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Economie

Mines : Le secteur a tenu ses promesses

Malgré le contexte difficile, le secteur minier burkinabè a tenu ses promesses en 2014. C’est l’essentiel de l’information que l’on peut tirer du Discours sur l’état de la Nation que le Premier ministre Yacouba Issac Zida a prononcé le 12 juin devant le Conseil national de la Transition (Cnt), en ce qui concerne le secteur minier. La fausse note viendrait de l’orpaillage.

Pour le chef du Gouvernement, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a créé un ralentissement, voire un attentisme chez certains investisseurs à l’égard le Burkina Faso. A cela s’ajoute la baisse du cours mondial de plus de 12% entre 2013 et 2014. La crise financière mondiale n’a pas non plus favorisé la mobilisation des ressources auprès des investisseurs. Cette situation n’a toutefois pas eu un grand effet sur le développement du secteur au Burkina Faso. En effet, les activités de recherche et d’exploitation minières se sont poursuivies.
Dans le domaine de l’exploitation, on a constaté une hausse de la production de l’or, qui est passée de 32,5 tonnes en 2013 à 36,5 tonnes d’or métal en 2014, soit une augmentation de 12,30%. La production du zinc a atteint 143.944 tonnes en 2014 et celle du plomb 3.803,74 tonnes.
Toute cette production a rapporté au budget de l’Etat la somme de 168.493.466.552 F CFA contre 191.408.419.254 F CFA à la même période en 2013, soit une baisse de 12%. Pourquoi une baisse des recettes alors que la production a augmenté?
Pour le Premier ministre, «cette baisse est imputable principalement à la chute des cours de l’or qui, en 2014, était de 1.282,62 dollars l’once contre 1.477,80 dollars l’année précédente».
Pour réduire les effets de la baisse des cours de l’or et la raréfaction des financements, le Gouvernement a renforcé l’encadrement des projets avancés et diversifié les sources de recettes par l’exploitation des substances de carrières. Ainsi en 2014, ce sont 4 nouveaux permis d’exploitation industrielle de grande mine dont 1 de manganèse et 3 d’or qui ont été octroyés. Le Gouvernement espère également que la hausse du nombre d’autorisations d’exploitation de substances de carrières qui est passé de 55 à 62 renforcera la contribution de ce secteur à la mobilisation des recettes au profit du budget de l’Etat. Le véritable souci au niveau du Burkina Faso réside dans la gestion de l’activité d’orpaillage.
Le chef du Gouvernement fait observer que malgré l’augmentation des comptoirs d’achats d’or, la production artisanale d’or déclarée continue de baisser, passant de 431,63 kg en 2013 à 208 kg, soit une baisse de 51,8%.
«Cette baisse s’explique par la baisse du cours de l’or sur le marché mondial et surtout par l’accroissement de la fraude, en témoigne les 77 kg d’or saisis le 24 novembre 2014 à l’embarquement de l’aéroport international de Ouagadougou», a reconnu Yacouba Issac Zida devant le Cnt.
En 2014, l’activité majeure du Gouvernement a concerné la poursuite de la relecture du Code minier afin de prendre en compte de nouvelles dispositions, dans l’intérêt des populations locales.
C’est dans ce sens que le Gouvernement propose dans cette loi la mise en place d’un fonds de développement local qui sera alimenté par les ressources issues du budget de l’Etat et des sociétés minières.


Joël BOUDA
Le poids de l’or dans l’économie mondiale

Le secteur aurifère pèse 7 fois plus dans l’économie mondiale qu’en 2000. Il a contribué à hauteur de 83 milliards de dollars à l’économie mondiale en 2013. Si l’on prend en compte les prestataires de services et les emplois indirects créés, la contribution de l’or s’élève à 172 milliards de dollars dans l’économie mondiale. Ces statistiques proviennent d’une étude que le Conseil mondial de l’or a publiée en début juin 2015 sur le rôle que joue le secteur minier dans l’économie. Selon le rapport, les 83 milliards de dollars dépassent le Produit intérieur brut (Pib) de plus de 150 Etats. Elle a une valeur plus importante que le total des aides octroyées par les pays développés ces dernières années. L’étude a concerné 47 pays dont le Burkina Faso. Des pays qui ont l’or comme source essentielle de revenus et dont la production d’or représente plus de 90 % de la production mondiale d’or.
L’étude souligne que la majeure partie des revenus (60 %) de ces pays est tirée de l’exploitation de l’or provenant essentiellement des impôts sur les sociétés et de 15% des permis d’exploitation et des royalties. L’or compte en effet pour plus de 26%, 25% et 20,5% du produit intérieur brut respectif des pays comme le Mali, la Papouasie-Nouvelle Guinée et le Burkina Faso.
Sur le plan des emplois, l’étude indique que le secteur procure divers emplois mieux rémunérés que les autres emplois dans les pays concernés. Elle estime que les employés des mines gagnent au moins 3,5 fois plus que les travailleurs des autres secteurs.
L’impact des emplois (dans les mines industrielles) sur le développement du pays se mesure par la présence importante des emplois locaux. Elle estime à 90 % les emploies locaux créés dans les pays couverts par l’étude. Plus d’un million de personnes travaillaient directement dans le secteur en 2013, dont 414.000 personnes en Asie. En Afrique, elles étaient 308.000 à travailler dans les mines, 140.000 en Amérique du Sud contre 8.000 en Europe. Le nombre des emplois pourrait atteindre 3 millions si l’on considère les activités connexes.


 

Orpaillage : La légalisation de l’activité en débat

«Reconnaitre l’orpaillage par l’Etat, comme une activité légale». C’est la première recommandation du Guide de bonnes pratiques en matière d’exploitation artisanale de l’or au Burkina, soumis à validation l’Ong Orcade aux acteurs du secteur minier (Osc, structures de l’Etat, sociétés minières, syndicats des orpailleurs, etc.), le 26 juin dernier à Ouagadougou. L’objectif du document est d’améliorer les pratiques d’extraction de l’or faite de manière artisanale et de limiter leurs impacts négatifs sur les plans sanitaire, social et environnemental.
Une façon d’aider à la protection de l’environnement, vu que l’orpaillage est considéré comme une activité illégale au Burkina.
Les bonnes pratiques réunies par l’OngOrcade concernent plusieurs points dont la sécurité au travail, la scolarisation des enfants, la sécurisation des terres agricoles, la restauration des terres, l’hygiène et assainissement, etc.
Le volet équipements et les installations, un des derniers points du guide mentionne que «les orpailleurs doivent disposer d’équipement de sécurité et de travail». Le guide explique que «les équipements de sécurité peuvent être : les gants, bottes, maques pour éviter de respirer la poussière». Dans un contexte où l’orpaillage doit être reconnue et organisé dans le tissu économique national, l’équipement en matériel adéquat de travail devient une nécessité afin d’assurer une bonne production et leur survie. Pour Orcade, l’équipement viendra remplacer les barres à mine, houe, pioche, marteau, etc. Il pourrait s’agir de moulions à broyer, de motopompes et de générateurs électriques.
Dans les recommandations de Orcade, en plus de la légalisation de cette activité, l’Ong souhaite le renforcement de la règlementation en matière d’orpaillage, ainsi que l’instauration des contrôles sur les sites et sanctionner les mauvaises pratiques.

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RAF

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