos recueillis par
Alexandre Le Grand ROUAMBA


Qui est le docteur Yonli ?

Docteur Tadjoa Yonli est médecin titulaire d’un Certificat d’études spéciales de santé publique délivré par l’Institut santé et développement (Ised) de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar au Sénégal. Il assume actuellement les fonctions de directeur général du Centre hospitalier régional de Koudougou, l’hôpital de l’Amitié. Il a exercé à tous les niveaux de la pyramide sanitaire comme directeur provincial du Sanguié (Réo), directeur régional de la Santé du Centre-Nord (Kaya), directeur de la Prévention par les vaccinations (DPV), Inspecteur technique des services de Santé. Auparavant, il a travaillé au service de pédiatrie de l’hôpital qu’il dirige aujourd’hui, il y a déjà 23 ans, comme médecin généraliste.o

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RAF

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