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Dossier

18e sommet Uemoa : La convergence économique revue

Six chefs d’Etat ont pris part au 18e sommet. Le Niger a été représenté par son Premier ministre et le Mali par son ministre de l’Economie et des finances. (DR)
Six chefs d’Etat ont pris part au 18e sommet. Le Niger a été représenté par son Premier ministre et le Mali par son ministre de l’Economie et des finances. (DR)

«L’activité économique dans l’Union sera bien orientée en 2015. Il est attendu un taux de croissance de 7,2% du produit intérieur brut», d’après la présidence du Conseil des ministres de l’Uemoa. La croissance économique serait portée principalement par la poursuite des investissements dans les infrastructures, ainsi que par l’essor des activités minières et industrielles, précise Gilles Baillet. Selon les prévisions des organes de l’Uemoa, le taux de croissance attendu bénéficiera du regain de dynamisme dans les secteurs agricole et industriel, et il sera soutenu par les performances dans les bâtiments et travaux publics. Cette prévision viendrait consolider les performances économiques de 2014, avec un taux de croissance du produit intérieur brut (en termes réels) estimé à 6,8%, contre 5,9% en 2013. Des gains appréciables de l’avis de Boni Yayi, le président de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa.

L’hôte du 18e sommet tenu le 18 janvier à Cotonou souhaite que les décideurs travaillent à garder le cap, car l’horizon de l’émergence est encore éloigné. Les dirigeants de l’Union souhaitent que 2015, marquant le 21e anniversaire de la création de leur institution commune, soit une étape capitale pour le renforcement et la poursuite des programmes, projets et réformes communautaires. «De nombreux textes, instruments et mécanismes dont la mise en œuvre devrait faciliter l’approfondissement de l’intégration et l’amélioration de la gestion transparente de nos économies souffrent encore de réticences injustifiées dans certains pays», confiait aux journalistes le président de la Commission de l’Uemoa, Cheikhe Hadjibou Soumaré.
Même si l’Union a l’un des taux de croissance parmi les plus élevés du monde, elle se doit d’œuvrer à être l’une des portes fiables et sécurisées d’entrée sur l’Afrique. Faire de l’espace Uemoa une zone propice à l’investissement, donc soucieuse de la bonne gouvernance, à la fois politique et économique, est l’objectif réaffirmé à Cotonou par les responsables étatiques présents à la réunion.
Relever ensemble les défis du développement au bénéfice des quelques 100 millions d’habitants que compte l’espace, dans la solidarité et la complémentarité, requiert aussi, soulignent-ils, le renforcement du dispositif de la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques. Aussi, la Conférence a adopté un Acte additionnel portant Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité entre les Etats membres de l’Union. Ce contrat, selon les termes du communiqué final, définit de nouvelles conditions de convergence des économies de l’Union. La déclaration de soutien produite par les autorités indique leur souci de «préserver le niveau du plafond d’endettement en veillant à la qualité et à la soutenabilité de la dette publique au sein de l’Uemoa».
Cette décision est prise au regard de la nécessité de renforcer l’assainissement du cadre macroéconomique. Il est impératif d’éliminer tous les facteurs résiduels qui influent sur les équilibres globaux et sectoriels, et de consolider ainsi les gains de compétitivité propres à l’approfondissement du processus d’intégration des économies, ainsi qu’à l’intensification des échanges régionaux et internationaux, en vue d’assurer l’insertion harmonieuse des économies de l’Uemoa dans l’économie mondiale.
En rappel, la surveillance multilatérale instituée par le Traité de l’Uemoa et mue par une directive en date du 15 janvier 1996 vise la convergence des politiques économiques des huit Etats membres. Le Conseil des ministres, la Commission de l’Uemoa, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), la Banque ouest-africaine de développement (Boad) et les Comités nationaux de politique économique (Cnpe) ont la charge d’accompagner la mise en œuvre du mécanisme de la surveillance multilatérale.


 

Des bonds importants

L’exercice de la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires au sein de l’Uemoa entamé depuis quelques mois a permis d’avoir des résultats appréciables grâce à l’implication des chefs de Gouvernement. Selon le Commissaire Abdallah Boureima, en charge des politiques économiques et de la fiscalité intérieure, à l’issue de la première revue, l’on a constaté que dans les trois domaines couverts, à savoir la gouvernance économique et la convergence, le marché commun et les politiques sectorielles, la transposition s’est élevée en moyenne à 59% contre 47% en 2011, soit un gain significatif de 12 points. Il est de même pour le taux d’application qui tourne autour de 50%. Le calcul des taux précis par domaines donne 62% pour la transposition en lien avec la gouvernance économique et la convergence, 53% pour le marché commun. L’autre grand bond a été constaté au niveau des politiques sectorielles qui affichent un taux de transposition de 69% au 31 décembre 2014 contre un taux de 21% en 2011, soit un gain de 40 points. La poursuite de l’initiative de la revue s’attardera sur plusieurs aspects liés à la législation sur les marchés publics, à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, à l’harmonisation du cadre juridique, comptable et fiscal des entreprises et à la surveillance multilatérale. D’autres domaines aussi importants figurent dans l’agenda, parmi lesquels la fiscalité intérieure, l’Union douanière, la concurrence, le visa communautaire et la libre circulation et le droit d’établissement. Il s’agira d’encourager les Etats retardataires à transposer les textes communautaires dans les meilleurs délais, parce que les dates butoirs sont largement dépassées.

Christian KONE

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