Régions

11-Décembre à Dédougou

Tout comme ce vulcanisateur qui est aux anges parce que ses affaires marchent, les commerçants de la ville de Dédougou ont fait de bonnes affaires. (DR)
Tout comme ce vulcanisateur qui est aux anges parce que ses affaires marchent, les commerçants de la ville de Dédougou ont fait de bonnes affaires. (DR)

Dédougou a grouillé de monde une semaine durant. Une série de manifestations a fait de ce chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun la ville-attraction, à l’occasion du 11-Décembre. Moments propices pour certains de faire des affaires. Parmi eux, les commerçants du secteur informel.

Théophile Zon, vulcanisateur, est de ceux-là. En sueur autour d’un pneu de véhicule qu’il est en train de réparer, son sourire en coin et l’air joyeux qu’il entonne témoignent que son affaire roule. «Vraiment, c’est chaud ! Je n’ai jamais eu autant de boulot», déclare-il en désignant le tas de pneus qui attend d’être vérifié. Il nous confie que cette fête du 11-Décembre va lui permettre de faire sa fête de fin d’année «J’ai gagné beaucoup d’argent», ajoute- il tout en refusant de nous donner le montant de son gain. Sourire aux lèvres, il a béni les autorités qui ont retenu Dédougou pour cette fête. D’autres comme ce vulcanisateur ont su tirer leur épingle du jeu. C’est le cas des vendeurs de chitoumou, de brochettes et autres gadgets de la fête de l’indépendance. Par endroit, certains restaurateurs et autres commerçants non habitués à un tel monde ont eu des difficultés pour s’organiser et contenir la colère de clients impatients. On tempête, mais on attend toujours d’être servi.
Ils ne viennent pas tous de la zone de Dédougou. Ils sont nombreux à être venus de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Ne leur demandez pas où ils dorment ! La gare d’une société de transport, en plein Dédougou, les a accueillis, eux et leurs nattes. Pas besoin de se doucher. De toutes les façons, s’ils en avaient envie, l’eau se faisait parfois rare.
A la première lueur du soleil, ils arpentent les rues de Dédougou et les maquis pour proposer leurs marchandises. Ils ont payé le transport pour être là ; il faut donc majorer le prix des articles. «Malgré tout ça, les gens achètent», confie un vendeur de gadgets du 11-Décembre venu de Ouagadougou.
A côtés, il y a aussi ces filles de joie qui ne cachent pas leur statut et qui jurent de repartir les poches pleines puisque, confient-elles, «la somme minimum qu’elles entendent gagner en deux jours de travail tourne autour de 100.000 FCFA». Chacun y va de ses espérances et la ville accueillante leur sert de source de bonheur.
A.L.G

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