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11e Sni – Paiement mobile: le Gouvernement y pense

La 11e édition de la Semaine nationale de l’internet (Sni) s’est déroulée du 23 au 27 juin à Ouagadougou. Le but de la Sni, selon les organisateurs, est de réduire la fracture numérique au Burkina Faso, d’où le choix du thème: «La promotion des moyens et outils de paiement électroniques au Burkina Faso : enjeux et perspectives».

Pour Hamadé Ouédraogo, sécretaire permanent/forum de la Sni, ce thème incite la population à adhérer aux moyens de paiement électroniques, car c’est un moyen sûr et sécurisé. «Nous travaillons à susciter une adoption généralisée de ces moyens de paiement, car ses intérêts sont très évidents pour la population en termes de sécurité, d’efficacité et de possibilité», affirme-t-il. Le paiement mobile intéresse de près le Gouvernement qui voit en ce mode de transaction une opportunité de pallier le paiement par billetage. L’objectif étant de permettre au fonctionnaire d’utiliser son numéro de téléphone portable comme numéro de compte bancaire personnel et de se faire payer son salaire en cash via un shop d’une société de téléphonie mobile. Afin de rendre possible cette approche, le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat a mis en place une cellule en charge du commerce électronique. Tout est donc fait à ce niveau pour la promotion du secteur du paiement électronique. Il existe plusieurs sortes de moyens de paiement électroniques. Ce sont la carte bancaire, la e-carte bancaire, les organismes de confiance, le virement par internet et le paiement mobile. Ces dernières années ont été marquées par le succès de ce mode de transaction. Selon les données de la Direction générale de l’informatique, le nombre de souscriptions au téléphone mobile augmente en moyenne de 33% chaque année, de 2001 et nos jours, dans la sous-région. Au début de l’année 2015, le taux de pénétration du téléphone mobile en Afrique de l’Ouest était de 44,3%. En fin 2014, le nombre total de points de services actifs était de 5.768. Ces chiffres représentent autant d’emplois directs créés par le paiement mobile. Le Mica met tout en œuvre pour encourager la mise en place du mécanisme, car c’est un secteur qui emploie massivement, comme le précise une assertion de Bill Gates, fondateur de Microsoft, «80% des Africains qui n’ont pas accès aux services bancaires utiliseront d’ici 2030 le mobile Banking pour atteindre une stabilité financière». o
Germaine BIRBA


 

Paiement mobile: plus de 6% du Pib

Le paiement mobile a pris de l’ampleur au Burkina Faso à partir de 2013. Les transactions sont assurées par deux opérateurs. Selon les statistiques délivrées par la Direction de l’informatique, l’ensemble des transactions de la mobile Banking était de 392 milliards de F CFA en 2014. Ce montant représente 6,2% du Pib. Ces opérations correspondent essentiellement à des envois et à des retraits de valeurs. L’une des dernières innovations dans ce domaine est la possibilité d’effectuer des transactions internationales avec la Côte d’Ivoire dans le cadre d’échanges internationaux et inter-opérateurs. Quant aux transactions relatives aux paiements de factures, aux transactions avec les administrations publiques, aux paiements marchands et de salaires, elles représentent à peine 6% du total des transactions. Pourtant, ce sont ces transactions qui participent à l’inclusion financière, selon les organisateurs de la Sni. Ainsi, la marge pour approfondir le système de paiement mobile reste importante, avec un potentiel considérable au vu du taux de bancarisation du pays qui est de 13%, soit l’un des plus faibles de l’Uemoa.

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