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Rencontre Gouvernement / Secteur privé : Session de rattrapage ce lundi

Retrouvailles très attendues ce 27 avril entre le Gouvernement et le secteur privé à Bobo-Dioulasso. La 14e édition de la traditionnelle rencontre annuelle Gouvernement/Secteur privé (Rgsp) a enfin lieu. Initialement prévue pour les 27 et 28 octobre 2014, les troubles avant-coureurs de l’insurrection populaire de fin octobre 2014 avaient entraîné son report soudain.

C’est donc une séance de rattrapage, désormais programmée sur une seule journée, qui a lieu ce lundi 27 avril 2015.
Le thème initial a d’ailleurs été maintenu. C’est en effet autour de «La problématique du financement des Pme /Pmi au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives» que l’essentiel des échanges devrait avoir lieu. C’est un thème crucial et très stratégique pour la promotion des entreprises.
Evoquer cette préoccupation pour trouver des solutions est pour le moins enthousiasmant pour le tissu économique constitué à 80% de Pme/Pmi. Toutefois, le contexte particulier dans lequel se tient cette 14e Rgsp ne manquera pas de peser sur les échanges entre le Gouvernement et les délégués des milieux des affaires.
Le Burkina Faso traverse une situation particulière consécutive à l’insurrection d’octobre 2014. Les répercussions de cette insurrection sont donc également ressenties sur le plan économique. Les entreprises connaissent des difficultés. Plusieurs d’entre elles ont d’abord été éprouvées par les saccages et les pillages des 30 et 31 octobre 2014. Par la suite, il y a cette sorte de deuxième mi-temps de l’insurrection, qui a occasionné des protestations des populations contre certaines sociétés, ainsi que des revendications menées par des syndicats.
Les installations de certaines sociétés minières ont été saccagées et elles ont été obligées de suspendre leurs activités. Dans des entreprises comme la Brakina ou Sitarail, le bras de fer avec les syndicats des travailleurs a duré des jours et a entraîné des préjudices financiers importants.
Sur un autre plan, le secteur privé a souffert du non-paiement, sinon du paiement partiel, de la dette intérieure par le Gouvernement. En raison des marchés que des entreprises ont exécutés au profit de l’Etat, elles attendaient le paiement des factures. Ce paiement, qui avait été gelé, a finalement connu une satisfaction partielle.
La question de la dette intérieure et le nécessaire soutien de l’Etat aux entreprises saccagées sont des sujets chauds et urgents, qui seront probablement au menu des échanges prévus pour se tenir entre 8 h et 20h, ce lundi. C’est donc au pas de charge qu’on tentera d’aborder toutes les préoccupations. L’enjeu principal pour le Gouvernement, c’est de rassurer les opérateurs économiques et de créer la confiance nécessaire pour les affaires.
Ce face-à-face était un souhait du milieu des affaires depuis la mise en place du gouvernement de la transition. C’est ainsi que les patrons du Syndicat des commerçants importateurs et exportateurs du Burkina (Scimpex), à travers la voix de leur président, Lassiné Diawara, n’ont pas cessé de réclamer la tenue de la Rgsp à chacune de leurs réunions. «Une rencontre qui permet de poser, sans langue de bois, les préoccupations du secteur privé et attendre les réponses que le Gouvernement peut bien nous donner», précisait Lassiné Diawara.
A l’occasion du Conseil des ministres du 11 février dernier, Hippolyte Dah, ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, avait, dans une première tentative, choisi la date du 26 février 2015 pour ce rendez-vous avec les opérateurs économiques.
Mais visiblement, les choses n’avaient pas été bien préparées à cette date. D’où le report de l’activité à la date de ce lundi.
Karim GADIAGA


 

Trouver des solutions à un vrai sujet de préoccupation

Le financement est un vrai problème qui freine le développement des entreprises, dont 80% sont des Pme. Ces Pme ne cessent de déplorer l’insuffisance ou l’inaccessibilité des offres financières dont elles ont besoin pour leur croissance. Il leur manque des financements sous forme de crédits d’investissement et d’exploitation à moyen et long termes.
Les banques manifestent une certaine frilosité à les accompagner par des offres adaptées à leurs réalités. Les acteurs de la finance évoquent très souvent la faiblesse des garanties chez les Pme. Les banques n’ont pas une bonne connaissance des Pme et s’en méfient. A propos des Pme, il n’y a toujours pas d’instruments d’évaluation et de suivi.
En plus, les dossiers de ces Pme dans les guichets bancaires ne rassurent pas et laissent entrevoir beaucoup de facteurs de risques d’insolvabilité. Il faut donc trouver des solutions pour libérer l’économie.

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